L'AEMPS identifie un nouvel effet secondaire de l'oméprazole : découvrez ici les détails
L’Agence espagnole des médicaments et des produits de santé ou AEMPS a annoncé un nouvel effet secondaire de l’oméprazole, l’un des médicaments les plus pris dans le monde. Il faut également noter qu’au-delà de la consommation de masse, on constate une tendance de la population à en prendre pendant de longs mois.
Selon certaines enquêtes, la durée moyenne de prise chez les patients est de 2 ans, à raison de 20 mg par jour. Comme tout médicament, l’oméprazole n’est pas exempt d’effets secondaires. Certains sont plus connus et attendus que d’autres, mais au fil des années, il est possible de découvrir de nouveaux effets indésirables.
Dans son bulletin de sécurité mensuel de décembre 2022, l’AEMPS a signalé que la néphrite tubulo-interstitielle est un effet secondaire de l’oméprazole nouvellement reconnu. Le problème est que cette condition peut évoluer vers une insuffisance rénale.
A quoi sert l’oméprazole ?
L’oméprazole est un inhibiteur de la pompe à protons de l’estomac. Son action consiste donc à réduire la production d’acide chlorhydrique dans le système digestif.
En inhibant cette pompe, le pH augmente et le milieu devient moins acide. Son action est différente de celle d’autres médicaments considérés comme des antiacides, qui sont chargés de bloquer l’acidité déjà produite. Dans ce cas, le principe actif réduit la production dès le départ.
L’oméprazole est considéré comme très efficace dans le traitement de la gastrite, de l’ulcère peptique, de certaines dyspepsies fonctionnelles et même de l’infection à Helicobacter pylori.
En soi, il est très sûr, mais la durée de prise ne doit pas dépasser 8 semaines. Pendant deux mois, il est possible d’assurer une certaine sécurité. Passé ce délai, certaines conséquences peuvent survenir.
Malheureusement, la tendance de la population est à la prise excessive, jusqu’à 2 ans d’apport quotidien. Par conséquent, bon nombre des réactions indésirables peuvent survenir en raison d’abus.
Les effets indésirables courants de l’oméprazole
Selon les notices légales des marques qui fabriquent l’oméprazole, les effets indésirables fréquents sont les suivants :
- Maux de tête
- Diarrhée ou constipation
- Nausée et vomissements
- Flatulences
Tous ces symptômes sont à prévoir et, bien qu’ils n’apparaissent pas toujours, leur présence est reconnue par les recherches sur l’oméprazole. En cas d’effet indésirable, il est préférable de consulter de nouveau le médecin pour considérer les alternatives.
Effets secondaires de l’utilisation chronique du médicament
Les effets indésirables pouvant apparaître du fait de l’abus d’oméprazole ont également été étudiés. Nous incluons ici l’usage excessif que pratique une grande partie de la population, par le biais de l’automédication.
Un rapport de 2016 mentionnait que les réactions suivantes sont attribuables à l’emploi chronique :
- Efficacité réduite des médicaments anticoagulants et antiplaquettaires. Ce médicament augmenterait donc le risque cardiovasculaire.
- Risque accru de pneumonie. Avec moins d’acide gastrique, les bactéries sont confrontées à une barrière affaiblie qui leur permet de se reproduire facilement.
- Hypovitaminose. Une carence en vitamine B12 peut être observée chez les consommateurs chroniques qui sont âgés ou qui ont un diabète sucré concomitant.
- Hypomagnésémie. La concentration circulante de magnésium est réduite chez les patients prenant ce médicament pendant plus d’un an.
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Les effets indésirables non signalés dans les notices
Une recherche de 2018 a révélé les effets indésirables du médicament qui ne sont pas répertoriés dans la plupart des notices, mais que les chercheurs ont attribués à l’ingrédient actif :
- Insuffisance cardiaque
- Infarctus du myocarde
- Frissons tremblants
- Démence
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Quel est le nouvel effet secondaire de l’oméprazole reconnu par l’AEMPS ?
L’AEMPS a rapporté que la néphrite tubulo-interstitielle est un effet secondaire de l’oméprazole dont il faut tenir compte. Par conséquent, les précautions sont accrues lorsqu’il s’agit de prescrire ce médicament à des patients ayant déjà des antécédents rénaux.
Cette néphrite est une inflammation qui se produit dans la partie du tissu rénal située entre les tubules, c’est-à-dire entre les unités responsables de la formation de l’urine. Les symptômes de ceux qui en souffrent sont une augmentation de la quantité d’urine, un désir d’uriner la nuit, des douleurs lombaires et une perte de sang dans les urines.
Bien qu’il existe d’autres causes, ces derniers temps, il a été constaté que 70 % des cas sont secondaires à un médicament. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les principaux responsables, ainsi que certains antibiotiques (bêta-lactamines et ciprofloxacine).
Concernant l’oméprazole et sa possibilité de générer une néphrite tubulo-interstitielle, on s’attend à ce qu’environ 20 utilisateurs du médicament sur 100 000 en souffrent. Certains présentent la maladie après seulement 15 jours d’utilisation, tandis que chez d’autres, cela peut prendre 18 mois avant que la maladie ne se manifeste.
Comment faut-il prendre ce médicament pour éviter cet effet ?
Une chose est sûre : il ne faut pas s’auto-médicamenter. L’utilisation sans surveillance médicale exacerbe les risques d’effets indésirables.
Bien qu’il puisse être en vente libre, l’idéal est d’avoir une prescription médicale. De plus, le plan de traitement doit se limiter à ce qui est recommandé par les directives scientifiques ; dans la plupart des cas, la prise est limitée à seulement 8 semaines.
Certains effets indésirables sont inévitables. Cependant, en prenant les précautions d’usage scientifiquement prouvées, le risque est réduit.
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