Les 3 types de mémoire sensorielle

La mémoire sensorielle nous permet d'ajouter des sens aux expériences. Nous les rendons ainsi plus significatives et mémorables. Découvrez les 3 types de mémoire sensorielle et leurs applications au quotidien.
Les 3 types de mémoire sensorielle
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

La mémoire implique un ensemble de processus cérébraux qui se consacrent à l’interprétation, le stockage et la récupération des informations. Elle est donc essentielle pour les souvenirs et l’apprentissage, ainsi que pour le développement de l’intelligence. Cependant, elle ne fonctionne pas toujours de la même manière. C’est ainsi que nous disposons de 3 types de mémoire sensorielle.

Ces variantes seraient précisément ce qui nous permet de nous souvenir du bout des doigts de la douleur que nous avons éprouvé lorsque l’eau chaude nous a aspergé. Dans la mémoire sensorielle, les processus de perception et de cognition sont liés.

Types de mémoire sensorielle

La mémoire sensorielle se classe en 3 types: iconique, haptique et échoïque. Nous développerons chacun de ces types plus en détails.

1. Mémoire sensorielle iconique

Elle est également appelée mémoire visuelle. Grâce à elle, nous sommes capables de nous souvenir de nombreux objets et détails d’une scène ou d’une situation en quelques secondes.

Elle est très utile car elle déclenche ensuite des processus qui nous permettent d’analyser et d’interpréter ce qui s’est passé. Afin que ces détails restent logés dans la mémoire à long terme, cela dépendra énormément du sens que nous leur avons donné.

Par exemple, même si cela peut sembler évident, pensons aux différents types de jeux qui existent pour exercer la mémoire. Eh bien, le memory travaille ni plus ni moins la mémoire iconique.

Image d'un homme avec le cerveau qui s'effrite.

“Pour que la mémoire iconique se fixe à long terme, elle doit être associée aux émotions. Sinon, l’on oublie de nombreux aspects.”

Lisez également : Pertes de mémoire : est-ce normal ?

2. Mémoire sensorielle haptique

Nous la connaissons également sous le terme de mémoire tactile. Comme son nom l’indique, elle s’active à travers le contact, à partir de stimuli qui ont un impact sur la peau.

Les muscles, les articulations et les tendons viennent également s’y ajouter. Autrement dit, la mémoire sensorielle implique aussi bien la proprioception et l’introspection.

Ce type de mémoire parvient à travailler simultanément autour de 4 ou 5 éléments avec lesquels nous pourrions interagir en même temps en touchant, en déplaçant, en levant et en glissant, entre autres. Elle nous permet d’examiner des objets par le toucher et d’interagir avec eux.

3. Mémoire sensorielle échoïque

Egalement appelée mémoire auditive, elle sert de médiateur entre le stimulus auditif et le souvenir.

Bien qu’il s’agisse d’un type de mémoire sensorielle plus courte que la mémoire visuelle (5 à 7 fragments d’information sont retenus sur un maximum de 4 secondes), nous construisons aussi des images sensorielles auditives qui peuvent être stockées plus longtemps.

Bien entendu, la permanence du stimulus auditif dans l’esprit est également en relation avec son intensité et l’impact qu’il a eu sur nous.

Découvrez aussi : La mémoire de la peau

Fonctions et bienfaits de stimuler cette mémoire

Selon le modèle modal détaillé par Bruning, la mémoire est un ensemble de systèmes de rétention. Dans le cas de la mémoire sensorielle, elle est chargée de retenir les stimuli dans les registres sensoriels avant que l’information se perde. Autrement dit, elle stocke temporairement.

La perception agit en prêtant attention aux stimuli reçus. Vient ensuite un processus de reconnaissance de modèles, à travers lesquels nous associons la nouvelle information à un modèle déjà existant. Enfin, il faut donner un sens au stimulus. En fonction, les informations seront stockées de façon temporaire ou permanente.

Ainsi, l’importance de la mémoire sensorielle et de ses différents types est qu’elle ajoute du sens à nos expériences. En d’autres termes, elle rend l’expérience plus complète en nous permettant de percevoir des stimuli différents. Le stimulus peut disparaître, mais la mémoire reste pour nous rappeler combien il était bon ou mauvais.

Par ailleurs, la mémoire sensorielle a un impact fondamental sur l’apprentissage. En effet, ce processus implique généralement non seulement le mental ou les processus cognitifs, mais également les sens et les processus perceptifs.

De plus, nous pouvons réfléchir à l’importance de la mémoire sensorielle et à son interaction avec la mémoire à court à et long terme. En général, les stimuli surviennent sur un bref instant, et parfois avant même de les comprendre ou de les interpréter ils sont aux oubliettes. C’est là que les registres sensoriels entrent en jeu.

Une femme qui fait un puzzle.

“Les jeux et les exercices pour stimuler la mémoire visent à améliorer la capacité de rétention. Pour la mémoire sensorielle, nous pouvons mentionner les ensembles de pairs.”

Le plaisir des sens

Nous savons maintenant que la mémoire sensorielle collabore à un souvenir complet des expériences. D’une part, elle nous rend plus conscient de nos expériences et nous permet d’en profiter avec tous nos sens. Ainsi, nous pouvons conserver un souvenir enrichi de ce moment.

Nous pouvons également l’appliquer dans d’autres domaines. Par exemple, lors des processus d’enseignement et d’apprentissage. Enfin, il est important de bien choisir les ressources utilisées car nous ne pouvons gérer qu’une quantité limitée de stimuli.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Ballesteros, Soledad (1999). Memoria humana: investigación y teoría. Psicothema, 11(4),705-723. ISSN: 0214-9915. Disponible en: https://www.redalyc.org/articulo.oa?id=72711401
  • Bruning, R. H., Schraw, G. J., y Ronning, R. (2002). Psicología Cognitiva e Instrucción. Madrid: Alianzal.
  • Ruiz-Vargas, J.M. (2010). Manual de Psicología de la memoria. Madrid: Síntesis.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.