Pourquoi suis-je tout le temps en colère et comment me contrôler ?
Que se passe-t-il ? Pourquoi suis-je tout le temps en colère ? Voici quelques-unes des questions que nous pouvons nous poser lorsqu’un événement, apparemment anodin, déclenche notre colère.
Peu de situations sont aussi inconfortables que de voir quelqu’un perdre le contrôle. Parlons-en.
Pourquoi suis-je tout le temps en colère ?
La colère peut être due à notre propre incapacité à prendre des décisions, à nous prendre en main, à choisir et à nous orienter vers la vie (travail, couple) que nous souhaitons. La frustration que nous ressentons finit par se transformer en colère.
Parfois, la colère vient aussi du fait de ne pas pouvoir poser de limites aux autres, de ne pas savoir dire non. Naît ainsi un sentiment d’injustice, une sorte de rancœur qui ne nous lâche pas et colore les situations.
Le manque de repos et l’exposition permanente à des situations stressantes nous rendent également sensibles à l’inconfort. La colère et l’irritabilité peuvent être le symptôme d’un problème plus complexe, comme la dépression.
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Les conséquences d’être en colère tout le temps
Être en colère entraîne différentes conséquences :
- Cela provoque un épuisement émotionnel, car nous sommes incapables de profiter des situations, et nos réactions sont défensives. Gardons à l’esprit que la colère nous prépare à la défense, puisqu’elle déclenche une situation perçue comme menaçante. Après une réaction excessive, s’ensuivent la culpabilité, l’inconfort et l’insécurité.
- Les relations personnelles s’érodent. Ceux qui sont la cible fréquente de la colère sont généralement les personnes les plus proches (partenaire, collègues de travail, amis).
- Nos pensées sont obsessionnelles. Nous continuons de ruminer sur ce qui a motivé notre colère. Nous imaginons même une vengeance.
- Cela nous éloigne de la possibilité de résoudre le conflit de manière sensée. Nous aggravons même la situation.
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Quelques conseils pour contrôler et prévenir la colère
Il ne s’agit pas de supprimer la colère, mais d’apprendre à la gérer pour éviter des conséquences imprévues. Toutes les émotions sont une invitation à explorer ce qui ne va pas chez nous et à y remédier.
Il ne s’agit pas non plus de cacher ce que nous ressentons, mais de rechercher des stratégies qui nous permettent de nous exprimer. Éviter le conflit ne l’élimine pas.
Voici quelques recommandations pour éviter d’être en colère tout le temps :
- Acceptez qu’il n’est pas possible de tout contrôler et décidez quelles batailles vous voulez mener. Parfois, il s’agit de négocier et de céder. Une bonne question serait “comment cela m’affecte-t-il si cela se fait différemment ?”. Parfois, nous découvrons qu’il n’y a aucune raison d’être aussi rigide.
- Relativiser les situations. Il est important de vous demander si cela est si important. Vous pouvez arriver à la conclusion qu’il existe d’autres raisons sous-jacentes.
- Détendez-vous grâce à la respiration. L’une des premières stratégies à appliquer est celle-ci. C’est-à-dire être capable de se détendre avant de réagir. Certaines personnes quittent la pièce, marchent et font quelques pas jusqu’à ce qu’elles puissent se calmer. Cela ne signifie pas éviter le sujet, il s’agit de rechercher le calme afin d’aborder la situation avec intelligence émotionnelle.
- Observez comment sont les autres lorsqu’ils sont en colère. Quelle réaction obtenez-vous ? Vous reconnaissez-vous en eux ?
- Pensez à ce qui s’est passé la dernière fois que vous avez été en colère. Avez-vous pu obtenir ce que vous souhaitiez ? Si oui, quel en a été le coût ?
- Cherchez des solutions alternatives au problème. Vous reconnaissez déjà que quelque chose vous dérange. S’il n’est pas possible de résoudre la situation comme vous le voudriez ou si vous ne pouvez pas attendre une certaine réponse des autres, comment pouvez-vous arriver à une solution ?
Si vous êtes de l’autre côté et que vous êtes l’interlocuteur d’une personne en colère, évitez les commentaires du type « ce n’est pas grave ». Ne plaisantez pas non plus sur la situation. Au contraire, essayez de vous connecter à cette personne en lui demandant ce qui l’a bouleversée et écoutez-la activement.
Ne pas confondre s’exprimer et donner libre cours
Au sujet de la colère, Albert Ellis (thérapie émotive rationnelle) a soutenu que l’un des sophismes qui justifient son expression est la croyance selon laquelle, ce faisant, nous nous en libérerons. Or, selon Ellis, l’expression de la colère appelle plus de colère, si bien qu’elle peut finir par emprisonner la personne.
Ellis explique également que face à un événement déclencheur, les croyances que nous avons sur cet événement sont activées, c’est-à-dire notre évaluation de la façon dont les choses devraient être, ce qui renforce la colère.
Par conséquent, exprimer sa colère nous inviterait à l’exprimer de nouveau. Il convient donc de revoir la croyance selon laquelle il faut l’exprimer pour s’en libérer.
Il ne s’agit pas tellement d’exprimer la colère, mais d’essayer de comprendre d’où elle vient et ce qui la nourrit. C’est peut-être une tâche ardue, mais cette tâche en vaut la peine.
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