Signaux qui laissent augurer d'une hémorragie cérébrale
Les risques d’en souffrir augmentent si on fume, boit de l’alcool à l’excès et que l’on est exposé au stress.
Dans cet article, nous allons vous expliquer quels sont les signes d’alerte qui peuvent nous donner des indices sur l’apparition d’un ictus.
Que savoir sur l’hémorragie cérébrale ?
Quand le sang ne coule pas correctement jusqu’au cerveau, les cellules ne reçoivent pas les nutriments et l’oxygène dont elles ont besoin pour fonctionner et meurent.
Les maladies vasculaires cérébrales sont la troisième cause de mortalité dans le monde occidental et la première cause d’invalidité permanente. C’est également l’un des déclencheurs du déficit neurologique chez les personnes âgées.
L’hémorragie cérébrale ou ictus est classé en plusieurs catégories, selon la zone encéphalique affectée :
L’ischémie
Aussi nommée attaque occlusive ou infarctus cérébral, elle survient lorsque l’irrigation sanguine vers le cerveau stoppe subitement.
Elle est due à l’occlusion de certaines artères chargées d’emporter le sang vers la masse encéphalique. Cela peut être généré par une accumulation de calcium, une embolie ou une artériosclérose.
L’hémorragie
C’est lorsqu’un vaisseau sanguin encéphalique se rompt, que ce soit à cause d’un anévrisme congénital ou d’un pic d’hypertension.
Cette hémorragie conduit à un AVC car elle prive la zone cérébrale du flux sanguin ou parce que le sang exerce une pression sur les structures cérébrales.
Une fois que le caillot a été ôté, il faut entre 24 et 48 heures pour déterminer quelle a été la zone affectée.
Comment détecter une hémorragie cérébrale ?
Quelle que soit la cause ou le type d’ictus, il s’agit toujours d’une urgence médicale car il survient de manière soudaine et en quelques minutes peut provoquer des séquelles graves et permanentes.
Selon la quantité de sang impliquée, cela peut être une hémorragie légère ou sévère.
La gravité des dommages peut varier selon la rapidité avec laquelle on reçoit une aide médicale et c’est pour cela qu’il est extrêmement important d’être attentif aux signes d’alerte.
Si vous êtes plutôt susceptible de souffrir d’un AVC, vous devez être plus attentif aux signes suivants :
Les nausées et les problèmes pour marcher
- Puisque l’afflux sanguin vers le cerveau a diminué, vous pouvez ressentir des nausées soudainement.
- Vous pouvez aussi sentir un manque d’équilibre ou de coordination, et trébucher voire tomber.
- N’importe quel mouvement qui requiert une attention sera affecté.
La fragilité ou l’engourdissement
Vous ne pouvez plus lever les bras (un seul ou les deux en même temps) et vous ne pouvez plus les maintenir en l’air.
Vous ressentez aussi une somnolence ou vous avez des difficultés à lever un objet, aussi léger soit-il.
Beaucoup de gens laissent tomber ce qu’ils ont dans la main car ils ne peuvent plus le porter.
De plus, le fourmillement ou l’engourdissement des jambes n’aident pas : il faut s’asseoir et rester tranquille quelques secondes, car aucune extrémité ne répond.
Les problèmes pour parler
La confusion n’apparaît pas seulement lorsqu’on veut marcher ou bouger, mais aussi lorsqu’on veut s’exprimer.
Chercher ses mots, ne pas pouvoir trouver les termes adaptés pour expliquer quelque chose ou dire des incohérences peuvent être des signaux d’hémorragie cérébrale.
La paralysie faciale
Au-delà de ne pas pouvoir vous exprimer facilement, vous verrez qu’une partie de votre visage se fige.
Si vous êtes déjà allé chez le dentiste et qu’il vous a fait une anesthésie pour vous enlever une molaire, vous avez sûrement déjà ressenti quelque chose de similaire. Vous ne pouvez pas sourire, ni ouvrir l’un des deux yeux. Presque à chaque fois, les paralysies sont d’un côté du visage.
Il faut également ajouter les problèmes visuels dus à l’ictus, comme la vision floue, trouble, double ou sombre.
Nous vous recommandons de lire : Marieke Vervoort, l’athlète paralympique qui a prévu son euthanasie
La migraine intense
Nous avons tous déjà ressenti des maux de tête, même très forts. Mais face à une hémorragie cérébrale, la migraine est si intense qu’elle empêche de faire quoi que ce soit.
Elle apparaît subitement et est accompagnée de nausées et de vomissements. Dans certains cas (quand c’est une attaque cérébrale hémorragique), elle peut même provoquer un évanouissement.
La principale caractéristique de ces signaux, c’est qu’ils peuvent apparaître sans que la personne ne le remarque. Les autres penseront que l’individu est distrait, fatigué, confus ou même ivre.
Quand les symptômes apparaissent pendant quelques secondes ou minutes et qu’ils disparaissent, il s’agit d’une apoplexie transitoire. Mais il ne faut pas la sous-estimer pour autant.
C’est un signal clair que le sang n’arrive pas correctement dans le cerveau et dans le futur, vous pourriez subir une grave attaque.
Dans tous les cas, il est préférable d’appeler les urgences médicales et de demander un diagnostic auprès de professionnels.
Beaucoup d’infirmiers ou de secouristes font un test in situ connu sous le nom de FAST (rapide en anglais) et qui signifie Face Arm Speech Test (Test de Visage, Bras et Parole).
Il comporte trois parties :
- Le visage : Analyser s’il y a une asymétrie musculaire involontaire sur les traits du visage.
- Les bras : Savoir si le patient peut ou non bouger volontairement les bras, ou s’il ressent des fourmillements et des engourdissements.
- La parole : Poser une série de questions pour déterminer s’il a des difficultés à parler ou si sa voix semble être celle d’une personne alcoolisée ou droguée.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Cuadrado, Á. (2009). Rehabilitación del ACV: evaluación, pronóstico y tratamiento Rehabilitation of the stroke: evaluation, prognosis and treatment. Galiciaclinica.
- Donnan, G. A., You, R., Thrift, A., & McNeil, J. J. (1993). Smoking as a risk factor for stroke. Cerebrovascular Diseases. https://doi.org/10.1159/000108688
- Gorelick, P. B. (1987). Alcohol and stroke. Stroke. https://doi.org/10.1161/01.STR.18.1.268
- Johnson, W., Onuma, O., Owolabi, M., & Sachdev, S. (2016). Stroke: A global response is needed. Bulletin of the World Health Organization. https://doi.org/10.2471/BLT.16.181636
- Klatsky, A. L. (2010). Alcohol and cardiovascular health. Physiology and Behavior. https://doi.org/10.1016/j.physbeh.2009.12.019
- Powers, W. J., Rabinstein, A. A., Ackerson, T., Adeoye, O. M., Bambakidis, N. C., Becker, K., … Tirschwell, D. L. (2018). 2018 Guidelines for the Early Management of Patients With Acute Ischemic Stroke: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association. Stroke. https://doi.org/10.1161/STR.0000000000000158
- Accidente cerebrovascular isquémico – enfermedades cerebrales, medulares y nerviosas. Retrieved from https://www.msdmanuals.com/es-es/hogar/enfermedades-cerebrales,-medulares-y-nerviosas/accidente-cerebrovascular-acv/accidente-cerebrovascular-isqu%C3%A9mico
- Boehme, A. K., Esenwa, C., & Elkind, M. S. (2017). Stroke Risk Factors, Genetics, and Prevention. Circulation research, 120(3), 472–495. https://doi.org/10.1161/CIRCRESAHA.116.308398
- Shigematsu, K., Nakano, H., Watanabe, Y., Sekimoto, T., Shimizu, K., Nishizawa, A., Okumura, A., & Makino, M. (2013). Speech disturbance at stroke onset is correlated with stroke early mortality. BMC neurology, 13, 87. https://doi.org/10.1186/1471-2377-13-87
- Onder, H., Albayrak, L., & Polat, H. (2017). Frontal lobe ischemic stroke presenting with peripheral type facial palsy: A crucial diagnostic challenge in emergency practice. Turkish journal of emergency medicine, 17(3), 112–114. https://doi.org/10.1016/j.tjem.2017.04.001