Synovite ou inflammation due au liquide synovial dans le genou : que faire ?
La synovite est une affection qui provoque un grand inconfort. Il s’agit généralement d’un gonflement très visible et douloureux, qui devient parfois handicapant.
Il existe plusieurs options de traitement. Ces options vont des mesures conservatrices à la chirurgie pour réparer l’articulation.
Nombreuses sont les causes à l’origine de la synovite du genou. Généralement, elle est due à un traumatisme, mais elle peut aussi être due à une infection ou à une autre pathologie sous-jacente.
Qu’est-ce que la synovite du genou ?
À proprement parler, la synovite du genou est une inflammation de la membrane synoviale. Il s’agit d’un tissu qui entoure l’articulation.
Dans ce tissu, se trouve le liquide synovial, une substance chargée de lubrifier la zone pour éviter les frottements et ainsi faciliter le mouvement.
Lorsque la quantité de liquide synovial augmente, une synovite se produit. Cette condition peut être de deux types :
- Aigue : elle dure moins de 6 mois et apparaît généralement soudainement.
- Chronique : elle dure plus de 6 mois et peut durer toute une vie, bien qu’elle ne présente pas toujours des symptômes évidents. En règle générale, elle se développe lentement.
La synovite villonodulaire serait un troisième type, mais elle est très rare. Il s’agit d’une croissance tumorale bénigne qui peut survenir dans n’importe quelle articulation. Dans 80 % des cas, elle survient dans le genou.
Causes et symptômes
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la synovite se produit. La raison la plus courante est un coup ou un traumatisme au niveau du genou, ou l’exécution continue d’activités qui causent un impact, comme courir sans récupération adéquate.
Il est également possible que cette pathologie soit causée par une infection, lorsqu’il y a une plaie et qu’à travers elle certaines bactéries pénètrent dans la membrane synoviale.
Les autres causes possibles sont les suivantes :
- Usure des articulations due à l’âge, au surpoids ou au mode de vie
- Maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis ou le lupus
- Maladies métaboliques chroniques, telles que la goutte
Quant aux symptômes, les plus caractéristiques sont la douleur et l’enflure. Des difficultés à tendre complètement la jambe et à marcher sont d’autres symptômes, toute comme l’affaiblissement des muscles du membre inférieur.
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Le traitement conservateur de la synovite
Une fois le diagnostic de synovite confirmé, il existe plusieurs alternatives pour traiter le problème. La première option est une approche conservatrice. Elle comprend l’utilisation de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de corticostéroïdes oraux ou injectés.
Généralement, le protocole RICE (rest, ice, compress, elevation) est appliqué, à savoir : repos, glace, compression et élévation. La glace doit être appliquée sur la zone touchée pendant 10 minutes. Et le patient doit maintenir la jambe en élévation lorsqu’il est allongé.
Le traitement par extraction ou infiltration
Si le traitement conservateur n’entraîne pas d’amélioration de la synovite, d’autres procédures sont mises en place pour atteindre l’objectif. Les plus courantes sont les suivantes :
- Élimination du liquide synovial : s’il y a beaucoup de liquide collecté, le médecin peut en retirer une partie avec une seringue.
- Infiltration d’acide hyaluronique et de corticoïdes : ces substances sont injectées et agissent comme anti-inflammatoires. Cependant, il s’agit d’une solution partielle dont l’effet dure entre 3 et 4 semaines, après quoi les symptômes réapparaissent.
- Infiltration d’acide hyaluronique et de plasma riche en facteurs de croissance (PRFC) : le plasma est obtenu à partir du sang du patient. Cette approche est très efficace dans certains cas, mais dans d’autres elle ne génère pas de changements majeurs.
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Le traitement de physiothérapie
Généralement, tous les traitements cités sont accompagnés de kinésithérapie. L’objectif de cette dernière est de contribuer à la réduction de la douleur, d’augmenter l’amplitude des mouvements et de renforcer les muscles de la région.
L’atténuation ou l’élimination de la douleur est obtenue par un ou plusieurs des moyens suivants :
- Thermothérapie
- Électrothérapie
- Massage thérapeutique
- Thérapie manuelle
- Diathermie
Lorsque l’enflure et la douleur diminuent, un programme d’exercices de renforcement musculaire est lancé. Il comprend des exercices isométriques, concentriques et excentriques.
La chirurgie de la synovite
La chirurgie n’est indiquée que pour les cas de synovite chronique, c’est-à-dire celle qui dure plus de 6 mois sans rémission. En particulier, elle est indiquée lorsque la cause est la polyarthrite rhumatoïde et qu’il n’y a pas de réponse favorable à tout autre traitement.
L’intervention chirurgicale peut être une chirurgie ouverte ou une arthroscopie, qui est peu invasive. Du tissu synovial est extrait. Si les ménisques ont été touchés, ils peuvent également être retirés.
La personne commence à marcher 72 heures après l’intervention. Le rétablissement complet suite à une chirurgie ouverte prend généralement 6 à 8 semaines. Si une arthroscopie est réalisée, le temps de récupération est compris entre 7 et 10 jours.
Peut-on prévenir la synovite du genou ?
En principe, la synovite du genou peut être partiellement prévenue via une alimentation saine où l’acide urique est réduit et la pratique régulière d’une activité physique.
Les personnes qui pratiquent un sport doivent prendre les précautions nécessaires pour protéger leurs genoux, tant des coups et traumatismes éventuels, que d’un impact répétitif nocif.
Lorsque la synovite est due à une pathologie sous-jacente (goutte, arthrite, lupus), son apparition peut ne pas être évitable. La seule chose possible de faire est de garder ces pathologies sous contrôle. Dans tous les cas, une douleur au genou avec un gonflement n’est pas un symptôme à ignorer.
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