Arachnophobie : la peur irrationnelle des araignées

L'arachnophobie provoque des symptômes très inconfortables pour les personnes qui en souffrent et peut même limiter leur vie. Il existe actuellement des traitements qui se sont avérés efficaces pour remédier à ce problème, comme la thérapie d'exposition.
Arachnophobie : la peur irrationnelle des araignées
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

L’arachnophobie est l’une des peurs les plus courantes chez l’homme. Cette information est surprenante si l’on considère que les araignées font partie des animaux les plus présents dans la plupart des foyers. Malgré cela, beaucoup de gens ont encore peur d’elles.

Bien que les espèces d’araignées dangereuses soient très rares, pour ceux qui souffrent d’arachnophobie, toutes les araignées sont un motif d’appréhension. Il ne s’agit évidemment pas d’une crainte rationnelle, car ces insectes ne représentent pratiquement aucun danger.

Pour certaines personnes, l’arachnophobie est si extrême qu’elles peuvent être prises de panique rien qu’en pensant à ces animaux. D’autres n’atteignent pas ce niveau de peur, mais leur qualité de vie est limitée par la présence de ces insectes. À quoi cette phobie est-elle due et y a-t-il un moyen de la résoudre ?

Qu’est-ce que l’arachnophobie ?

Comme beaucoup de gens le savent, l’arachnophobie est une peur irrationnelle des araignées. Une phobie est un trouble caractérisé par une peur extrême d’un objet ou d’une situation spécifique. En raison de son intensité, elle va au-delà d’une peur normale et, dans certains cas, elle limite considérablement la vie d’une personne.

On estime que les phobies sont le trouble mental le plus fréquent chez les femmes, et le deuxième chez les hommes de plus de 25 ans. L’irrationalité de la peur réside dans la disproportion entre l’objet redouté et le niveau de menace qu’il représente.

Femme effrayée.

Les causes intéressantes de cette phobie

L’opinion générale des scientifiques est que l’arachnophobie s’installe dans l’enfance. Il s’agit alors d’une peur apprise, basée sur des menaces ou des comportements inappropriés de la part des adultes.

Sigmund Freud, quant à lui, considérait que toutes les phobies sont un déplacement inconscient. C’est-à-dire que la peur réelle de l’enfant est transférée sur un objet inoffensif parce qu’il rejette l’existence de la peur primordiale.

Récemment, une théorie intéressante a vu le jour concernant la peur des araignées. Elle a été mise au point par des scientifiques du Max Planck Institute for Human Cognitive and Brain Sciences de Leipzig, en Allemagne, et publiée dans la revue Frontiers in Psychology.

Selon ces scientifiques, la peur des araignées est génétique et se transmet de génération en génération. Pour tester cette théorie, les chercheurs ont pris un groupe de bébés et leur ont présenté différentes images. L’objectif était de mesurer le niveau d’anxiété que chaque image provoquait chez eux, par la dilatation de leurs pupilles.

Le résultat a été le suivant : les bébés affichaient des signes d’anxiété plus importants lorsqu’on leur présentait des images de serpents ou d’araignées. Les poissons et les fleurs, en revanche, les calmaient. On pense que l’association de répulsion naturelle et d’une expérience négative avec ces animaux génère l’arachnophobie.

Les manifestations de l’arachnophobie

Les symptômes de l’arachnophobie sont similaires à ceux des autres phobies. Ce sont les suivants, entre autres :

  • Contractions cardiaques et/ou rythme cardiaque élevé
  • Palpitations et sueurs
  • Tremblement et oppression dans la poitrine
  • Nausées, vertiges et évanouissements
  • Étouffement et sentiment d’irréalité
  • Frissons ou suffocation
  • Essoufflement et paralysie temporaire
  • Peur de perdre le contrôle ou de mourir
Femme qui a peur de l'ascenseur.

Les voies de sortie

Tout indique que le traitement le plus efficace pour vaincre cette peur irrationnelle des araignées est la thérapie d’exposition. Cette thérapie nécessite l’aide d’un psychologue. La première chose que fait le psychologue est d’établir une échelle d’anxiété subjective ; il s’agit d’une mesure qui permet d’établir le degré de la phobie.

Le psychologue demande généralement au patient d’évaluer le niveau d’anxiété causé par diverses situations, de 1 à 100. Les situations demandées sont les suivantes :

  • Lire le mot araignée dans un livre
  • Parler d’araignées avec quelqu’un
  • Voir une araignée dans un film
  • Faire une promenade à la campagne
  • Savoir qu’il y a une araignée à proximité
  • Voir une araignée de loin
  • Voir une araignée à un mètre de nous
  • Tenir une araignée dans sa main

En fonction du score de chaque situation, une exposition à la peur est initiée, d’abord virtuellement. L’objectif est que la personne tolère sa peur jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Ensuite, on en fera de même, mais avec une exposition réelle, en vue d’obtenir le même résultat.


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