Cystoscopie : procédure, risques et guérison

La cystoscopie est une procédure qui dure entre 15 et 60 minutes environ, et qui permet d'obtenir de nombreuses informations sur la vessie et l'urètre. Nous vous expliquons en quoi elle consiste.
Cystoscopie : procédure, risques et guérison
Diego Pereira

Relu et approuvé par le médecin Diego Pereira.

Écrit par Carmen Martín

Dernière mise à jour : 25 mai, 2023

La cystoscopie est une procédure très utilisée en urologie. Elle permet à la fois le diagnostic et le traitement de certaines pathologies qui affectent la vessie et l’urètre. Un tube qui comporte une petite caméra à l’extrémité est inséré dans l’urètre.

Grâce à cet outil, il est possible voir l’intérieur de la vessie. D’autres instruments peuvent également être insérés pour biopsier le tissu ou retirer un corps étranger qui provoque un blocage.

Le problème est que, comme beaucoup d’autres procédures similaires, la cystoscopie n’est pas sans risque. Découvrez ci-dessous tout ce que vous devez savoir sur cette intervention, pourquoi elle est pratiquée et quelles sont les complications possibles.

Qu’est-ce qu’une cystoscopie ?

La cystoscopie, également appelée « cystouréthroscopie », est l’une des interventions les plus utilisées par les urologues pour le diagnostic et le traitement de certaines maladies qui affectent la vessie et l’urètre.

Elle consiste à introduire un tube de petit calibre à travers l’urètre jusqu’à la vessie. Ce tube porte une petite caméra à son extrémité, permettant ainsi une visualisation directe des parois de l’urètre, de la vessie, de la prostate et des orifices urétéraux.

C’est ainsi l’une des techniques les plus utiles pour diagnostiquer les maladies de la vessie. Par exemple, elle peut aider à diagnostiquer un cancer, une cystite ou la présence de calculs. Elle aide également à déterminer la cause des infections urinaires.

Dans le cas des hommes, elle peut aider à diagnostiquer une hyperplasie de la prostate . Cette maladie se caractérise par un gonflement considérable de la prostate. La prostate appuie alors sur l’urètre, le rétrécissant ainsi, auquel cas le cystoscope ne parvient pas à pénétrer dans la zone.

De plus, la procédure peut être utilisée pour traiter de nombreuses pathologies, puisque d’autres instruments peuvent être insérés à travers le tube. Par exemple, des forceps qui permettent de retirer une petite tumeur ou qui aident à prélever un petit échantillon de tissu pour une biopsie.

Les différents types de tubes pour la cystoscopie

La cystoscopie implique l’insertion d’un tube d’environ 40 centimètres de long et d’environ un demi-centimètre de diamètre. Ce tube s’appelle un cystoscope. A ses débuts, il s’agissait d’un tube creux très simple.

Cependant, grâce aux progrès de la science, il y a plusieurs options. Les deux principales sont le tube flexible et le tube rigide.

  • Le cystoscope flexible produit moins d’inconfort pour le patient. De plus, il permet une analyse plus rapide de la vessie.
  • Le tube rigide, bien qu’encombrant, permet d’obtenir des images plus claires de l’intérieur de la vessie.

Cependant, le tube flexible ne permet pas l’introduction d’autres outils. Par conséquent, si l’on souhaite traiter ou effectuer des mesures plus complexes lors de la cystoscopie, le tube rigide doit être utilisé.



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Comment se déroule ce test ?

Pour effectuer la cystoscopie, il est important que le médecin ait préalablement effectué un examen physique du patient. Ce test peut être fait au cabinet ou au bloc opératoire. Le choix du site dépend principalement de l’utilisation ou non de l’anesthésie générale.

Le patient sera allongé face vers le haut, les jambes écartées et les genoux fléchis. Si un cystoscope flexible est utilisé, il pourra redresser les jambes. Souvent, au lieu d’une anesthésie générale, une sédation plus légère ou une anesthésie locale est appliquée. Une fois le cystoscope placé, une solution saline est introduite à travers celui-ci pour remplir la vessie.

Normalement, ce test est de courte durée, entre 15 et 60 minutes. Mais la durée peut varier en fonction de ce que vous souhaitez faire lors de la procédure. Si un cystoscope rigide est utilisé, la procédure dure généralement plus longtemps.

Les risques possibles

La cystoscopie est un examen invasif, car elle consiste à introduire un corps étranger dans le corps. Par conséquent, une série de complications peuvent apparaître. L’une des plus courantes est la douleur ou l’inconfort après la procédure.

Il peut également y avoir de légers saignements ou une sensation de brûlure en urinant. Bien que cette situation soit moins fréquente, elle peut provoquer une infection des voies urinaires, surtout si le patient présente un facteur de risque, comme d’autres comorbidités ou un âge avancé.

Pour cette raison, il est indispensable de contacter un médecin si une fièvre apparaît ou si la douleur persiste plus de deux jours. Il en va de même en cas de saignements intenses ou en cas d’impossibilité d’uriner.

Comment se préparer à une cystoscopie ?

La cystoscopie est une procédure relativement simple. Cependant, elle nécessite de prendre en compte une série de considérations préalables. Nous les détaillons ci-dessouis.

Avant la procédure

Avant de passer à la cystoscopie, il est possible que le médecin modifie ou ajoute certains traitements du patient. Par exemple, il peut être nécessaire de prendre des antibiotiques au préalable. Le risque d’infection par le test sera ainsi réduit.

Il est souvent recommandé d’arrêter la prise d’anticoagulants les jours précédents. Par ailleurs, il est conseillé de se rendre à la consultation la vessie pleine. En effet, il peut être nécessaire de prélever des échantillons d’urine pour analyse en laboratoire.

Pendant le test

L’intervention est parfois réalisée sous anesthésie ou sédation, bien que dans certains cas seuls des anesthésiques locaux soient utilisés. Si c’est le cas, la personne restera consciente pendant que le test est effectué et peut même sentir l’insertion du cystoscope.

Cependant, puisque des anesthésiques locaux sont appliqués, la zone sera engourdie. Tout au long de l’examen, l’intérieur de l’urètre et la vessie sont observés. Ce dernier est rempli de sérum physiologique pour mieux visualiser son intérieur. Le médecin voit les images projetées sur un écran, en direct.



 

À quoi s’attendre après la cystoscopie

Après le test, le patient doit rester dans une zone de récupération pendant au moins une à plusieurs heures, surtout si une sédation ou une anesthésie générale a été utilisée. Il est essentiel d’attendre que les effets s’estompent.

De plus, comme le sérum est introduit dans la vessie, il est généralement recommandé d’uriner juste après l’intervention. Le patient peut ainsi détecter s’il y a un inconfort ou une complication.

Après cela, l’apport d’eau et d’analgésiques est recommandé pour atténuer d’éventuels maux. Des linges humides et chauds sur l’urètre sont également indiqués pour réduire l’inflammation et la douleur.

Que peuvent indiquer les résultats ?

La cystoscopie permet de guider sur l’apparition de diverses pathologies. Par exemple, des polypes, des zones de rétrécissement, des malformations ou des lésions atypiques peuvent être observés au cours du processus.

De plus, puisque des biopsies peuvent être obtenues avec cette technique, elle permet de déterminer s’il y a processus tumoral ou non. Dans ces cas, les résultats sont légèrement retardés.

La cystoscopie est une procédure très utile

Le grand avantage de la cystoscopie est qu’en plus de diagnostiquer la maladie, elle permet de traiter instantanément certaines pathologies. De plus, c’est une procédure assez sûre, avec un faible risque de complications.


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