Peegasm : l'orgasme qui peut abîmer la vessie

Il existe de nombreuses façons d'éprouver du plaisir sexuel. Le "peegasm" est l'une d'entre d'elles, une pratique tendance qui est dangereuse.
Peegasm : l'orgasme qui peut abîmer la vessie
Diego Pereira

Relu et approuvé par le médecin Diego Pereira.

Écrit par Equipo Editorial

Dernière mise à jour : 16 janvier, 2023

Le peegasm est une nouvelle mode dangereuse dans la sexualité féminine. Peut-être que le terme est nouveau pour vous, ou peut-être que vous le connaissez déjà. Dans tous les cas, il est recommandé de savoir tout ce qui se cache derrière cette tendance étrange, qui consiste à retenir le plus longtemps possible l’envie d’uriner pour atteindre l’orgasme.

Cette tendance est récemment devenue virale grâce aux réseaux sociaux. Tout a commencé lorsqu’un utilisateur du réseau social Reddit a soulevé une question à ce sujet. Les réponses ont été immédiates.

Des femmes ont expliqué qu’elles ressentaient un soulagement, tandis que d’autres considéraient cela comme une expérience inconfortable et douloureuse. Certains hommes ont également répondu, mais seule une minorité a prétendu ressentir du plaisir.

Qu’y a-t-il derrière le peegasm ?

Le peegasm n’est pas une réaction anormale du corps, explique Patricia Geraghty, spécialiste de la santé des femmes. “Lorsque les reins sont trop pleins, ils exercent une pression sur tous les organes environnants, y compris le clitoris. Lorsque vous urinez, vous relâchez la pression et provoquez une réaction semblable à celle de l’orgasme.”

Pour de nombreuses femmes, retenir la miction peut provoquer une stimulation des zones érogènes qui provoque l'excitation sexuelle.
Pour de nombreuses femmes, retenir la miction peut provoquer une stimulation des zones érogènes qui provoque à son tour l’excitation sexuelle.

Une autre théorie est que retenir l’urine resserre tous les muscles autour de l’urètre. Les détendre procure un sentiment de soulagement qui peut être plus intense, car l’urètre est une zone érogène, explique la sexothérapeute Janet Brito du Hawaii Center for Sexual and Reproductive Health.

Quels sont les dangers du peegasm ?

Bien qu’elle ne puisse pas être considérée comme un dysfonctionnement, cela ne signifie pas que cette pratique est saine. Au contraire, ses risques sont multiples et fréquents, qu’il soit pratiqué intentionnellement ou par accident.

L'urine concentrée présente un risque élevé de provoquer des infections des voies urinaires.
La concentration d’urine peut provoquer des infections des voies urinaires.

Infections rénales

Lorsque la miction est repoussée, la stérilisation naturelle des voies urinaires est stoppée et les bactéries sont retenues, lesquelles peuvent atteindre les reins. Une telle situation provoque des infections rénales. Les voies urinaires peuvent également être infectées.

Incontinence urinaire

Les muscles rénaux s’étirent plus que la normale lorsqu’ils sont remplis d’un excès de liquide. Lorsque cela se produit, ils peuvent perdre leur force et rester étirés sans se contracter suffisamment pour réguler la production d’urine.

Urination fréquente

La pression exercée sur les nerfs le long de l’urètre et de la vessie peut altérer leur fonction et les rendre plus sensibles. Lorsque cela se produit, ils réagissent à tout stimulus, aussi petit soit-il. Conséquence de cela : l’individu a envie d’uriner fréquemment, mais une fois aux toilettes, seules quelques gouttes sortent.

Inflammation de la prostate

Chez les hommes, les infections des reins et des voies urinaires peuvent provoquer une inflammation chronique de la prostate.

Blessures de la vessie et de l’urètre

Bien que rare, une pression excessive peut provoquer une déchirure de la vessie et de l’urètre. Cette déchirure provoque une fuite d’urine dans l’abdomen, puis une infection.

Des moyens plus sûrs d’apprécier le sexe

Si vous avez un orgasme spécial lorsque vous retenez votre urine, c’est sûrement parce que la pression stimule les nerfs les plus sensibles de vos organes sexuels. Peut-être que ces nerfs ne sont pas atteints lors de vos rapports sexuels “normaux”.

Vous pouvez essayer d’autres façons de stimuler ces nerfs. Ayez recours à la masturbation : touchez différentes zones de vos organes génitaux, en appuyant surtout vers le haut.

Le cerveau de la femme pendant les rapports sexuels.
Pour favoriser l’excitation sexuelle, il est préférable d’opter pour la masturbation que pour les comportements à risque.

Vous pouvez également rechercher des stimuli externes. Ils peuvent être physiques, visuels ou sonores. Le but étant qu’ils provoquent une plus grande excitation et donc une plus grande sensibilité des nerfs.

Si vous avez essayé d’autres méthodes et que vous n’obtenez pas la même satisfaction, vous pouvez également consulter un spécialiste. Un professionnel vous aidera à trouver des solutions sécuritaires.

Si vous parvenez à avoir des orgasmes de manière normale grâce à l’interaction avec votre partenaire ou à la masturbation et que vous ne pratiquez le peegasm que par plaisir ou par curiosité, mieux vaut ne pas mettre votre santé en danger et profiter du sexe plus naturellement.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.