Don du corps à la science : tout ce que vous devez savoir

Le don du corps à la science permet un apprentissage réel et précis de la part des professionnels de la santé. Le processus pour postuler en tant que donneur est simple mais sérieux et précieux.
Don du corps à la science : tout ce que vous devez savoir

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

Le don du corps à la science est une pratique considérée comme nécessaire à l’apprentissage médical et scientifique. Les médecins et les personnes qui travaillent dans les laboratoires d’anatomie et de physiologie le définissent comme un acte altruiste et social.

Pour les donneurs, selon des études, donner son corps à la science est une forme de préservation, qui permet d’aider les étudiants et les professionnels cherchant à connaître des maladies ou pathologies in situ. On perçoit même ce don comme une façon de recycler l’organisme.

Pour les professionnels et les étudiants, il s’agit d’une manière extraordinaire et complexe d’identifier des pathologies qui s’étudieraient à travers un livre. Par ailleurs, ce don leur offre l’option d’analyser la position correcte et exacte des organes, ainsi que d’apprendre l’anatomie et la physiologie.

Que se passe-t-il quand un corps est donné à la science ?

Une fois que le consentement pour le don du corps est signé, on attend le moment de la mortIl existe actuellement des compagnies et des associations chargées de récupérer et de s’occuper du corps pour le remettre aux laboratoires intéressés. Elles s’occupent de payer les frais funéraires ainsi que l’enterrement ou la crémation des parties non données.

Une fois que le jour où l’on utilisera le corps à des fins scientifiques arrive, on récupère les restes du donneur à travers un processus qui est généralement gratuit. Ce processus se déroulera dans les premières 36 heures après le décès pour s’assurer que le corps est en bon état.

Dans un second temps, le corps est embaumé. C’est l’une des méthodes de conservation cadavérique les plus utilisées.

Des études à ce sujet ont indiqué qu’il s’agissait d’une pratique antique venant probablement d’Égypte. On y embaumait les morts pour les conserver plus longtemps.

Enfin, le corps est mis à disposition des étudiants et des professionnels. Il sera étudié pendant leurs cours d’anatomie et de physiologie.

Des étudiants en médecine.

La formation médicale inclut le contact avec des corps donnés à la science qui permettent une analyse détaillée de l’anatomie et de la physiologie.

Bénéfices et apports sociaux

Le don de corps à la science apporte beaucoup sur le plan social et éducatif. Grâce à la demande des personnes avant de mourir au sujet du don de leur corps et de l’autorisation de leurs proches, beaucoup de professionnels de la santé peuvent étudier de manière plus efficace.

Ce type de pratique a de grands bénéfices au niveau social. Grâce au don, les étudiants réussissent à identifier de façon plus précise les possibles pathologies, les processus naturels du corps, ses structures et ses tissus. Tout cela de façon très formelle afin qu’ils y voient plus clair lorsqu’ils s’occuperont d’un patient.

Ceci a poussé la science à évoluer et à former des professionnels de la santé beaucoup plus efficaces dans le domaine du diagnostic de maladies. Grâce au don de corps, on a même pu identifier des pathologies dont on ignorait l’existence.

Facteurs limitants et rejet du corps

Même si l’on pourrait croire, puisqu’il s’agit d’un don, que la science accepte tous types de corps, il faut savoir que, lors du processus, plusieurs facteurs sont pris en compte et peuvent parfois mener au rejet.

Âge

Les personnes qui veulent donner leur corps doivent prendre en compte qu’elles ne pourront pas le faire à un âge très avancé. Il existe en effet une restriction d’âge pour donner son corps en entier.

Le processus est différent du don d’organes, pour lequel l’âge n’est pas important si l’état général de la personne respecte toutes les conditions requises.

Don du corps après avoir donné des organes

Après avoir donné certains organes, il sera difficile de réunir toutes les conditions requises pour donner son corps. Néanmoins, le professionnel en charge doit étudier la qualité des structures restantes pour identifier s’il convient ou non d’accepter le don.

Étude de pathologies

En général, les corps sont étudiés pour vérifier qu’il n’y a pas de pathologies pouvant affecter une autre personne en cas de transplantation. Il s’agit d’un aspect très important car, en fonction des pathologies qui se présentent, le don ne sera pas toujours viable.

Dans le cas des organes, cela peut être dû à la détérioration qui peut se produire ; et dans le cas du don à la science, parce que certaines pathologies pourraient empêcher une bonne préservation.

Rejet du donneur

Les aspects antérieurs, comme vous pouvez le voir, compliquent le don du corps mais n’indiquent pas un rejet absolu. Il existe néanmoins d’autres causes qui sont synonymes de rejet immédiat. Les voici :

  • Maladies infectieuses présentes comme le VIH/SIDA, l’hépatite B ou l’hépatite C.
  • Quand les membres de la famille proche, en général ceux dans la première ligne de consanguinité, s’opposent au don. Même quand la personne a manifesté son souhait d’être donneur et quand il n’existe pas de document légal validant cette volonté.
  • Surpoids, obésité et autres types de comorbidités qui rendent la préservation impossible.

Quel est le processus pour donner son corps à la science ?

Pour le don de corps à la science, il faut suivre des démarches administratives et un protocole spécifique à chaque institution responsable. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces démarches ne sont pas si complexes.

Le pas à pas général est le suivant :

  1. Contacter le département d’anatomie de l’institution à laquelle on souhaite donner son corps afin de remplir le formulaire correspondant.
  2. On assignera l’étude complète du corps au professionnel chargé du processus.
  3. On effectuera des recherches pour savoir s’il y a des pathologies présentes, afin de savoir si le don est viable ou non.
  4. Une fois que tout sera en ordre, on signera les papiers indiqués par l’entité et le professionnel (consentements et autorisations légales)/
  5. Il sera nécessaire de remettre des documents supplémentaires, comme l’état civil, l’acte de décès et le dossier médical.

Il est très important, et ce peu importe l’entité à laquelle on souhaite donner son corps, de manifester sa volonté de le faire à sa famille. Celle-ci pourrait en effet s’y opposer si les démarches n’ont pas été claires et achevées. Par ailleurs, il faut savoir que certaines entités n’acceptent pas les dons de dernière minute.

Une transplantation cardiaque.

Le don pour des transplantations n’a rien à voir avec le don à la science pour des recherches. Les démarches sont également différentes.

Et maintenant, que pensez-vous du don de corps à la science ?

Comme nous le signalions un peu plus tôt, le don de corps à la science est une décision que beaucoup de personnes prennent ; une fois qu’il est effectué, il est bénéfique à la société. En outre, les études que l’on réalise sur le donneur peuvent servir aux membres de la famille proche car elles peuvent révéler des maladies congénitales.

Même si, dans les écoles de médecine les plus avancées, on peut retrouver des chirurgiens-robots et d’autres alternatives pour étudier le corps humain, rien ne vaut la véritable anatomie. Il est donc fondamental de pouvoir compter sur des gens qui donnent leur corps à la science.

Pour conclure, il est nécessaire de signaler qu’en tant que professionnels de la santé en formation, ceux qui ont accès aux corps les respectent. Ils comprennent également leur grande valeur et la contribution qu’ils ont fait à la science.


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