Hématome intracrânien : qu'est-ce que c'est et comment le traiter ?
Un hématome intracrânien met souvent la vie en danger. Et même s’il est de faible ampleur, son évolution doit être surveillée. Il ne faut pas prendre cela à la légère, ni considérer qu’il s’agit d’un symptôme de plus.
Ce problème se développe lorsque le sang s’accumule à l’intérieur des os du crâne. Les emplacements de cette accumulation sanguine sont variés, et le tableau clinique changera en fonction de cela.
L’un des problèmes de ces hématomes est la pression qu’ils génèrent sur un organe sensible comme le cerveau. Cette tension accrue endommage les neurones et complique leur fonctionnement.
La forme bénigne de l’hématome intracrânien est celle qui se manifeste lors d’une commotion cérébrale, c’est-à-dire lors d’une brève perte de conscience avec récupération complète. Toutefois, des formes graves peuvent également survenir, entraînant le décès du patient.
L’accumulation de sang provient de la rupture d’un vaisseau sanguin à l’intérieur du crâne. Celui-ci peut être rompu en raison d’un traumatisme ou de la rupture spontanée d’une artère, en cas de malformations congénitales, par exemple.
Les types d’hématomes intracrâniens
Selon leur localisation dans le crâne, il existe trois types d’hématomes intracrâniens. Nous les détaillons ci-dessous.
Hématome sous-dural
L’hématome sous-dural est situé sous la dure-mère, qui est l’une des couches des méninges. Au cours du processus, un ou plusieurs vaisseaux sanguins sont rompus, et le sang s’accumule dans cette région, où il se retrouve piégé. Si la taille de la rupture est importante, il y a un risque sérieux pour la vie.
Lorsqu’il est aigu, le risque est plus grand. C’est celui qui, classiquement, apparaît immédiatement après un traumatisme. Les symptômes ne se font pas attendre et sont généralement assez évidents : une perte de conscience, des nausées, des convulsions et des douleurs.
L’hématome sous-dural subaigu est une autre variante, laquelle se forme progressivement et dont les symptômes se manifestent au bout de quelques jours ou semaines. Et enfin, l’hématome sous-dural chronique, qui peut durer des mois. Ce dernier commence généralement de manière imperceptible et se développe silencieusement.
Hématome épidural
Cet hématome intracrânien est situé entre la dure-mère et le crâne. Dans la partie la plus externe du cerveau, pour ainsi dire.
Un traumatisme est la cause habituelle à l’origine de cet hématome, et sa complication est la pression qu’il exerce vers l’intérieur. Il est très fréquent que les patients passent par différents stades d’inconscience.
Hématome intracérébral
Également connu sous le nom d’hématome intraparenchymateux, il est situé dans le tissu cérébral, au milieu des neurones, d’où son nom. Il peut avoir pour origine un traumatisme, mais aussi un accident vasculaire cérébral dû à une rupture artérielle ou à la présence d’une malformation congénitale.
Certaines tumeurs cérébrales sont également responsables de ce tableau clinique. Le traitement est plus compliqué, car l’emplacement implique de sérieux risques de séquelles.
Le traitement de l’hématome intracrânien
Lorsqu’un hématome intracrânien est détecté, il faut déterminer sa taille et sa position. Ceci est réalisé par des techniques d’imagerie telles que le CT ou l’IRM.
Si l’hématome intracrânien est petit, n’exerce pas de pression et que les symptômes du patient sont stables, aucun traitement spécifique n’est mis en place. Des directives d’alarme sont données et le patient est généralement de nouveau surveillé après un certain temps.
Dans les cas plus importants, où la vie est en danger, une intervention chirurgicale est prévue. Il existe deux approches : le drainage localisé ou la craniectomie. L’objectif du drainage localisé est de causer le moins d’impact possible sur le crâne.
À cette fin, un trou minimal est fait dans le crâne afin de pouvoir y introduire un tube pour drainer le sang de l’hématome vers l’extérieur. Dans le cas des lésions de grande taille, cela n’est pas possible, on a donc recours à une craniectomie, avec une ouverture franche des os.
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Que faire si vous suspectez un hématome intracrânien ?
Si vous avez subi un traumatisme crânien, ou si vous souffrez de symptômes qui vous amènent à soupçonner des problèmes au niveau du cerveau, l’idéal est de consulter le plus rapidement possible un professionnel de santé. Comme nous l’avons dit dans l’article, il s’agit d’un problème de santé grave qui met la vie en danger.
Les professionnels de la santé appliqueront des méthodes complémentaires pour déterminer la présence d’un hématome intracrânien, sa taille et sa position. Sur cette base, ils pourront planifier une intervention chirurgicale, un drainage ou des contrôles réguliers.
Les patients prenant des médicaments anticoagulants doivent faire l’objet d’une attention particulière, car ces médicaments constituent un facteur aggravant. Le médecin doit savoir dès le départ si son patient prend de tels médicaments.
Une consultation précoce peut sauver des vies. Il est donc essentiel de ne pas repousser les soins à plus tard. L’hématome intracrânien est une urgence médicale et doit être traité comme tel.
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