Le top 10 des bienfaits du sel rose de l'Himalaya : ces bienfaits sont-ils vrais ?

Le sel rose de l'Himalaya s'est vu attribué plus de 10 bienfaits. Certains le vendent même comme un superaliment ou un produit de guérison. Que disent les preuves scientifiques à ce sujet ? Ce sel est-il aussi bénéfique qu'on le dit ?
Le top 10 des bienfaits du sel rose de l'Himalaya : ces bienfaits sont-ils vrais ?
Elisa Morales Lupayante

Relu et approuvé par le pédagogue en éducation physique et nutritionniste Elisa Morales Lupayante.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Le sel rose de l’Himalaya est un type de sel qui provient des montagnes du Pakistan, plus précisément de Khewra, près des contreforts de l’Himalaya. Ces dernières années, ce sel est devenu très populaire, car une grande variété de propriétés pour la santé lui sont attribuées.

En effet, certains le considèrent comme “le sel le plus pur de la planète” et prétendent qu’il est beaucoup plus sain que le sel de table traditionnel. Mais à quel point cela est-il vrai ? Peut-il réellement aider à améliorer la santé ? Nous répondons à ces questions dans les lignes suivantes…

Qu’est-ce que le sel rose de l’Himalaya ?

Le sel rose de l’Himalaya est un sel de couleur rose extrait d’une mine de sel située près de l’Himalaya. Ses défenseurs soulignent qu’il s’agit de l’un des sels les plus purs de la planète, bien que ces affirmations aient été remises en question.

Dans une recherche publiée par Science-Based Medicine, il est dit que sa couleur est due à des impuretés. La raison ? A l’état naturel, le chlorure de sodium pur est blanc. Il est donc ironique de le présenter comme le sel le plus pur, alors que sa couleur même dément une telle affirmation.

Sel rose de l'Himalaya.
Certains suggèrent que le sel de l’Himalaya est plus pur que les autres sels. Cependant, cette affirmation a été démentie par les experts.

Puisque l’on parle de chlorure de sodium, il convient de noter qu’il s’agit du composant principal du sel de l’Himalaya, qui contient également environ 84 oligo-éléments. C’est pour cette raison qu’il est présenté comme le sel le plus sain par ses défenseurs.

Cependant, cette information a également été remise en question, et même démentie, par certains experts. Selon la publication susmentionnée, bon nombre de ces minéraux sont en quantités à peine détectables. De plus, à ce jour, seuls 15 minéraux sont connus pour jouer un rôle important dans les processus biologiques, tandis que 7 sont considérés comme « peut-être essentiels, mais à confirmer ».

La présence de tous ces oligo-éléments ne permet donc pas de prétendre que ce sel est « le plus sain ». D’autant plus qu’il contient également en quantités infimes des éléments nocifs, comme  le mercure, l’arsenic, le plomb et le thallium.

Le sel de l’Himalaya apporte-t-il réellement 10 bienfaits ?

Le sel de l’Himalaya s’est vu attribué 10 bienfaits, et de nouveaux sont apparus depuis qu’il a commencé à gagner en popularité. Ses distributeurs le vendent même comme un produit « curatif ». Ces prétendus bienfaits sont les suivants :

  1. Il combat la rétention d’eau.
  2. Régule le pH du sang.
  3. Augmente l’absorption de nutriments.
  4. Augmente le niveau d’énergie.
  5. Améliore la santé vasculaire.
  6. Réduit l’hypertension artérielle.
  7. Combat les migraines.
  8. Calme les crampes musculaires.
  9. Détoxifie le corps.
  10. Favorise les habitudes de sommeil.

Cependant, les nutritionnistes et les scientifiques sont parvenus à réfuter de nombreuses affirmations à cet égard. Ramón de Cangas, diététicien-nutritionniste, docteur en biologie moléculaire et fonctionnelle et membre de l’Académie espagnole de nutrition et de diététique, a expliqué au journal El País (Espagne), que le sel d’Himalaya “fournit la même quantité de sodium que le sel de table”.

Sel rose de l'Himalaya.
Il n’y a aucune preuve solide pour étayer les prétendus bienfaits du sel de l’Himalaya. C’est donc un produit qui doit être utilisé avec précaution.

Par conséquent, selon l’expert, les recommandations sur la consommation de sel établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont applicables au sel rose d’Himalaya. Autrement dit, comme pour le sel de table traditionnel, sa consommation ne doit pas dépasser 5 grammes par jour, soit l’équivalent d’une cuillère à café.

Une consommation excessive de ce sel, comme toute autre source de sodium, pose une série de risques pour la santé au-delà d’une augmentation de la pression artérielle, comme on peut le voir dans une recherche publiée sur Journal of the American College of Cardiology.

Une question de commercialisation

Malgré la popularité du sel rose de l’Himalaya et ses bienfaits supposés, rien ne prouve qu’il soit plus sain que le sel de table ordinaire. Il n’y a non plus aucune garantie de sa « pureté ». Sa popularité est plus due à un bon marketing qu’à de réels bienfaits.

Par conséquent, préférer ce type de sel n’est peut-être pas pertinent. Il est beaucoup plus cher que le sel traditionnel alors qu’il présente les même caractéristiques.


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