
L’identification des motifs de consultations fréquentes à l’adolescence constitue une étape essentielle dans la formulation des politiques publiques à destination…
Discuter avec votre adolescent des contenus et surveiller les interactions représentent quelques-uns des conseils à suivre.
On pense souvent que les effets des jeux vidéo sont négatifs chez les adolescents.. Il est néanmoins essentiel d’identifier si ces perceptions sont des mythes ou si elles sont fondées.
En ce sens, et à l’instar des autres technologies, l’important est l’usage que l’on en fait. Des variables telles que l’âge, la durée d’utilisation, les sujets abordés par le jeu vidéo, voire les caractéristiques des joueurs -en l’occurrence des adolescents- sont pertinentes.
Au-delà de l’existence d’un certain nombre d’études qui ont démontré que certains jeux vidéo peuvent améliorer les paramètres cognitifs ainsi que la capacité à résoudre des problèmes et à traiter des information, d’autres voix s’élèvent pour alerter des risques éventuels.
L’American Academy of Child and Adolescent Psichiatry (AACAP, l’Académie américaine de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent) souligne que :
“En moyenne, les filles passent plus d’une heure par jour à jouer aux jeux vidéo et les garçons y passent plus de deux heures. Les adolescents y passent souvent plus de temps que les enfants.”
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De la même manière, les chercheurs de l’AACAP déclarent que les jeux vidéo sont devenus plus sophistiqués et réalistes. “Les jeux en ligne permettent aux enfants et aux adolescents de jouer et d’échanger avec des adultes et des joueurs inconnus“. Cela nous oblige à rester vigilants.
Certes, certains jeux possèdent du contenu éducatif. Néanmoins, la plupart des jeux les plus populaires contiennent bien des aspects négatifs : violence contre les êtres humains et animaux, discrimination, existence de violence de genre et stéréotypes qui renforcent la persistance de certains stigmates négatifs.
Les préoccupations seraient associées à l’effet produit chez les jeunes d’une durée excessive de jeu et au degré d’assimilation aux rôles et aux personnages. Ils présenteraient également des difficultés à contrôler la durée de jeu.
Bien qu’on ne puisse pas tous les évoquer, il est bon de les connaître :
Ana Ramos, dans un article intéressant de Nos Pensées souligne l’existence de différents types de jeux vidéo, tels que les jeux de plateforme qui :
“Sont ceux où l’on passe d’un niveau à l’autre, en parvenant à surmonter les obstacles. Ils promeuvent la rapidité d’esprit. En effet, l’action est trépidante. Mais, justement pour cette raison, ils entraînent une grande fatigue qui empêche la concentration dans des activités postérieures.”
L’auteure signale également l’existence de jeux de simulation sportive et non sportive, ainsi que les jeux –FPS– dans lesquels on constate des “combats à un rythme vertigineux avec des arts martiaux ou des armes à feu”. Ce sont peut-être ceux qui donnent une mauvaise réputation aux jeux vidéo. Certaines études démontrent qu’ils favorisent la violence chez les enfants.
Les jeux vidéo ne sont pas prêts de disparaître. C’est pourquoi on ne suggère pas leur interdiction. On recommande plutôt une surveillance qui -à la façon d’un accompagnement- oriente les adolescents vers un usage raisonné et sûr de la technologie.
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Il faut éradiquer les mythes autour de l’existence d’un lien négatif entre adolescence et jeux vidéo.
Consulter d’autres parents, des professeurs et des professionnels de la santé autour de ces sujets est important. En effet, nous sentons parfois qu’il nous manque des outils, et ces derniers peuvent nous aider.