Les facteurs psychologiques qui peuvent favoriser l'obésité
Minceur extrême ou obésité : ce sont deux situations qui reçoivent une attention insuffisante. On en parle lorsque certaines côtes dépassent ou que le ventre “s’échappe”. Peu de personnes prennent le temps de comprendre et d’en apprendre un peu plus sur les facteurs qui se cachent derrière. Voyons donc quels sont les facteurs psychologiques qui pourraient être à l’origine de l’obésité.
On parle beaucoup de ces corps de manière antipathique. Des jugements moraux qui parlent du manque de soin sur un ton presque accusateur. Des milliers de haters portent des jugements négatifs sur ce type de corps sur les réseaux sociaux.
Y a-t-il des facteurs psychologiques qui peuvent favoriser l’obésité ?
Lorsque nous pensons à l’obésité, de nombreuses théories se résument à la présence et au maintien de mauvaises habitudes de vie, telles que la suralimentation, une alimentation en graisses saturées, le manque d’exercice. Maintenant, si une personne obèse, presque par magie, changeait ces habitudes, cela suffirait-il ?
Si nous comprenons que la santé, c’est bien plus que d’aller courir, alors la réponse change. C’est alors que les facteurs psychologiques impliqués dans l’obésité commencent à gagner en pertinence.
Il convient de noter que plusieurs facteurs sont impliqués dans l’obésité : psychologiques, génétiques, environnementaux, entre autres. Il ne s’agit pas de les opposer. C’est tout cela ensemble et plus encore. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons proposer une approche sensée, globale et utile au patient.
Quels sont ces facteurs ?
Parmi les facteurs psychologiques liés à l’obésité, figurent les suivants :
- Faible estime de soi, être trop autocritique
- Situations de stress ou de traumatisme
- Anxiété, dépression
- Épisodes de violence vécus dans le passé
- Apport émotionnel
- Il se caractérise par le fait que la personne utilise la nourriture comme un moyen d’éviter les problèmes ou de faire face à des situations. Il fonctionne comme un refuge et une échappatoire aux émotions ressenties.
- Difficulté à contrôler ses impulsions
- En fait, de nombreux patients obèses déclarent ne pas pouvoir s’arrêter de manger.
Comment pouvons-nous faire face aux facteurs psychologiques de l’obésité ?
Il existe différentes stratégies pour lutter contre l’obésité. Parmi elles, figurent les suivantes.
Psychoéducation
Ici le travail doit impliquer différents axes. Il ne s’agit pas seulement de développer des ressources pour le contrôle des impulsions, mais aussi d’aborder l’estime de soi et le concept de soi.
D’autre part, il faut prendre également en compte des instructions informatives et nutritionnelles sur la façon de lire les étiquettes des produits, comment choisir les aliments et préparer un repas équilibré. Il s’agit de fournir des outils pour que le patient puisse, petit à petit, prendre de meilleures décisions. Il est important que différents professionnels y participent, afin que l’approche soit globale.
Motivation au travail
Les soins personnels et la poursuite d’intérêts sont encouragés. L’objectif est que les patients puissent penser à d’autres choses qu’à la nourriture et avoir leurs propres projets.
Aborder les croyances sur l’obésité
Chacun a sa propre perception par rapport à ce qu’il vit. Ce n’est qu’en connaissant le cadre d’interprétation du patient que nous pouvons l’aider à créer des habitudes saines et durables dans le temps.
Outils pour faire face au stress
La relaxation est un outil efficace. La gestion des émotions est une pièce maîtresse du traitement.
Le rôle de la famille
La nourriture est bien plus qu’un bon équilibre calorique et protéique. Autour d’elle, il y a des aspects sociaux et culturels.
Par conséquent, il est également nécessaire de se renseigner sur les croyances et les coutumes familiales en matière d’alimentation. Nous pouvons ainsi accompagner le patient avec des recommandations pertinentes.
Respecter les corps et prendre soin de sa santé
Faire face à l’obésité ne signifie pas ignorer la diversité des corps. Tout comme il y a des personnes qui sont plus ou moins grandes, il y a aussi celles qui sont plus ou moins minces.
Ce qu’il faut prendre en compte, c’est que le surpoids a des conséquences sur l’état de santé général. Accepter l’obésité, c’est ne pas stigmatiser les différents corps, ne pas se moquer de ceux qui n’ont pas un corps hégémonique et ne pas promouvoir des modèles d’extrême minceur.
Cependant, accepter l’obésité, c’est aussi adopter un rôle proactif en matière de soins personnels, en cherchant un équilibre entre notre constitution physique et notre héritage génétique, sans chercher à occuper et à transformer le corps en quelque chose qu’il n’est pas. Bien sûr, cela ne signifie pas tomber à l’extrême opposé, en encourageant les mauvaises habitudes alimentaires.
Il est important de garder à l’esprit que l’obésité a une comorbidité avec d’autres maladies ou situations complexes. Par exemple, elle peut être associée à une dépression ou à une situation de traumatisme.
En somme, la diversité corporelle doit être revendiquée, mais il faut aussi faire preuve de responsabilité sur l’approche de l’obésité. Non seulement à cause du risque encouru, mais aussi parce qu’elle s’accompagne souvent d’autres maladies.
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