Les médicaments les plus consommés qui affectent la conduite

Il existe des médicaments qui affectent l'attention, la concentration et le sommeil. Lorsque nous les utilisons, nous ne devons pas conduire ou utiliser des machines lourdes.
Les médicaments les plus consommés qui affectent la conduite

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

De nombreux médicaments couramment utilisés ont un certain nombre d’effets indésirables que nous ignorons et qui peuvent être vraiment dangereux. Certains de ces effets sont généralement des nausées, des vomissements ou des douleurs abdominales. Mais ils peuvent aussi provoquer le sommeil, une condition qui affecte sérieusement la conduite ou l’utilisation de machines lourdes.

Absolument tous les médicaments qui sont sur le marché peuvent déclencher des effets indésirables. Les effets indésirables varient en gravité et en fréquence. Nous entendons par “effets indésirables” tous les événements non désirés et non intentionnels qui se produisent de manière attendue avec la consommation d’un médicament.

Dans ce sens, tout au long de l’article, nous parlerons d’une série de médicaments qui peuvent affecter la conduite en raison de la somnolence diurne qu’ils peuvent produire.

1. Les benzodiazépines et la conduite

La consommation de comprimés antidépresseurs est déconseillée avant la conduite

Les benzodiazépines sont des médicaments qui agissent sur le système nerveux central. Ils sont capables de produire des effets sédatifs, anticonvulsifs et hypnotiques. C’est pour cette raison qu’ils sont largement utilisés pour le traitement de l’anxiété, de l’insomnie et d’autres maladies telles que l’épilepsie ou le sevrage alcoolique.

Ce sont les psychotropes les plus largement prescrits, notamment par les médecins de premier recours. 15 % des patients prenant des anxiolytiques et 1,6 % de tous les adultes âgés de 18 à 79 ans dans la population générale à qui l’on a prescrit des benzodiazépines pendant quelques jours ou quelques semaines en font un usage chronique et pratiquement indéfini.

Les patients qui ont pris plus que la dose indiquée peuvent souffrir de sédation, de perte de coordination des mouvements et de dépression respiratoire, surtout si elle est associée à la consommation d’alcool. En outre, ils peuvent produire une diminution de l’attention, de la concentration et des fonctions motrices, même à des doses thérapeutiques, ce qui limite sérieusement la conduite.

D’autre part, les benzodiazépines peuvent induire une dépression, plus fréquente chez les patients ayant déjà souffert de ce trouble affectif.

Après l’administration de ce type de médicament, son arrêt brutal peut produire des symptômes de sevrage. Lorsque l’abstinence est établie, il y a entre autres symptômes de l’anxiété, de l’irritabilité, des tremblements et des hallucinations.

Certains patients à qui l’on prescrit un traitement de longue durée aux benzodiazépines, mais à plus faible dose, peuvent souffrir d’anxiété et d’insomnie lorsque le médicament est arrêté. Cela peut s’expliquer par un manque de médicaments ou par la récurrence des symptômes originaux traités.

2. Les antihistaminiques de première génération ou classiques

Contrairement aux autres antihistaminiques, ceux de première génération sont capables de franchir la barrière hémato-encéphalique. Ce qui fait que ce type d’antihistaminique produit des effets secondaires centraux tels que :

  • Somnolence
  • Vision flou
  • Perturbations visuelles
  • Hallucinations

C’est à cause de tous ces effets que l’on déconseille totalement l’utilisation de ces médicaments au volant. L’effet est différent si le patient prend des antihistaminiques de deuxième génération tels que l’ébastine, la loratadine ou la cétirizine. Toutefois, dans une certaine mesure, ils peuvent également déclencher un certain nombre d’effets sur le système nerveux central. Cela peut donc également affecter la capacité à conduire des véhicules, mais dans une moindre mesure.

3. Les antidépresseurs et la conduite

La conduite et certains médicaments sont contre-indiqués

Les antidépresseurs sont un autre médicament non recommandé pour la conduite. Des études ont montré que chez les patients souffrant de dépression et d’insomnie, l’utilisation de ces médicaments améliore les problèmes de sommeil.

Il est de plus en plus fréquent que les médecins prescrivent un antidépresseur sédatif à faible dose pour le traitement de l’insomnie en raison des résultats positifs obtenus, même si le patient ne souffre pas de dépression. Il incombe au professionnel de la santé de mettre en garde contre les effets secondaires possibles et les précautions d’emploi des médicaments.

4. Les médicaments antiépileptiques

Ces médicaments présentent certains des symptômes suivants comment effets indésirables :

  • Somnolence
  • Etats de confusion ou d’étourdissement
  • Perte de mémoire ou de concentration

En plus de ces effets dangereux sur la conduite, la maladie épileptique elle-même peut altérer les fonctions motrices et cognitives des patients.

Conclusion

Il est essentiel d’être informé sur les médicaments qui provoquent une somnolence excessive. Si vous ne les connaissez pas, la probabilité de subir un accident grave augmente considérablement.

Consultez votre médecin et votre pharmacien si vous avez des doutes à ce sujet et, surtout, ne vous auto-médicamentez jamais. Si vous prenez déjà des benzodiazépines ou des antidépresseurs, cherchez des alternatives à la conduite pour ne pas vous exposer.

 


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