Philosophie et psychologie : similitudes et différences

La psychologie a des similitudes avec la philosophie, puisqu'elle en " descend ". Cependant, elle a suivi sa propre voie et s'est différenciée.
Philosophie et psychologie : similitudes et différences
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Il y a souvent des discussions sur la portée et l’utilité de la philosophie et de la psychologie. Cependant, leurs points de départ et la manière dont chacune analyse les différents enjeux sont confus.

Il est ainsi nécessaire de comprendre quelles sont leurs similitudes et leurs différences. Poursuivez donc votre lecture pour le découvrir !

Les similitudes entre la philosophie et la psychologie

Pendant longtemps, la philosophie a été une source de connaissances pour la psychologie. Cette dernière a été dépendante et subsidiaire de la première, puisque jusqu’au milieu du XIXe siècle elle était considérée comme une branche philosophique.

Certains sujets abordés par la philosophie, tels que l’identité, l’esprit et la conscience, par exemple, intéressent également la psychologie. Une approche conceptuelle typique partagée par les deux est la relation corps-esprit.

Elles ont en commun certains concepts et idées. Et toutes deux ont permis le progrès des connaissances.



Les différences entre la philosophie et la psychologie

Comme déjà mentionné, la philosophie et la psychologie ont des points communs. Mais elles ont aussi des différences. Voyons-en quelques-uns ci-dessous.

Philosophie en psychologie.
Pendant des années, la psychologie a été une branche interne de la philosophie et non une discipline en soi.

Objet d’étude et orientation thématique

Philosophie, dans son étymologie, signifie “amour de la sagesse”. Pour sa part, la psychologie représente “l’étude de l’âme”.

En général, la philosophie est orientée par des questions plus abstraites et plus larges que la psychologie. Par exemple, elle s’intéresse à l’existence, au sens de la vie, à la vérité, à la connaissance et à la morale.

Quant à la psychologie, elle s’intéresse à l’étude du comportement humain et à la manière dont les processus mentaux se produisent et influencent le comportement. Par exemple, la personnalité, la mémoire, la cognition ou la volition sont quelques-uns des axes thématiques d’intérêt pour cette science.

Acquisition des connaissances

La philosophie n’a pas besoin de faire appel à la méthode scientifique et à la vérification empirique pour être considérée comme valide. Autrement dit, elle peut produire des connaissances par l’analyse conceptuelle, la spéculation, l’argumentation, la pensée critique.

La psychologie, étant orientée vers le travail avec les êtres humains, doit être fiable. Pour cette raison, ses théories et hypothèses doivent être contrastées et corroborées dans des situations expérimentales, dans le respect des normes éthiques.

Pour être considérée comme une science, la psychologie a dû définir un objet d’étude observable qui puisse être connu par la méthode expérimentale.

De nombreux chercheurs mentionnent son alliance avec la physiologie, la branche qui lui donnera cette objectivité dont la psychologie avait besoin pour s’affranchir des préjugés philosophiques et entrer dans la tradition scientifique positiviste. C’est ainsi que les débuts de la psychologie en tant que science sont liés à la figure de Wundt et à la création de son laboratoire expérimental.

D’autre part, la philosophie a recours à la logique et au raisonnement, tandis que la psychologie a recours aux statistiques, à la psychométrie et aux tests, par exemple.

À propos de la validité

La philosophie n’a pas besoin d’être correcte ou testable ; elle n’exige pas non plus un consensus autour des différentes questions qu’elle soulève. D’ailleurs, elle se nourrit constamment de discussions, de débats et d’arguments autour de ce qui l’intéresse.

Au contraire, la psychologie doit utiliser des hypothèses, les opposer et en tirer des conclusions. Il ne peut y avoir aucune spéculation ; beaucoup moins en pratique clinique.

Applications, dérivations et branches de connaissances

Certaines branches émergent de la philosophie, comme la logique, l’épistémologie et la métaphysique. Pour sa part, la psychologie a d’autres applications, telles que cliniques, criminologiques, éducatives, expérimentales et sociales.

La psychologie clinique est une application de la science.
L’aspect clinique de la psychologie est un grand point de divergence avec la philosophie. L’attention d’un être humain nécessite d’autres outils et connaissances.

Formation et application

Pour entrer dans des débats philosophiques, il n’est pas nécessaire d’avoir une formation spécifique et formelle en philosophie. Nous pouvons être tout simplement des lecteurs avides.

Cependant, la psychologie nécessite une formation académique. La lecture et l’étude sont une condition nécessaire, mais pas suffisante pour la pratique de son exercice.



Le dogmatisme finit toujours par des impasses

Comme l’affirme Bunge, la psychologie ne doit pas renier ses origines philosophiques. La philosophie lui a donné de multiples thèmes et points de vue sur la nature de l’esprit et de la science.

Même si elle aurait pu emprunter un chemin différent, le savoir s’enrichit de visions dissemblables. Elle ne se nourrit pas seulement d’accords, mais surtout des points de désaccord.

Ainsi, au lieu d’entrer dans des débats sur l’alliance de la philosophie et de la psychologie, il vaut mieux apprécier les apports de chacun, sans nier qu’il existe tant d’autres avis.


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