Pourquoi beaucoup de femmes attendent 3 mois pour annoncer leur grossesse ? Les risques du premier trimestre
Le début de la grossesse est une période excitante, mais elle peut aussi être une période pleine d’incertitude et d’inquiétude. Vous vous demandez peut-être pourquoi de nombreuses femmes attendent trois mois pour annoncer leur grossesse. La réponse réside dans les risques associés au premier trimestre.
Pendant cette période, le corps féminin subit une série de changements hormonaux qui peuvent avoir un impact significatif sur la santé de la mère et du fœtus. Tout au long de cet article, nous vous fournirons des informations sur les risques du premier trimestre de grossesse et nous vous proposerons des conseils pour les prévenir.
Un bébé est en route ! Tout savoir sur le premier trimestre
Lorsque l’embryon s’implante dans la paroi de l’utérus, les processus de formation tissulaire suivants se produisent :
- Sac amniotique : Ce sac entoure le fœtus pour le protéger des blessures et réguler sa température. Il contient du liquide amniotique.
- Placenta : C’est un organe plat en forme de gâteau. Il adhère à la paroi de l’utérus au moyen de villosités ; les vaisseaux sanguins fœtaux s’y connectent pour échanger des nutriments.
- Cordon ombilical : Il relie le fœtus au placenta. Il contient deux artères et une veine qui transportent l’oxygène et les nutriments.
Bien que de nombreux changements externes ne soient pas visibles, le fœtus traverse une période de croissance et de développement rapides. Au cours du premier trimestre, tous les organes et systèmes se forment, il est donc essentiel de prendre soin de votre santé et d’éviter la consommation d’alcool, de drogues et de certains médicaments.
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Les symptômes courants du premier trimestre
Le premier trimestre comprend des changements physiques et émotionnels. Au fur et à mesure que le corps de la mère s’adapte à la vie qui grandit en elle, il est normal qu’un certain nombre de symptômes apparaissent.
Bien qu’il existe des cas asymptomatiques, la majorité présente les symptômes suivants :
- Nausées et vomissements
- Seins sensibles et gonflés
- Fatigue, somnolence et manque d’énergie
- Sautes d’humeur
- Envie plus fréquente d’uriner
- Aversions envers certains aliments et odeurs
Pourquoi attendre 3 mois pour annoncer la grossesse ?
Même si tout se passe bien pendant les premières semaines, le fœtus en croissance reste très vulnérable. Toute complication pourrait affecter le développement normal du bébé.
Au cours du premier trimestre de la grossesse, il existe un risque fréquent : l’avortement spontané. Selon l’International Journal of Maternal Fetal Health, 15 % des grossesses atteignent cette situation et 1 % des femmes auront des avortements répétés. Les données sont corroborées par une étude publiée dans Multimed, qui rapporte que 1 grossesse reconnue sur 5 se termine par un avortement spontané.
Différents facteurs peuvent concourir pour qu’un avortement se produise :
- Facteur utérin
- Génétique
- Infection
- Facteur endocrinien
- Environnement
- Immunitaire
Comme le suggère cette étude, les défauts numériques ou structurels des chromosomes sont responsables de plus de 50 % des avortements spontanés. Le facteur chromosomique serait donc la principale origine identifiée. Ces altérations génétiques ne sont pas héréditaires, elles se produisent lors de la multiplication des cellules du fœtus.
Il arrive parfois qu’une cause spécifique ne puisse pas être déterminée.
Le risque d’avortement spontané est significativement réduit après 12 semaines de gestation. Et c’est pourquoi de nombreuses femmes attendent le troisième mois pour annoncer leur grossesse.
Grossesse extra-utérine
La grossesse extra-utérine est un autre des risques potentiels du premier trimestre, qui peut mettre la vie de la mère en danger. L’ovule fécondé s’implante à l’extérieur de l’utérus, généralement dans l’une des trompes de Fallope.
Avec la croissance des premières semaines, cette grossesse peut provoquer des saignements et des douleurs abdominales sévères. Si elle n’est pas traitée à temps, elle provoque une hémorragie interne importante.
Bien que sa prévalence soit à peine d’environ 1 à 2 %, et que cela semble peu, il faut en tenir compte. Une attention médicale immédiate doit être recherchée si l’un des symptômes décrits est ressenti.
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Les facteurs de risque associés au premier trimestre
Parmi les autres facteurs de risque à prendre en compte lors du premier trimestre, figurent les suivants :
- Hyperemesis gravidarum : la plupart des mères ont des nausées matinales au cours du premier trimestre. Cependant, en cas de signalement d’autres symptômes associés, tels que des vomissements incontrôlés, une déshydratation sévère et une perte de plus de 5 % du poids corporel, il faut consulter un professionnel de santé.
- Saignements vaginaux : ils surviennent chez 20 % à 40 % des femmes enceintes au cours du premier trimestre. Ce symptôme nécessite une attention médicale.
- Douleurs abdominales sévères : si elles deviennent insupportables et intenses ou durent plusieurs heures, une attention professionnelle doit être recherchée pour en identifier la cause.
Les risques au cours du premier trimestre dépendent également des troubles de santé sous-jacents de la mère. Par exemple, l’hypertension artérielle, les maladies rénales, l’anémie et la thyrotoxicose.
L’âge influence également la possibilité d’avoir des complications. Passé 35 ans, le risque que la grossesse n’arrive pas à terme augmente.
Sur la base des raisons ci-dessus, il est courant que les femmes attendent 3 mois pour annoncer leur grossesse. À partir de ce moment, les risques auront considérablement diminué et elles pourront avoir plus confiance que leur grossesse est sur la bonne voie.
Est-il possible de prévenir les risques au cours du premier trimestre ?
Bien que les risques du premier trimestre de grossesse ne puissent pas être complètement éliminés, vous pouvez prendre certaines mesures pour les réduire :
- Évitez les activités physiques intenses : bien qu’il n’existe aucune preuve concluante, selon les recherches scientifiques, il est préférable d’opter pour des exercices plus doux.
- Contrôlez le stress : pour y parvenir, des exercices de méditation, de yoga ou de pleine conscience sont suggérés. Un repos adéquat la nuit est également essentiel.
- Mangez sainement : la nutrition est importante pendant la grossesse. Consultez un nutritionniste pour élaborer un plan pour vous.
- Consommez l’acide folique prescrit : le médecin vous indiquera ce complément qui prévient les malformations du système nerveux du bébé.
Chaque femme est différente et a le droit de décider quand elle partage la nouvelle de sa grossesse. Connaître ces risques est une étape vers l’adoption d’habitudes saines qui réduisent l’incidence des avortements spontanés. L’accompagnement d’un obstétricien de confiance est essentiel.
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