Quels sont les différents types d'alopécie ?

L'alopécie androgénétique est la cause la plus courante de calvitie dans la population générale. Cependant, il existe également d'autres types d'alopécie dont les causes sous-jacentes sont différentes.
Quels sont les différents types d'alopécie ?
Samuel Antonio Sánchez Amador

Rédigé et vérifié par Le biologiste Samuel Antonio Sánchez Amador.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Il existe divers types d’alopécie, cette dernière correspondant à la perte anormale des cheveux. Selon des études scientifiques, cette pathologie se divise en classes selon sa vitesse de développement, les antécédents, les maladies qui l’accompagnent et les critères cliniques tels que l’extension, les caractéristiques du cheveu et le niveau d’affectation de la peau.

Dans certains articles, il est stipulé que l’alopécie androgénétique (variante la plus commune) affecte 6 à 12% des femmes entre 20 et 30 ans et 55% des hommes de plus de 70 ans. En raison de sa forte prévalence, de la valeur esthétique que beaucoup lui attribuent, ainsi que de l’éventuelle manifestation d’autres maladies sous-jacentes, il est nécessaire de connaître les types d’alopécie.

Types d’alopécie

Il existe une telle variété de types d’alopécie qu’il est presque impossible de parler de modèles et de symptômes généraux. Son extension est mondiale, avec des particularités dues à la répartition géographique.

L’alopécie se définit comme la perte des poils sur n’importe quelle partie de la surface cutanée. Pour faciliter leur méthode de diagnostic, les hôpitaux cliniques divisent cette pathologie en deux grands groupes, qui sont les suivants :

  1. Ceux dont le cuir chevelu est normal et sain (alopécie non cicatricielle)
  2. Ceux qui présentent un cuir chevelu pathologique (alopécie cicatricielle)
L'alopécie non cicatricielle fait partie des types d'alopécie qui existent.

Alopécie non cicatricielle

La caractéristique commune de tous les types d’alopécie que nous allons vous présenter est que la chute des cheveux n’est pas causée par l’apparition de tissu fibreux qui remplace le follicule. Dans ce cas, le follicule pileux n’est pas détruit mais il présente divers changements.

Alopécie androgénétique

L’alopécie androgénétique est la variante de la calvitie la plus commune. En effet, diverses études rapportent qu’elle est responsable de cette pathologie dans 95% des cas. Comme nous l’avons souligné auparavant, jusqu’à 55% des hommes en souffrent, tandis que le pourcentage chez les femmes est d’environ 10%.

Selon les revues dermatologiques, il existe deux causes principales à cette maladie :

  • Androgènes et peau : l’augmentation de l’action des hormones masculines (testostérone) sur certaines zones du cuir chevelu favorise une diminution de l’activité du follicule pileux jusqu’à son atrophie
  • Mécanismes cellulaire : la maladie répond à la composante héréditaire de chaque personne. L’activité de l’ARN polymérase, enzyme essentielle pour la synthèse des protéines, est conditionnée par certains facteurs génétiques. Cela peut donc modifier les schémas de croissance des cheveux

Par ailleurs, il existe de multiples traitements pour soulager l’alopécie androgénétique. Comme l’utilisation de minoxidil, de mélatonine, de finastéride ou la thérapie au laser. Certains de ces médicaments sont efficaces à 90% car les cheveux cessent de chuter. En revanche, la repousse du follicule pileux est une tâche plus compliquée.

Alopecia aerata (pelade)

Des recherches montrent que ce type d’alopécie, caractérisée par l’apparition de plaques rondes dans des zones ciblées, est une pathologie très peu reconnue. On pense que divers facteurs jouent sur son apparition :

  • Génétiques : la présence d’alopecia aerata dans l’histoire familiale favorise son apparition parmi les descendants jusqu’à 40% des cas
  • Immunitaires : il a été signalé l’existence d’une relation entre cette pathologie et des troubles immunitaires tels que les maladies de la thyroïde ou le vitiligo (destruction des mélanocytes de la peau). Elle a également été liée à des maladies comme l’anémie, le diabète ou la polyarthrite rhumatoïde
  • Cette pathologie semble aussi être en lien avec des facteurs émotionnels comme le stress, les agents infectieux et les variations neurologiques

Autres types d’alopécie non cicatricielle

Nous venons de décrire les deux types d’alopécie non cicatricielle les plus importants. Il en existe davantage, mais nous nous limiterons à les commenter de manière brève. Voici quelques exemples :

  • Alopécie traumatique : elle a lieu à la suite de dommages continus sur le cuir chevelu, basés sur des contraintes de traction et de pression, telles que les tresses ou les chignons
  • Diffuse:  il s’agit de la perte de cheveux réversible généralisée. Elle peut être aiguë ou chronique
  • En raison d’un manque ou d’un excès de vitamines, de médicaments ou de produits pharmaceutiques : des études démontrent qu’une carence en vitamine D ou un excès en vitamine A peuvent entraîner une chute des cheveux

Types d’alopécie cicatricielle

Selon des articles scientifiques, les alopécies cicatricielles se caractérisent par une chute permanente des cheveux qui sont remplacés par une fibrose ou un collagène hyalinisé. Ce type de pathologies représente 3% des cas d’alopécie observée dans des centres dermatologiques. Son importance clinique est donc relativement faible.

Nous vous présentons ci-dessous quelques-uns des facteurs qui peuvent favoriser ce type de calvitie :

  • Causes physiques : brûlures, congélations et traumatismes, entre autres. Lorsque le follicule pileux est détruit, il est remplacé par du tissu cicatriciel, ce qui empêche le cheveu de proliférer à nouveau
  • Tumeurs : une quelconque tumeur qui affecte la peau, aussi bien bénigne que maligne, peut présenter comme effet secondaire l’apparition de cette pathologie
  • Infections : la lèpre ou la tuberculose cutanée, des maladies qui endommagent la peau de façon permanente, peuvent également la provoquer
  • Processus inflammatoires chroniques : par exemple, le lupus érythémateux et autres maladies non infectieuses qui génèrent des lésions cutanées peuvent abîmer le follicule pileux
Parmi les types d'alopécie figure l'alopécie aerata.

Types d’alopécie : que faut-il retenir ?

D’après ce que nous venons de dire, les alopécies peuvent se diviser en alopécies non cicatricielles et alopécies cicatricielles. Les premières présentent divers types, selon le foyer de la chute des cheveux et des raisons sous-jacentes. Mais elles sont généralement conditionnées par des facteurs génétiques et hormonaux. Les alopécies cicatricielles, elles, sont totalement différentes. En effet, elles sont généralement dues à un traumatisme et des lésions qui génèrent une cicatrisation à la place du follicule pileux.

Enfin, s’il faut retenir une chose, c’est que la calvitie androgénétique est la variante la plus commune de cette maladie. Elle touche principalement les hommes d’âge moyen. Heureusement, il existe de plus en plus de traitements pour l’atténuer et freiner la chute du cuir chevelu.

 


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