Régime riche en graisses et risque de cancer colorectal

Le cancer colorectal est très courant. En plus de la génétique et de l'âge, un apport élevé en graisses augmente le risque de le développer. Apprenez-en plus dans cet article.
Régime riche en graisses et risque de cancer colorectal
Florencia Villafañe

Rédigé et vérifié par la nutritionniste Florencia Villafañe.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

Saviez-vous qu’une alimentation riche en graisses peut augmenter le risque de cancer colorectal ? Parmi les facteurs qui prédisposent au développement de cette pathologie oncologique, le régime alimentaire est le seul qui puisse être modifié. Par conséquent, il est essentiel d’apprendre comment le prévenir grâce à des directives nutritionnelles.

Ainsi, en 2018, 3,9 millions de cas de différents types de cancers ont été estimés en Europe. Le cancer du côlon étant l’un des principaux. Continuez à lire et découvrez-en plus sur ce sujet.

Cancer colorectal et alimentation riche en graisses

Parmi les facteurs contribuant à l’apparition de cette maladie, l’alimentation joue un rôle fondamental. En ce sens, les graisses saturées sont le principal composant lié à un risque accru.

De nombreuses études épidémiologiques les ont directement impliquées dans le développement de certains types de cancers, notamment du sein, du côlon, du rectum, de la prostate et des ovaires. Ce qui détermine l’incidence finale, c’est toujours la qualité de la graisse, au-delà de son apport calorique. Il y a une tendance à penser que le côté négatif des lipides est ce qui ferait prendre du poids, mais ce n’est pas là que devrait être mis l’accent.

Des hypothèses ont été proposées pour expliquer les mécanismes de l’effet promoteur des graisses dans le cancer colorectal. Celles-ci incluent une augmentation de la concentration de cocarcinogènes, tels que les acides biliaires secondaires dans le côlon, par les acides gras oméga 6. Ceux-ci induisent la multiplication cellulaire et génèrent une réponse inflammatoire locale.

Les graisses saturées sont les plus influentes, car elles stimulent la formation de tumeurs lors de ses phases d’initiation. Des études ont montré que l’administration d’une alimentation riche en ces composés, répandue dans les pays occidentaux, produit des lésions dans le côlon.

Une alimentation riche en graisse favorise la survenue du cancer colorectal.

Prévenir le cancer colorectal avec un régime

Diverses études ont montré qu’une incidence plus faible de divers types de cancers a été observée dans la région méditerranéenne européenne par rapport à l’Europe du Nord et aux États-Unis. En effet, la matière grasse majoritaire dans les pays méditerranéens est l’huile d’olive, dans laquelle l’acide oléique prédomine. En revanche, dans les autres, le type polyinsaturé oméga 6 est fréquent.

L’effet protecteur d’une consommation élevée de fibres alimentaires a également été mis en évidence dans le développement du cancer colorectal. Une étude publiée en 2018 a révélé une réduction de 42% de la probabilité de souffrir de ce type de cancer chez les consommateurs réguliers de tous les types de fibres, à la fois de céréales et de légumes.

Qu’est-ce qui peut causer ce type de cancer ?

L’apparition d’un cancer colorectal provoque des altérations de ces organes à l’extrémité du tube digestif. Avec cela, le métabolisme des aliments se trouve entravé. Nous détaillons quelles sont les caractéristiques les plus courantes chez ceux qui souffrent de cette pathologie :

  • Changements dans les habitudes intestinales, comme la constipation, la diarrhée ou des selles étroites. Ces modifications oscillent entre des moments de constipation et d’autres de haute fréquence de selles
  • Présence de sang dans les selles, qui peuvent parfois être noir ou brun foncé
  • Saignement du rectum, sous forme de petites gouttelettes rouges, surtout lorsque le cancer est dans la région inférieure
  • Sentiment que l’intestin est plein, même après avoir déféqué
  • Crampes ou douleurs abdominales : elles sont intermittentes et sans rythme particulier permettant de les distinguer des autres douleurs cliniques. Elles se confondent avec le syndrome de l’intestin irritable, les diverticules et les polypes bénins complexes
  • Fatigue et perte de poids inexpliquée
  • Anémie, souvent découverte de façon secondaire et accidentelle : lors d’un test sanguin, la faible quantité de globules rouges ou d’hémoglobine se détecte facilement. Après une enquête approfondie, on a pu mettre au jour que le problème détecté se trouve dans le système digestif
Une femme souffrant du cancer colorectal.

Cet article pourrait vous intéresser : Premiers symptômes du cancer que 90% des gens ignorent

Le cancer du côlon est évitable et guérissable

L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) indique que le cancer du côlon et du rectum occupe la quatrième place parmi les causes de décès par tumeur dans la région des Amériques. Chaque année, 96 000 patients en meurent. Cette entité affirme que ce type de cancer peut s’éviter en réduisant les facteurs de risque et en augmentant la prévention.

De plus, L’OPS recommande de réaliser des contrôles au sein de la population à risque, c’est-à-dire à partir de 50 ans, et de les poursuivre à intervalles réguliers jusqu’à l’âge de 75 ans. Les tests de dépistage disponibles pour le cancer colorectal comprennent l’examen du sang caché dans les selles, sigmoïdoscopie et coloscopie.

La meilleure prévention de cette pathologie est une alimentation riche en fibres alimentaires. Elle doit aussi être pauvre en graisses saturées issues de la viande rouge et de ses dérivés. À cela, il faut ajouter l’exercice physique et la réduction de poids.

Cela permet d’identifier des comportements modifiables de manière préventive, notamment chez les patients présentant des facteurs de risque plus élevés, comme l’obésité et la graisse abdominale. Une consultation nutritionnelle ne fait pas de mal pour établir les paramètres lors de l’établissement des types et des modes de consommation des aliments.

 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Cayon, A. (2016, marzo 7). OPS/OMS.Cáncer colorrectal. Pan American Health Organization / World Health Organization.
  • Sanchez, J. (s. f.). OPS/OMS. El cáncer de colon es prevenible y curable. Pan American Health Organization / World Health Organization. Recuperado 29 de junio de 2020.
  • Salamanca-Fernández, E., Rodríguez-Barranco, M., & Sánchez, M. (2018). La dieta como causa del cáncer: principales aportaciones científicas del Estudio Prospectivo Europeo sobre Nutrición y Cáncer (EPIC). Nutrición Clínica12(2-2018), 61-79.
  • Rao, C. V., Hirose, Y., Indranie, C., & Reddy, B. S. (2001). Modulation of experimental colon tumorigenesis by types and amounts of dietary fatty acids. Cancer Research61(5), 1927-1933.
  • Granados, S., Quiles, J. L., Gil, A., & Ramírez-Tortosa, M. C. (2006). Lípidos de la dieta y cáncer. Nutrición hospitalaria21, 44-54.
  • Eguiraun Hernando, Leticia. “Alimentación y cáncer: dime qué comes y te diré cómo te sienta.” (2019).
  • Schmitt, Rob E., and Clifford J. Buckley. “Extreme anemia (hemoglobin 1.8 g/dL) secondary to colon cancer.” Baylor University Medical Center Proceedings. Vol. 29. No. 4. Taylor & Francis, 2016.
  • Koo, Chee Hoe, et al. “Systematic Review and Meta-analysis on Colorectal Cancer Findings on Colonic Evaluation After CT-Confirmed Acute Diverticulitis.” Diseases of the Colon & Rectum 63.5 (2020): 701-709.
  • Flores, Warlan Steven Soto. “Pólipo Adenomatoso: factores nutricionales en el cáncer de colon.” Revista Médica de Costa Rica y Centroamérica 73.618 (2016): 79-81.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.