Saviez-vous qu'écouter les personnes plaintives est épuisant ?

Être entouré/e de gens qui se plaignent en permanence épuise, peut altérer le moral et nous nuire même quand le problème n'a rien à voir avec nous.
Saviez-vous qu'écouter les personnes plaintives est épuisant ?
Bernardo Peña

Rédigé et vérifié par le psychologue Bernardo Peña.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Le style de vie moderne est si exigeant, qu’inévitablement, nous finissons tous par nous plaindre face à ce que nous devons affronter. S’il n’est pas mauvais de ressentir de l’empathie quand nos proches traversent une mauvaise passe, écouter constamment les personnes plaintives est plus nocif que ce que l’on croit.

Même s’il s’agit d’une réaction naturelle qui permet de libérer la tension dans des situations complexes ou douloureuses, c’est également un sentiment qui vole de l’énergie.

Le plus inquiétant est leur attitude toxique et manipulatrice. Elle nous fait penser que nous sommes insensibles ou égoïstes uniquement car nous n’avons pas envie d’être là où nous sommes.

C’est pour cela qu’il est important de savoir les identifier, de connaître les effets de leur négativité dans notre vie et quoi faire pour y remédier.

Le profil des personnes plaintives

profil des personnes plaintives

Elles vivent en refusant la vie qu’elles mènent, veulent toujours être les victimes. Elles se plaignent d’un rien et surtout, elles ne font jamais rien pour changer ce qui les tracasse tant.

Au début, cela nous semble normal. Mais avec le temps, nous nous rendons compte que, loin de provenir d’une situation difficile, la plainte est avant tout une habitude. Car elle fait partie du style de vie de la personne en question.

Elle devient un acte conscient ou inconscient de manipulation. Grâce à cela, le/la plaintif-ve essaie de générer de la culpabilité, de la compassion ou de la solidarité. Et presque toujours pour ne pas assumer ses propres responsabilités.

Soudain, nous sentons que nous sommes obligé-e de l’aider à résoudre ses problèmes. Ou du moins, d’être un soutien de tous les instants.

Les conséquences des personnes plaintives sur le moral de leur entourage

Les attitudes de celleux qui se plaignent de tout sont si négatives que soudain, on commence à se sentir plus fatigué-e que la normale.

Même si l’on a la capacité de conseiller ou d’aider ce type de personnes, être exposé-e à leur manière d’être nous enlève une grosse partie de notre énergie.

Et même si cela est difficile de le remarquer, notre cerveau souffre de changements à cause des émotions qui sont entraînées par la condition de l’autre.

Des sentiments tels que la frustration, la culpabilité et la tristesse modifient des processus qui libèrent des hormones dans le cerveau et augmentent le risque d’avoir :

Que peut-on faire pour faire face à l’attitude des personnes plaintives ?

Dans la vie, tout n’arrive pas comme nous le souhaiterions. Souvent, nous devons affronter des défis que nous ne voulons pas et que nous n’attendons pas.

Mais cela ne sert à rien de s’enfermer dans la frustration et l’amertume. Puisque ce sont des attitudes qui empêchent d’aller de l’avant.

L’énergie que nous utilisons pour nous plaindre est celle dont nous avons besoin pour dépasser ces situations qui semblent être des obstacles.

C’est pour cela qu’il faut éviter de faire partie de ce type de personnes. En plus, il est primordial de comprendre qu’il n’y a pas d’obligation d’écouter ou de conseiller celleux qui se plaignent.

Nous ne pouvons pas vouloir résoudre la vie des autres quand nous avons besoin d’énergie pour résoudre nos propres problèmes.

Alors, comment faire ?

1. Prenez de la distance

Prenez de la distance envers le personnes plaintives

Dans la mesure du possible, éloignez-vous au maximum des personnes plaintives. Car avec leur attitude, elles essaieront de vous manipuler.

Moins vous leur prêtez attention, plus elle comprendront rapidement que vous ne souhaitez pas investir votre énergie dans l’écoute de leurs pensées négatives.

2. Faites-leur comprendre que le problème leur appartient

Même si vous prenez le temps d’écouter ses plaintes, faites savoir à cette personne que les problèmes qu’elle a viennent de sa manière de penser.

Faites-en sorte que la situation vous affecte peu et conseillez-lui de prendre des mesures pour résoudre ses problèmes par ses propres moyens.

3. Ne montrez pas de fragilité

Puisque ces personnes ont la capacité de manipuler avec leurs attitudes, il est essentiel d’avoir un bouclier pour ne pas montrer que l’on peut les aider coûte que coûte face à tous les problèmes possibles et imaginables.

Il est parfois inévitable de ressentir de l’empathie. Mais il est important de contrôler la situation pour ne pas ressentir le besoin urgent d’aider quand le problème ne nous concerne pas.

Lisez aussi : Avez-vous besoin d’un-e psychologue ? 4 raisons qui répondront à votre question

4. Établissez des limites

Vous avez le droit de demander à cette personne de ne pas partager ses tragédies et ses plaintes avec vous.

Si vous êtes fatigué-e d’écouter sans cesse des pensées négatives, dites-lui que cela ne vous plaît pas et que vous préféreriez ne pas être cette épaule sur laquelle elle pleure systématiquement.

Vous avez un-e ami-e ou un proche qui se plaint toute la journée ? Il est temps d’agir ! Évitez de rentrer dans son jeu. Car, à un moment donné, vous commencerez à sentir que sa négativité aura un impact sur votre propre vie.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Moya-Albiol, L., Herrero, N., and Bernal, M.C. (2010). Bases neuronales de la empatía. Revista de Neurologia 50, 89–100.
  • Kamenetzky, G.V., Cuenya, L., Elgier, A.M., López Seal, F., Fosacheca, S., Martin, L., and Mustaca, A.E. (2009). Respuestas de frustración en humanos. Terapia Psicologica 27, 191–201.
  • Reguera Nieto, E.A. (2015). Apego, Cortisol y estrés en adultos, una revisión narrativa. Revista de La Asociación Española de Neuropsiquiatría 35, 53–77.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.