Souffrir d'endométriose : 5 caractéristiques

Puisque l'endométriose se transforme toujours en maladie chronique, il est important de chercher des solutions pour minimiser ses symptômes et la surmonter de la meilleure des manières possibles.
Souffrir d'endométriose : 5 caractéristiques
Maricela Jiménez López

Relu et approuvé par la médecin Maricela Jiménez López.

Écrit par Okairy Zuñiga

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

De nombreuses personnes ont entendu parler de l’endométriose mais ne savent pas ce que c’est. Il s’agit d’une maladie dans laquelle les cellules endométriales grandissent en dehors de l’utérus.

Cette maladie est bénigne et affecte certaines femmes pendant la vie reproductive.

Quand l’endomètre ne se développe pas correctement, il peut s’installer dans n’importe quel endroit de l’abdomen. Cette situation peut provoquer des implants (petites plaques), des nodules (de grandes plaques) et des endométriomes (kystes sur les ovaires).

Une femme atteinte d’endométriose peut penser qu’elle souffre de rhume, surtout lors des périodes d’hiver.

C’est pour cela que si elle ressent de la fatigue et de la fièvre, elle pensera qu’il s’agit d’une mauvaise blague du climat. Mais elle pourrait finir aux urgences car la fièvre peut augmenter énormément.

Après un moment, ses inquiétudes peuvent augmenter car l’affection peut menacer sa vie à cause de l’opération de l’appendice ou d’une pression sur les reins.

Si vous n’avez pas ressenti les gênes de l’endométriose, vous ne pourrez probablement pas comprendre les plaintes de celles qui en souffrent. C’est pour cela que nous vous invitons à découvrir en profondeur ces mal êtres.

1. Les crampes assassines

On ne sait pas pourquoi l’endométriose produit ses douleurs.

La théorie la plus connue est la menstruation rétrograde. Car chaque mois, lorsqu’une femme a ses règles, une partie du sang qui sort de l’utérus s’échappe de la cavité pelvienne qui entoure les organes reproducteurs au lieu de les laisser dans le corps.

On ne connaît pas non plus les causes qui déterminent la menstruation rétrograde. Dans certains cas, il ne semble pas y avoir de liens génétiques. Ce que l’on sait, c’est que l’endométriose produit de fortes douleurs.

Il ne s’agit pas uniquement d’une douleur fragilisante et grave, et ce ne sont pas non plus des crampes, car elle est accompagnée de :

  • Nausées
  • Vomissements
  • Constipation
  • Mal de dos
  • Douleurs pendant les relations sexuelles
  • Saignements entre les règles

Les médecins ont tendance à faire très attention à ces problèmes pour détecter l’endométriose lors de ses étapes les plus précoces. Lorsqu’on parvient à identifier le problème à temps, il est plus facile de préserver la fertilité de la femme en question.

2. Avoir un enfant devient une solution

La grossesse peut réduire certains symptômes de l’endométriose.

À ce moment-là, les niveaux de progestérone de la femme sont plus élevés et puisque l’endométriose s’alimente d’œstrogènes (et que ceux-ci diminuent), les gênes disparaissent complètement ou presque complètement.

Cependant, ce n’est pas un remède non plus. Neuf mois plus tard, les symptômes reviennent chez la plupart des femmes. De plus, elles devront s’occuper de leur bébé.

En outre, tomber enceinte pour une femme atteinte d’endométriose n’est pas toujours facile.

Un tiers ou la moitié de ces femmes ne peuvent pas avoir d’enfants. C’est le cas lorsque les organes reproducteurs sont très abîmés.

3. L’hystérectomie ne semble, tout d’un coup, pas une mauvaise idée

Il ne s’agit pas non plus d’un remède miracle. Mais, comme l’endométriose est en partie en dehors de l’utérus, on peut considérer que l’ablation de l’utérus pourrait éliminer le problème.

L’hystérectomie peut aider à diminuer la douleur mais c’est la seule chose. Avec le temps, les kystes peuvent pousser sur d’autres organes du corps.

Selon de nombreux-ses spécialistes, l’idéal est d’éviter l’hystérectomie même si c’est parfois l’unique traitement viable. Si votre médecin vous suggère cette alternative et qu’elle ne vous plaît pas, cherchez une autre option et envisagez quelque chose de moins radical.

Si vous voulez avoir des enfants à un moment et que vous êtes atteinte d’endométriose, essayez de tomber enceinte. Faire ou non une hystérectomie est une décision très personnelle.

Pour certaines femmes, c’est la meilleure option alors que pour d’autres, c’est inenvisageable.

4. Discuter avec votre médecin n’est pas optionnel

Les femmes diagnostiquées ont besoin de rencontrer quelqu’un qui les écoute réellement. Elles n’ont pas toujours le temps suffisant mais savent qu’il est important pour elles de suivre une thérapie.

Malheureusement, les spécialistes ne sont pas toujours disposé-e-s à écouter les plaintes des patientes, qui vont au-delà de leur domaine de prédilection.

Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à vous rendre à des séances de groupes d’aide, chez un psychologue ou un gynécologue qui vous apporte un plus grand soutien. Il est toujours préférable d’avoir affaire à quelqu’un qui soit spécialisé dans l’endométriose.

5. Bien manger et dormir suffisamment n’est pas négociable

Bien dormir et avoir une bonne alimentation est une obligation de vie si vous voulez moins souffrir. Si vous passez par une intervention chirurgicale ou que l’on vous a donné un traitement aux hormones, c’est non négociable.

Les expert-e-s affirment qu’aujourd’hui, il y a une bonne prise en charge de l’endométriose.

Souvenez-vous que vous pouvez essayer plusieurs alternatives jusqu’à trouver celle qui vous fait du bien :

  • La thérapie physique pour limiter la douleur pelvienne
  • Un bon régime anti-inflammatoire
  • L’acupuncture
  • Le yoga

De même, n’oubliez pas que l’activité physique douce aide à réduire la douleur. Évitez de forcer sur les exercices pour éviter les saignements.

Une maladie avec laquelle vous vivrez toute votre vie

L’endométriose n’a pas de remède, mais la chirurgie peut diminuer quelques uns des symptômes. Les médicaments peuvent aussi aider.

Mais il n’y a rien d’aussi efficace que la tranquillité et le repos.



Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Stratton, P., & Berkley, K. J. (2011). Chronic pelvic pain and endometriosis: Translational evidence of the relationship and implications. Human Reproduction Update. https://doi.org/10.1093/humupd/dmq050

  • Bulletti, C., Coccia, M. E., Battistoni, S., & Borini, A. (2010). Endometriosis and infertility. Journal of Assisted Reproduction and Genetics. https://doi.org/10.1080/00362177985380601

  • Pearce, C. L., Templeman, C., Rossing, M. A., Lee, A., Near, A. M., Webb, P. M., … Berchuck, A. (2012). Association between endometriosis and risk of histological subtypes of ovarian cancer: A pooled analysis of case-control studies. The Lancet Oncology. https://doi.org/10.1016/S1470-2045(11)70404-1


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.