Syndrome du sauveur : si vous aidez tout le monde, qui vous aide ?

Cherchez-vous à sauver les autres ? Est-ce que cela vous fait vous sentir important ? Découvrez ici comment commencer à vous concentrer un peu sur vous-même.
Syndrome du sauveur : si vous aidez tout le monde, qui vous aide ?

Dernière mise à jour : 22 août, 2022

Peut-être n’y aviez-vous jamais pensé, mais est-il possible que vous souffriez du syndrome du sauveur ? Le sauveur ressent une certaine attirance pour les personnes à problèmes et consacre toutes ses énergies à tenter de les secourir. Il n’est donc pas rare qu’elle rencontre des personnes qui ont besoin d’aide.

Si vous attirez toujours des personnes qui ont besoin d’un coup de main, vous souffrez très probablement du syndrome du sauveur. Les relations deviennent verticales au lieu d’être horizontales, des concepts dont nous parle le psychologue Arun Mansukhani. Il n’y a pas de réciprocité dans ce type de relation : vous donnez et l’autre reçoit.

Quelle est l’origine du syndrome du sauveur ?

Le syndrome du sauveur n’apparaît pas de nulle part. Comme beaucoup d’autres, il se développe pendant l’enfance et l’adolescence. C’est à cet âge que se forment la personnalité et les traumatismes.

Ceux qui ont été identifiés avec ce syndrome ont dû s’occuper d’enfants, alors que cette mission correspondait à des adultes. Lorsque des parents se séparent et gèrent mal le divorce, l’enfant a tendance à grandir trop vite. Ceux qui devraient veiller à son bien-être ne le font pas.

Le résultat de tout cela est un besoin qui n’a pas été satisfait. Il y a un désir d’amour, d’affection, d’attention et de satisfaction qui n’a pas été assouvi.

Le divorce provoque le syndrome du sauveur.
Un divorce mal géré peut provoquer un syndrome du sauveur chez l’enfant, qui s’exprimera dans ses relations futures.



Comment savoir si vous souffrez du syndrome du sauveur ?

Peut-être vous êtes-vous senti identifié avec ce que nous avons mentionné. Le syndrome du sauveur est beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense.

La psychologue Silvia Congost aborde très clairement cette question dans une interview qu’elle a faite à la télévision il y a quelque temps. Découvrez comment vous pouvez déterminer si vous souffrez ou non du syndrome du sauveur.

Vous ressentez le besoin de donner ce que vous n’avez pas reçu

Si vous souffrez du syndrome du sauveur, vous essayez de donner aux autres ce qu’ils n’ont pas pu vous offrir. Vous sympathisez de manière très forte avec les personnes qui sont dans une situation délicate et vous cherchez toujours à résoudre leurs problèmes

Vous considérez leurs problèmes comme les vôtres. C’est comme si vous leur deviez quelque chose. Mais en réalité, vous vous devez quelque chose à vous-même : l’amour propre.

Vous recherchez la reconnaissance des autres

Un autre aspect caractéristique du syndrome du sauveur est que ce dernier recherche inconsciemment la reconnaissance. Il souhaite entendre des phrases du type “merci, tu m’as sauvé la vie” ou “Que ferais-je sans toi !”.

Cela lui fait se sentir bien. Et ce, car il obtient alors ce qui lui a manqué pendant l’enfance.



Vous pensez que les autres ne se donnent pas à 100 %

Vous vous êtes sûrement déjà plaint parce que vous ne vous apercevez pas que les personnes pour qui vous donnez tout ne font pas la même chose pour vous. Elles ne vous récompensent pas de la même manière.

Vous avez oublié que les relations sont 50-50. Si vous donnez plus que 50 %, vous ne permettez pas aux autres de contribuer.

Vous alimenterez ainsi la perception selon laquelle les autres ne satisfont pas vos besoins. C’est-à-dire que les déficiences de l’enfance refont surface.

Réclamation dans le couple pour le syndrome du sauveur.
Les plaintes sont courantes au sein des couples dont l’un des membres est atteint du syndrome du sauveur. Ce dernier estime que l’autre ne se donne pas à 100 %.

Comment se libérer du syndrome du sauveur ?

Si vous pensez souffrir du syndrome du sauveur, il est temps de sortir de cette situation. Pour cela, le plus important est que vous vous rendiez chez un professionnel de la psychologie.

Ce dernier vous aidera à affronter vos peurs, ces besoins non satisfaits que vous tentez de pallier en vous tournant vers les autres. La thérapie peut être longue, mais elle fonctionnera.

Par ailleurs, vous devez cesser de traiter les personnes comme si elles étaient incompétentes ou impuissantes. Ce sont des adultes qui peuvent prendre leurs propres décisions, faire des erreurs et les résoudre elles-mêmes.

Vous n’avez pas à le faire pour elles. Cela peut s’avérer difficile, mais avec la thérapie, vous ferez de petits pas en avant.

Enfin, vous devez apprendre à vous aimer. Enfant, vous avez été négligé, mais maintenant que vous êtes adulte, vous devez fournir à votre petit moi tout ce qui lui manquait. Faites-le à partir de vous-même.


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  • Riso, W. (2008). ¿Amar o Depender? Barcelona: Norma SA Editorial.
  • Riso, W. (2008). Amores altamente peligrosos: los estilos afectivos de los cuales sería mejor no enamorarse: cómo identificarlos y afrontarlos. Editorial Norma.

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