Tout ce que vous devez savoir sur la déficience visuelle

La déficience visuelle crée des limitations dans divers domaines. Il s'agit d'un problème répandu parmi la population mondiale, mais il existe aujourd'hui de plus en plus d'aides technologiques.
Tout ce que vous devez savoir sur la déficience visuelle

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a environ 2,2 milliards de personnes dans le monde qui souffrent d’un certain degré de déficience visuelle. Parmi elles, environ un milliard auraient pu éviter cette maladie s’ils avaient été traités à temps et de la bonne manière.

L’institution note également que les déficiences visuelles sont plus fréquentes dans les zones rurales, dans les secteurs à faibles revenus, chez les femmes, les personnes âgées et les minorités ethniques. Cela corrobore le lien entre ce problème et la difficulté ou l’impossibilité d’accéder à temps à une approche adéquate.

Qu’est-ce que la déficience visuelle ?

Il n’y a pas de consensus absolu sur le concept de déficience visuelle. Cela est dû au fait qu’il existe encore des différences concernant la frontière entre déficience et handicap en tant que tel. Toutefois, l’une des significations les plus acceptées est celle que nous vous présentons ci-dessous.

Il est souligné que l’expression “déficience visuelle” doit être utilisée de manière générique pour couvrir à la fois les personnes qui souffrent de cécité totale et celles qui ont un handicap important. Il s’agit donc d’un concept qui couvre tout type de problème visuel grave, sans tenir compte de la cause qui le provoque.

À cet égard, le concept est complété en soulignant qu’un tel problème doit générer des limitations pour mener à bien certaines activités, telles que la lecture, l’écriture, l’orientation et la mobilité. Par ailleurs, la cécité est comprise comme toute forme de déficience visuelle grave, sans impliquer une absence totale de vision.

Une personne aveugle avec sa canne.
La cécité est un état qui rend la vie quotidienne difficile. Mais, aujourd’hui, il existe davantage d’aides pour les personnes atteintes.

Quelles sont ses causes ?

Les principales causes de déficience visuelle et de cécité sont la cataracte, l’amétropie, le trachome, l’onchocercose, le glaucome, la rétinopathie diabétique et la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Examinons-les de plus près :

  • La cataracte : elle est considérée comme la principale cause de cécité dans le monde. On estime qu’elle correspond à 43% des cas et entraîne une perte de transparence du cristallin.
  • La rétinopathie diabétique : c’est la principale cause de perte de vision dans les pays développés. Elle est typique de ceux qui ne contrôlent pas leur taux de glycémie. Elle évolue vers la cécité progressive à partir de petites hémorragies dans l’œil.
  • La dégénérescence maculaire liée à l’âge : la deuxième cause de déficience visuelle dans les pays développés. Au début, elle provoque une vision centrale floue, mais si elle progresse, elle peut entraîner une cécité totale.
  • Le glaucome : il est responsable d’environ 15 % des cas de handicap visuel dans le monde. Il entraîne la perte de la vision périphérique due à une augmentation de la pression interne de l’œil.
  • Le trachome : c’est une infection qui touche les deux yeux et qui est la principale cause de cécité infectieuse. Il est plus fréquent dans les pays en développement.
  • L’amétropie : ce terme englobe la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. C’est l’incapacité de l’œil à former l’image d’un objet, due à une disproportion entre la longueur du globe oculaire et la puissance de ses lentilles internes.
  • La rétinite pigmentaire : dans ce cas, la vision périphérique et la capacité à voir dans l’obscurité sont réduites. Elle comprend plusieurs maladies oculaires chroniques, d’origine génétique.

Détection, degrés et types de déficience visuelle

Les anomalies de la vision sont détectées lors de la consultation avec l’optométriste ou l’ophtalmologue. De même, la difficulté à lire, à voir de près ou de loin, à saisir clairement les images ou la présence de conjonctivites ou de suppurations doivent faire l’objet d’une consultation.

Il existe quatre degrés de déficience visuelle, selon l’acuité des globes oculaires de la personne :

  • Légère : acuité visuelle inférieure à 50 %
  • Modérée : moins de 33 %
  • Sévère : degré d’acuité visuelle inférieur à 10 %
  • Cécité : les valeurs enregistrées lors de l’examen sont inférieures à 1 %

D’autre part, d’un point de vue fonctionnel et souvent juridique, la classification est la suivante :

  • Partielle : lorsqu’un œil est gravement atteint ou que les deux yeux sont partiellement atteints.
  • Totale : même en cas de perte de la vision des deux yeux, une acuité visuelle de 0,1 % ou plus est atteinte.
  • Absolue : si l’acuité visuelle ne dépasse pas 0,1 %.
Lire du braille.
Le braille est une aide inestimable pour la cécité.

Vous pouvez également être intéressé : Qu’est-ce que la rétinite pigmentaire ?

Les besoins d’une personne malvoyante

Une personne malvoyante peut utiliser différentes aides pour mieux faire face à son état. Pour l’orientation et la mobilité en dehors de la maison, il existe des cannes, des chiens guides et, actuellement, des outils technologiques tels que le GPS, avec des applications conçues pour les personnes ayant des problèmes de vision.

Afin de visualiser les objets et, selon le degré de handicap visuel, il est conseillé de se faire aider par un éclairage plus important ou par des appareils à typographie agrandie, des loupes et des lunettes à forte puissance. En cas de cécité, le système Braille est une méthode de lecture très efficace.

Pour des raisons évidentes, le logement doit être adapté aux conditions visuelles de chacun. De plus, il existe aujourd’hui des aides de plus en plus efficaces, comme les visionneuses électroniques de réalité augmentée et les lunettes dites intelligentes.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Gómez-Ulla, F., & Monés, J. (Eds.). (2005). Degeneración macular asociada a la edad. Prous Science.
  • Vinores, S. A., Küchle, M., Derevjanik, N. L., Henderer, J. D., Mahlow, J., Green, W. R., & Campochiaro, P. A. (1995). Blood-retina1 barrier breakdown in retinitis pigmentosa: light and electron microscopic immunolocalization. Histology and histopathology.
  • Escudero, J. C. S. (2011). Discapacidad visual y ceguera en el adulto: revisión de tema. Medicina UPB, 30(2), 170-180.
  • Cedeño, María Leonila García, Inger Solange Maitta Rosado, and Karina Gissela Rivera Loor. “Characterization of the Visual Disability and Its Relation with the Resilience.” International research journal of management, IT and social sciences 5.2 (2018): 32-40.
  • Sarabia, César Pineda, Xóchitl Josefina Zarco Vite, and María Luisa Ruiz Morales. “Retinopatía diabética, una complicación descuidada.” Atención Familiar 25.2 (2018): 83-85.
  • Weinreb, Robert N., et al. “Primary open-angle glaucoma.” Nature Reviews Disease Primers 2.1 (2016): 1-19.
  • Silva, J. N., et al. “TRACOMA: FASES CLÍNICAS E FORMAS DE DIAGNÓSTICOS.” International Journal of Parasitic Diseases 1 (2018).
  • Osorio Illas, Lisis, et al. “Prevalencia de baja visión y ceguera en un área de salud.” Revista Cubana de Medicina General Integral 19.5 (2003): 0-0.
  • Arroyo, Nicole, et al. “El Modelo dual de reconocimiento de la palabra en el Sistema Braille.” CienciAmérica 8.1 (2019): 90-104.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.