Traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA)

Jusqu'à présent, aucun médicament ne peut guérir la SLA, seulement réduire sa progression.
Traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA)
José Gerardo Rosciano Paganelli

Relu et approuvé par le médecin José Gerardo Rosciano Paganelli.

Écrit par Equipo Editorial

Dernière mise à jour : 16 janvier, 2023

Il existe peu de médicaments pour traiter la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ces quelques médicaments permettent de réduire la progression de la maladie et de prolonger la survie du patient, mais ils ne sont pas capables d’inverser la pathologie.

Qu’est-ce que la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ?

Aussi connue sous le nom de ”maladie de Lou Gehrig”, la SLA est une maladie chronique et dégénérative du système nerveux central (SNC). Elle se caractérise par la mort progressive des neurones qui contrôlent les muscles volontaires. L’âge moyen d’apparition de la maladie se situe entre 55 et 65 ans.

Des antécédents familiaux de SLA ont été observés dans 5 à 10 % des cas. Le caractère neurodégénératif de cette maladie se révèle par l’aggravation progressive des symptômes. La durée moyenne de la maladie est de 20 mois à 48 mois avec un intervalle de 2 ans à 5 ans. Environ 20 % des personnes touchées survivent 5 ans et seulement 10 % peuvent survivre 10 ans ou plus. En général, 50% des patients meurent dans les 3 premières années suivant l’apparition des symptômes, bien que cela dépende des cas.

Premièrement, la SLA altère les mouvements volontaires des membres supérieurs et inférieurs. Plus tard, des difficultés de déglutition et même des paralysies apparaissent. Ces symptômes varient d’une personne à l’autre en fonction de la partie du cerveau touchée. Rapidement, on assiste à une dégradation de la qualité de vie de l’individu qui finit par devenir dépendant.

Si vous souhaitez en savoir plus, lisez également cet article : Sclérose en plaques : 14 signes avant-coureurs à connaître.

Traitement de la sclérose latérale amyotrophique

Un célèbre patient SLA est le physicien Stephen Hawking

Actuellement, il existe deux médicaments approuvés pour le traitement de la SLA :

  • Riluzole (Rilutek®). Le glutamate a été trouvé élevé chez les patients SLA. Eh bien, ce médicament inhibe la libération de glutamate par les neurones du SNC.

Le riluzole, à son tour, interfère avec les effets d’autres acides aminés excitateurs et ralentit ainsi la progression de la maladie. Parmi ses effets secondaires les plus fréquents figurent : les étourdissements, les affections gastro-intestinales et les modifications de la fonction hépatique. Il est conseillé de la surveiller en début de traitement.

  • Édaravone (Radicava®). En 2017, la FDA a approuvé l’utilisation de ce médicament, dont il a été démontré qu’il réduisait la détérioration quotidienne associée à la SLA. Le médicament est administré par voie intraveineuse. Et, parmi ses effets secondaires, les suivants se distinguent :
    • Urticaire
    • ecchymoses
    • Inflammation
    • Difficulté à respirer
    • troubles de la marche

Indirectement, de nombreux groupes de médicaments visant à soulager les symptômes de la maladie feront également partie de la thérapeutique. Parmi eux, on peut citer les myorelaxants, les laxatifs, les antalgiques, les hypnotiques et les antidépresseurs.

Approche non pharmacologique de la SLA

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Comme nous l’avons vu, aucun traitement ne peut guérir la sclérose latérale amyotrophique. Les médicaments mentionnés ci-dessus aident à combattre les symptômes tels que les crampes musculaires ou les troubles du sommeil. Cela rend nécessaire une approche symptomatique très complète.

Cependant, une prise en charge multidisciplinaire correcte améliore la qualité de vie et la survie des patients. Cette équipe doit donc être composée de :

  • Neurologues. Ils analyseront l’évolution ou non de la maladie.
  • Kinésithérapeutes. Ils sont chargés d’organiser des programmes de renforcement musculaire, de coordonner des exercices de flexibilité et d’étirement avec lesquels ils tenteront d’éviter l’atrophie musculaire et l’affaiblissement typiques de cette condition. L’hydrothérapie est également souvent utilisée.
  • psychologues. Le maintien d’un état émotionnel adéquat est important car la SLA donne fréquemment lieu à l’apparition d’altérations psychologiques.
  • Orthophonistes. Ils doivent intervenir dès le début de la maladie en conseillant et en éduquant à la fois le patient et l’éducateur sur toutes les problématiques d’élocution.
  • Infirmières et nutritionnistes. Ils sont chargés de donner des conseils sur les habitudes alimentaires. Leur aide vise à maintenir le poids du patient et à éviter les aspirations bronchiques.
  • Ergothérapeutes. Ils tenteront d’améliorer l’environnement physique du patient, de faciliter sa mobilité et de faciliter sa vie au quotidien.

La planification du programme de réadaptation doit être individualisée, en tenant compte des caractéristiques de la SLA de chaque patient.

Traitement de la SLA avec des cellules souches

 

L’application des cellules souches au traitement de la sclérose latérale amyotrophique est très récente. Aux premiers stades de la maladie, l’administration de cellules souches permet de stabiliser les lésions cérébrales causées par la SLA.

Dans les stades plus avancés, ce traitement est inefficace. La greffe de moelle osseuse n’est possible que s’il existe un donneur compatible. Cependant, la mortalité associée à cette procédure varie entre 15 % et 20 %.

L’autotransplantation pourrait également être choisie. Elle consiste à administrer des cellules souches à l’individu lui-même. Cette variante réduirait fortement les risques de mortalité, même si elle n’est pas encore suffisamment développée. On pense que ce sera une bonne alternative à l’avenir.


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