Traitement de l'hémorragie postpartum

Comment donc remédier à l'hémorragie postpartum ?
Traitement de l'hémorragie postpartum
Nelton Abdon Ramos Rojas

Rédigé et vérifié par le médecin Nelton Abdon Ramos Rojas.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’hémorragie postpartum comporte des risques importants pour les femmes. En outre, elle reste l’une des principales complications après l’accouchement dans le monde. Quelles sont les causes ? Comment est-elle traitée ? Nous souhaitons ici examiner les aspects les plus importants de ce problème.

Qu’est-ce que l’hémorragie postpartum ?

On définit une hémorragie postpartum comme une perte de sang supérieure à 500 ml après un accouchement par voie vaginale. Par contre, s’il s’agit d’une césarienne, le volume de la perte s’élève à 1L. Dans le monde entier, 75% des complications après la naissance d’un enfant correspondent à une hémorragie.

D’autre part, l’hémorragie postpartum est la principale cause de décès maternel dans les pays sous-développés. En effet, près d’un tiers des décès maternels sont enregistrés dans ces pays.

Un tiers des cas ne présentent pas de facteurs de risque ni de causes identifiables. Par conséquent, nous pouvons affirmer que l’hémorragie postnatale peut survenir chez n’importe quelle femme, quel que soit le type d’accouchement. Les quatre causes de ce trouble les plus fréquentes sont :

  • Atonie utérine : incapacité de contracter les muscles de l’utérus
  • Traumatismes ou lacérations vaginales, cervicales, entre autres
  • Rétention de restes placentaires en raison d’altérations de l’accouchement
  • Altérations de la coagulation

Traitement de l’hémorragie postpartum

Le traitement opportun des causes et l’application rapide de mesures efficaces sont indispensables pour prévenir les décès maternels. D’ailleurs, à l’heure actuelle, les mesures de prévention de l’hémorragie postpartum ont permis d’atteindre un taux d’incidence inférieur à 5% dans les pays développés. Pour cela, il est nécessaire de commencer un grand nombre d’interventions. Effectivement, celles-ci visent en premier lieu à réduire l’apparition et le développement de facteurs de risque.

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Gestion active de l’accouchement

hémorragie postpartum

L’accouchement consiste en l’expulsion du placenta après la naissance. Ainsi, plus l’utérus se contracte, moins cette étape durera longtemps. En plus, il sera aussi plus efficace : cela réduira le risque d’hémorragie.

La gestion active de l’accouchement a été positive pour réduire le risque d’hémorragie. Elle peut être réalisée à plusieurs niveaux. Premièrement, on administre généralement des agents utérotoniques. Ce sont des substances qui provoquent la contraction de l’utérus. Aussi, le temps d’accouchement est réduit.

L’ocytocine est l’agent utérotonique le plus couramment utilisé. Dans les endroits où l’ocytocine n’est pas disponible, on peut utiliser d’autres substances telles que le misoprostol. On doit palper l’abdomen périodiquement pour vérifier que l’utérus a atteint un degré de contraction adéquat. En outre, d’autres mesures incluent le serrage précoce du cordon associé à la traction du placenta. Cependant, le caractère adéquat de cette mesure est controversé.

Prévention de la déchirure périnéale

Tout d’abord, la région périnéale est celle qui entoure les organes génitaux et l’anus. En outre, il est fréquent que, lors d’accouchements incontrôlés, le périné se déchire, provoquant une hémorragie. C’est pourquoi on réalise alors une épisiotomie sélective. Cette technique consiste à générer une petite déchirure contrôlée dans la région périnéale. L’épisiotomie est efficace pour prévenir les saignements incontrôlés.

Cependant, il est également avantageux de réduire les complications ultérieures, telles que la douleur ou la cicatrisation compliquée.

Détection et traitement de l’anémie pendant la grossesse

hémorragie postpartum

 

L’anémie peut grandement aggraver les hémorragies postpartum. Aussi, le diagnostic et le traitement de l’anémie sont également des mesures préventives associées aux saignements.

La traitement de l’anémie peut dépendre davantage du recours en temps voulu à des suppléments que de la quantité de suppléments. Ainsi, on recommande à chaque femme enceinte de consommer des suppléments de fer et d’acide folique au moins à partir de la neuvième semaine de grossesse.

Minimisation de la déchirure périnéale dans l’accouchement instrumentale

Parfois, il est nécessaire de recourir à des instruments spéciaux pour donner lieu à la naissance. On devrait choisir autant que possible les instruments qui causent le moins de blessures. Ainsi, il est prouvé que, lorsque la pose instrumentale est nécessaire, on doit choisir la ventouse en premier.

Transfusion sanguine

Une hémorragie post-partum entraîne une grande perte de sang. Donc, il est important de recourir à la transfusion sanguine pour retrouver le volume de sang perdu.

Tamponnade intra-utérine

En cas d’hémorragie après l’accouchement causée par une atonie utérine, on recommande la technique de tamponnement intra-utérin par ballonnet. Si les symptômes persistent, on peut avoir recours à une embolisation de l’artère utérine. Par contre, une intervention chirurgicale n’est proposée que lors du dernier séjour.

En résumé…

Par conséquent, l’hémorragie postpartum est l’une des complications obstétricales qui entraîne le plus de décès maternels dans le monde. D’autre part, étant donné que toutes les femmes risquent de souffrir de la maladie, il est important de garder le contrôle pendant toute la grossesse. Enfin, il est essentiel d’y répondre rapidement pour améliorer votre pronostic.

 


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