Trop réfléchir : pourquoi est-ce nocif ?
Trop réfléchir revient à ressasser un problème. Il s’agit d’errer sans fin sur le sujet, de ruminer une situation, au point que ce que l’on pourrait avoir sous contrôle et voir avec une certaine clarté, devient un cercle vicieux sans fin. Voyons comment le désactiver.
À quoi fait référence la surréflexion ?
La surréflexion renvoie aux pensées ruminantes, à ces pensées qui se répètent encore et encore. Ce flux de pensées représente une situation difficile à contrôler pour ceux qui le vivent : il affecte le bien-être et l’estime de soi.
Cela peut commencer par une préoccupation spécifique. Puis d’autres préoccupations s’ajoutent.
Nous arrêter un instant nous permet d’utiliser nos pensées en notre faveur, au lieu de déformer la réalité. Dans le cas contraire, cette escalade de pensées nous paralyse et nous submerge.
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Les conséquences de trop réfléchir
Sans aucun doute, trop réfléchir provoque un épuisement physique et mental, puisqu’il nous entraîne dans une dynamique qui va de pair avec l’émotion et le comportement. Autrement dit, la pensée négative (par exemple, l’échec dans une certaine situation) conduit à la tristesse et à l’inconfort. Et puis à un comportement de même nature. Cette dynamique devient cyclique et renforce ce que nous pensions au départ.
Parmi les principales conséquences, nous trouvons les suivantes.
- Elle affecte la perception du problème, puisqu’elle ne le résout pas, mais l’amplifie.
- Augmente l’anxiété et la nervosité.
- Nous ressentons des émotions négatives (colère, peur, tristesse) autour du problème.
- Cela diminue notre estime de soi, puisque nous nous sentons incapables, dépassés par la situation, vulnérables.
- Cela nous empêche de nous connecter avec le présent et d’en profiter.
- Cela nous fait manquer des opportunités d’amélioration et de croissance, car cela nous paralyse et nous laisse inactifs.
- Cela rend la prise de décision difficile.
Le grand inconvénient de la surréflexion est qu’elle est à la base d’autres problèmes majeurs, comme les troubles anxieux et la dépression.
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Comment éviter de trop réfléchir ?
Parmi les actions qui peuvent nous aider à interrompre la boucle des pensées, figurent les suivantes.
- Pratiquez la relaxation et la méditation. La pleine conscience, les techniques de respiration, l’exercice physique libèrent le stress.
- Essayez de comprendre ce qui se cache derrière les pensées. Avez-vous peur d’avoir l’air ridicule ? Au fond de ces pensées, se trouvent des idées de nous-mêmes que nous avons apprises de nos expériences, mais qui peuvent être modifiées.
- Apprenez à identifier le moment où les pensées ruminantes commencent. Ce faisant, nous pouvons reconnaître que l’anxiété est sur le point d’apparaître et nous pouvons alors mettre en place des mesures pour l’éviter. Ainsi, au lieu de passer toute la journée à ruminer le problème, nous pouvons décider de nous en occuper, puis de passer à un autre plan. Par exemple, sortez vous promener.
- Demandez conseil. Lorsque vous commencez à vous sentir dépassé, vous pouvez demander à quelqu’un ce qu’il ferait dans votre situation.
- Imaginez ce que vous diriez à l’autre. Par rapport au point précédent, essayez de projeter quelle conversation vous auriez avec quelqu’un qui vous présente le même problème. Quels conseils lui donneriez-vous ?
- Remplacez un type de pensées par un autre. Quand vous pensez que vous n’y arriverez pas, quand vous vous surprenez à vous invalider, ayez à portée de main une liste de souvenirs agréables et triomphants.
Les pensées ne sont pas la réalité
Il est important de se rappeler que tout ce que nous pensons n’est pas la réalité. Ce sont des idées, des interprétations et des appréciations de ce que nous pensons pouvoir faire ou de ce qui pourrait arriver.
Il faut séparer le penseur de sa pensée. Nous ne sommes pas ce que nous pensons, mais nous finirons par le devenir si nous ne cherchons pas de solution.
Trop réfléchir nous rend prisonniers de l’esprit, de scénarios hypothétiques. Ainsi, loin de nous préparer à la situation et de trouver ressources et tranquillité, nous nous chargeons de peur et d’angoisse. C’est pourquoi il faut apprendre à sortir de cette boucle et passer à un mode réflexif.
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