Atrophie vaginale : symptômes et traitement

L'atrophie vaginale est l'une des affections féminines pouvant influencer négativement la qualité de la vie sexuelle. Bien qu'elle soit plus courante à la ménopause, elle peut également affecter les jeunes femmes qui subissent des changements hormonaux soudains.
Atrophie vaginale : symptômes et traitement
Karla Henríquez

Relu et approuvé par la médecin Karla Henríquez.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’atrophie vaginale, également appelée vaginite atrophique, est l’un des troubles qui se développent à cause d’une diminution du taux d’œstrogènes. Elle touche souvent les femmes ménopausées, mais elle peut aussi survenir à un jeune âge, surtout après la grossesse.

Elle se caractérise par l’amincissement et l’inflammation des parois vaginales, qui s’accompagnent généralement d’une perte de lubrification et d’un dysfonctionnement sexuel, car les rapports sexuels deviennent une expérience douloureuse. Nous passons ci-dessous en revue les principaux symptômes de cette maladie et les traitements pouvant être suivis.

Quelles sont les causes de l’atrophie vaginale ?

La principale causes de l’atrophie vaginale est la diminution du taux d’œstrogène. Cette diminution est causée par un changement hormonal soudain. Elle survient généralement après la ménopause. Toutefois, cela ne veut pas dire que toutes les femmes ménopausées vont en souffrir.

Lorsque le taux d’œstrogène diminue, les tissus vaginaux se fragilisent et perdent les fluides qui les protègent. Cette situation peut se produire dans les circonstances suivantes :

  • Après la ménopause
  • Pendant la périménopause
  • Après ablation des deux ovaires
  • Pendant l’allaitement
  • Pendant un traitement médicamenteux
  • Après radiothérapie pelvienne pour traiter un cancer
  • Après une chimiothérapie pour traiter un cancer
  • En tant qu’effet du traitement hormonal du cancer du sein

Les symptômes de l’atrophie vaginale

La carence en œstrogènes qui survient à la ménopause ou dans certaines maladies déclenche généralement une symptomatologie variée chez chaque patient. En ce qui concerne l’atrophie vaginale, cette carence affecte la qualité de la vie sexuelle et la santé urinaire.

Déception sexuelle.

Les principaux symptômes sont les suivants :

  • Démangeaisons ou brûlures en urinant
  • Pertes vaginales abondantes
  • Sensation de pression
  • Incontinence urinaire
  • Miction fréquente
  • Démangeaisons et irritations vaginales
  • Tendance à développer des infections urinaires
  • Perte de lubrification vaginale naturelle
  • Spotting ou léger saignement
  • Douleur ou inconfort vaginal pendant les rapports sexuels (dyspareunie)

Le diagnostic

L’une des parties les plus importantes du diagnostic de l’atrophie vaginale est l’anamnèse, un entretien mené par le médecin sur les symptômes de la patiente. Grâce à un bref entretien, le professionnel peut obtenir les informations nécessaires pour suspecter cette maladie.

Par la suite, un examen physique et gynécologique est effectué. Tout d’abord, un spéculum est inséré dans le vagin, afin de déterminer si le tissu vaginal est mince et rouge. Le médecin peut également examiner le col de l’utérus et rechercher des signes de prolapsus.

D’autres tests peuvent être effectués. Par exemple :

  • Analyse d’urine
  • Test d’équilibre acide
  • Tests sanguins incluant le profil hormonal

Le traitement de l’atrophie vaginale

Les effets de la pathologie sur la vie sexuelle représentent une source de préoccupation pour les femmes atteintes d’atrophie vaginale. Heureusement, il existe aujourd’hui de nombreux traitements qui minimisent les symptômes.

Senior femme et homme faisant du vélo.

Changements dans le mode de vie

En premier lieu, il convient d’améliorer son mode de vie : les femmes devraient éviter les habitudes qui affectent négativement leur santé vaginale. Éviter ces habitudes va de pair avec l’adoption d’habitudes bénéfiques pour le contrôle hormonal et pour la régulation du pH de la zone intime.

  • Faites de l’exercice physique régulièrement.
  • ayez une vie sexuelle active.
  • Adoptez une alimentation saine.
  • Prenez des suppléments d’œstrogènes.
  • Ayez de bonnes habitudes d’hygiène intime.
  • Évitez l’utilisation de parfums ou de savons irritants.
  • Évitez la consommation excessive d’alcool et de tabac.
  • Augmentez votre consommation d’eau.

Traitement non hormonal

Les traitements non hormonaux ne parviennent pas nécessairement à réduire l’atrophie de la paroi vaginale, mais ils minimisent la sécheresse qui en résulte. Ainsi, la douleur pendant les rapports sexuels et les démangeaisons vaginales sont réduits ou disparaissent.

Vous pouvez également avoir recours à des produits hydratants en vente libre. Si cette option ne suffit pas, il existe également des lubrifiants à base d’eau ou à base de silicone pour réduire l’inconfort lors des rapports sexuels.

Traitement hormonal

Lorsque les symptômes s’aggravent ou ne s’améliorent pas avec les traitements ci-dessus, le médecin peut suggérer une hormonothérapie œstrogénique. Ce type de traitement peut être administré localement ou systémiquement. Les plus utilisés sont les suivants :

  • Crème vaginale aux oestrogènes
  • Anneau vaginal d’œstrogènes
  • Comprimé vaginal d’œstrogènes
  • Pilules, patchs ou gel d’œstrogènes

Vous présentez des symptômes d’atrophie vaginale? Vous devez consulter un gynécologue. Il est essentiel de recevoir un traitement afin que cette maladie n’interfère pas avec la santé.


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