Attitude scoliotique : en quoi consiste-t-elle ?
Avant de subir un traitement de correction posturale, il faut vérifier si la déviation constatée au niveau de la colonne vertébrale est une scoliose ou une attitude scoliotique. Bien que les deux conditions puissent sembler similaires, elles présentent quelques différences.
Les dissemblances seront révélées par une radiographie. Par conséquent, il est important de consulter un spécialiste pour établir le diagnostic et identifier les causes possibles.
En ce qui concerne le traitement, l’attitude scoliotique peut être améliorée par la physiothérapie, l’éducation posturale et l’exercice physique pour renforcer les muscles, entre autres mesures.
Qu’est-ce que l’attitude scoliotique ?
Si nous voyons l’un de nos enfants, parents ou proches avec une mauvaise posture, le mot scoliose nous vient immédiatement à l’esprit. Cependant, il pourrait s’agir davantage d’une attitude scoliotique.
Mais qu’est-ce que c’est ? La réponse est très simple. Il s’agit d’ ne déviation de la colonne vertébrale due à des causes extérieures.
Bien que similaire en matière de terminologie, le mot clé ici est l’attitude. L’attitude scoliotique est produite volontairement ou plutôt par manque de volonté.
Concernant son incidence, on estime qu’elle survient chez 2 % de la population mondiale, selon des études sur le sujet. Elle est fréquente chez les enfants et chez les adolescents.
La colonne vertébrale est subdivisée en 5 zones :
- Zone cervicale
- Zone dorsale ou thoracique
- Lombaires
- Sacrum
- Coccyx
En particulier, ce problème survient dans les 3 premières zones, mais il est plus fréquent dans la zone dorsale et les lombaires.
Causes et symptômes
Une classification a été établie, selon les facteurs pouvant provoquer l’attitude scoliotique :
- Posturale : Comme son nom l’indique, elle survient à la suite d’une mauvaise posture, en particulier en position assise devant un ordinateur ou en train de regarder un téléphone.
- Compensatoire ou antalgique : en cas de douleur, une mauvaise posture peut être volontairement adoptée pour éviter ou atténuer cette dernière. Cela arrive aussi lorsqu’il y a des dysmétries et que la personne a une jambe plus longue que l’autre, par exemple.
- Quartier inflammatoire : certaines pathologies, comme l’appendicite, peuvent obliger la personne à adopter une mauvaise posture.
- Hystérique : bien qu’elle ne soit pas très fréquente, il peut y avoir une base ou une cause psychologique.
Quant aux autres causes, certaines recherches indiquent une relation entre l’hypermobilité et le contrôle postural. De même, la pratique de certains sports peut amener un côté du corps à se développer davantage (tennis) ou forcer à se baisser constamment (hockey).
Les symptômes se concentrent sur les maux de dos, ainsi que sur le déséquilibre musculaire. Bien que dans la plupart des cas aucun autre signe ne se manifeste, en dehors de la déviation, l’attitude se manifeste par des déformations, des bosses, une épaule plus haute ou une dysmétrie pelvienne.
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Les différences entre scoliose et attitude scoliotique
Malgré des similitudes, il existe également des différences notables entre la scoliose et l’attitude scoliotique. Par conséquent, le diagnostic et le traitement sont différents.
La différence la plus notable entre les deux est que la déviation de l’attitude scoliotique se produit en deux dimensions, par rapport aux axes horizontal et vertical. Pour sa part, dans la scoliose, elle se produit en trois.
Dans ce dernier cas, non seulement il y a une déformation de la courbure, mais les vertèbres sont tournées par rapport à l’axe de la colonne vertébrale. À la radiographie, cela est clairement visible.
De plus, le degré de déplacement peut également être mesuré. On parle de scoliose lorsqu’il y a une déviation de plus de 10º par rapport à la ligne que la colonne vertébrale devrait suivre.
Dans la scoliose, il est possible d’observer, sur les côtés de la colonne vertébrale, une zone concave et une autre convexe. Cela ne se produit pas dans l’attitude scoliotique.
Une autre particularité tient à la différence entre les sexes. 70 % des personnes touchées par la scoliose sont des femmes.
Quant aux causes, elles diffèrent également. La scoliose peut être d’origine congénitale ou résulter de pathologies aussi bien neuronales que musculaires, y compris les traumatismes et les infections.
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Comment le diagnostic est-il établi ?
Pour établir le diagnostic de l’attitude scoliotique, un examen complet du patient est réalisé, en plus d’une série de tests, dont la radiographie de la colonne vertébrale.
Il existe également un test connu sous le nom de test d’Adams, qui se déroule comme suit :
- Le patient commence debout, les pieds joints.
- Si une bosse latérale apparaît lorsqu’il se penche pour toucher ses pieds, une scoliose peut être suspectée. Si cela ne se produit pas, il peut s’agir d’une attitude scoliotique.
- Un niveau, un fil à plomb ou un scoliomètre peuvent être utilisés, afin de mesurer l’angle de rotation.
Les actions pour corriger l’attitude scoliotique
Un diagnostic précoce est important pour commencer le traitement le plus tôt possible et éviter que le problème ne se complique. En ce qui concerne la correction de l’attitude scoliotique, différentes mesures peuvent être prises.
Cela varie dans chaque cas, selon la cause. En général, les options sont les suivantes :
- Rééducation posturale : par des techniques comme le Pilates, qui sont généralement très bénéfiques. Cette mesure est indiquée si le problème est lié à une mauvaise posture au travail ou à la pratique d’un sport.
- Renforcement des muscles du torse : dans des zones telles que l’abdomen et les érecteurs de la colonne vertébrale, qui s’étendent de la région lombaire à la région cervicale.
- Développement de la musculature du mauvais côté : comme mentionné, cela se produit au tennis.
- Utilisation de semelles ou de chaussures orthopédiques : chez les personnes chez qui la longueur des deux jambes diffère.
Un pronostic optimiste
Le pronostic de l’attitude scoliotique est généralement bon, surtout s’il n’y a pas de troubles sous-jacents graves. En général, ce problème n’a pas le même impact ou les mêmes répercussions que la scoliose.
La chirurgie n’est jamais nécessaire pour traiter l’attitude scoliotique.
Dans certains cas, avec le développement des muscles et le passage du temps, elle peut se corriger. Et dans d’autres, elle s’améliore avec les traitements recommandés. Cela demande de la bonne volonté de la part du patient.
Si vous observez chez vos enfants une mauvaise posture en position assise ou debout, il vaut la peine de consulter un spécialiste pour une évaluation. Vous exclurez ainsi une scoliose ou un autre problème de colonne vertébrale.
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