Bienfaits et mythes du jeûne intermittent

Il existe différents types de jeûne intermittent, les plus connus étant le jeûne 16/8, le jeûne 24 et le jeûne 48, bien qu'il en existe d'autres comme le 12/12. Découvrez-en plus à ce sujet.
Bienfaits et mythes du jeûne intermittent
Eliana Delgado Villanueva

Rédigé et vérifié par la nutritionniste Eliana Delgado Villanueva.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Connaissez-vous les bienfaits et les mythes du jeûne intermittent ? Cette pratique a gagné beaucoup de popularité et d’adeptes ces dernières années. Dans cet article, nous clarifierons en quoi il consiste, quels sont ses avantages réels et les mythes entourant sa réalisation.

De nos jours, une grande partie de notre comportement alimentaire dépend de facteurs psychologiques, socioculturels et éducatifs. Le jeûne n’est pas quelque chose de nouveau. Après tout, il nous accompagne tout au long de notre existence en tant qu’espèce.

Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?

Un réveil et une assiette

Le jeûne intermittent n’est pas un régime. Il consiste cependant à alterner des périodes de jeûne avec des périodes de prise alimentaire. Il existe différents types de jeûne intermittent, les plus connus étant le jeûne 16/8, le jeûne 24 et le jeûne 48, bien qu’il en existe d’autres comme le 12/12.

Jeûne 16/8

Le jeûne 16/8 consiste en des périodes de jeûne de 16 heures, suivies de périodes d’alimentation de 8 heures.

C’est-à-dire, si par exemple nous faisions le premier repas à 14h00, nous ferions l’ingestion de toutes nos kilocalories entre 14h00 et 22h00, pendant 8 heures, faisant deux repas uniques pendant la journée. Et le lendemain, nous mangerions à nouveau après 16 heures depuis le dernier repas, c’est-à-dire à 14h00.

Jeûne 24 et 48

D’autre part, le jeûne de 24 heures et celui de 48 heures sont basés sur des périodes de jeûne de 24 heures et de 48 heures respectivement. Certains peuvent penser qu’en faisant cela, nous aurons des problèmes d’hypoglycémie, de manque d’énergie ou d’affaiblissement généralisé. Pourtant, c’est très éloigné de la réalité. Notre corps peut s’y adapter parfaitement.

Jeûne 12/12

Jeûner 12/12 serait l’équivalent d’un petit déjeuner et d’un dîner, à 12 heures d’intervalle. Par exemple, petit déjeuner à 8h00 et dîner à 20h00. Ce sont des stratégies différentes, toutes valables.

Les bienfaits du jeûne intermittent

On dit que les jeûnes intermittents ont de multiples bienfaits pour notre corps. Par exemple, ils :

  • Aident à réduire la mortalité et à retarder le vieillissement, tant esthétiquement que physiologiquement.
  • Réduisent les indicateurs d’inflammation
  • Peuvent nous aider à améliorer notre profil lipidique, c’est-à-dire notre cholestérol, en plus de réduire les triglycérides
  • Ont des effets positifs sur notre plasticité neuronale
  • Aident même à limiter la croissance des cellules cancéreuses
  • Aident à conserver la masse maigre pendant que nous perdons de la graisse
  • Contribuent également à améliorer la sensibilité à l’insuline et à améliorer l’utilisation du glucose comme substrat énergétique
  • Améliorent la capacité de maîtrise de soi : en de nombreuses occasions nous pensons que nous avons faim, mais ce n’est pas une faim réelle. Cette fausse impression de faim peut être surmontée. Ainsi, nous améliorerons notre capacité de maîtrise de soi

Les mythes qui entourent le jeûne intermittent

Une femme faisant le jeûne intermittent

Que se passe-t-il quand on ne mange pas pendant 24 heures ? Les arguments contre le jeûne sont typiques. Voici 3 mythes du jeûne intermittent qui sont très éloignés de la réalité.

Mythe 1 : perte de muscles

Lorsque votre corps a consommé tous les acides aminés présents dans votre sang et le glycogène stocké, il commence à utiliser vos réserves de protéines, vos muscles, pour les convertir en glucose (par néoglucogenèse). Vous devriez éviter ce processus, mais heureusement, il ne se produit pas dans les 24 premières heures de jeûne.

Une étude sur le jeûne intermittent chez les adultes obèses révèle qu’il est efficace pour la perte de poids, même en augmentant la masse musculaire.

Mythe 2 : diminution de la glycémie

Le corps est conçu pour maintenir le niveau approprié de glucose dans le sang. Lorsque vous mangez, vous produisez de l’insuline pour stocker l’excès de glucose. Lorsque vous jeûnez, vous produisez du glucagon pour libérer le glucose stocké. Il n’est pas nécessaire de manger fréquemment pour contrôler la glycémie de l’extérieur.

En réalité, chez les personnes qui présentent une résistance à l’insuline, le jeûne intermittent aide à retrouver une plus grande sensibilité que la restriction calorique classique.

La lecture suivante pourrait vous intéresser : Le jeûne est-il un remède ?

Mythe 3 : prise de poids

C’est tout simplement absurde. De multiples études montrent que le jeûne intermittent aide à perdre de la graisse, davantage que les régimes hypocaloriques  classiques. Des études récentes reconnaissent déjà qu’il s’agit d’une stratégie efficace pour perdre du poids.

La justification de certains est que lorsque vous sautez un repas, vous accumulez une sensation de faim et mangez deux fois plus au repas suivant. Pour autant, nous savons que cela ne se produit pas.

Enfin, nous vous rappelons que le jeûne intermittent convient à tous. Toutefois, il y aura des cas particuliers qui auront besoin de conseils. Il est toujours important de consulter votre médecin avant de commencer tout traitement.

 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Varady KA., Roohk DJ., Hein BK., Gaylinn BD., et al., Modified alternate day fasting regimens reduce cell proliferation rates to a similar extent as daily calorie restriction in mice. FASEB J, 2008.
  • Antoni R., Johnston KL., Collins AL., Robertson MD., Effects of intermittent fasting on glucose and lipid metabolism. Proc Nutr Soc, 2017. 76 (3): 361-368.
  • Varady KA., Bhutani S., Church EC., Klempel MC., Short term modified alternate day fasting: a novel dietary strategy for weight loss and cardioprotection in obese adults. Am J Clin Nutr, 2009. 90 (5): 1138-43.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.