Calcifications mammaires : symptômes, causes et traitements

Dans la plupart des cas, les calcifications mammaires ne sont pas alarmantes. Elles sont presque toujours bénignes et n'impliquent aucune conséquence pour la santé. Ce n'est que dans de rares cas qu'elles représentent une condition cancéreuse ou précancéreuse.
Calcifications mammaires : symptômes, causes et traitements

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

Les calcifications mammaires correspondent à des dépôts de calcium qui se forment dans le tissu mammaire. Elles ne sont pas palpables et ne provoquent aucun type de gêne particulière. Souvent, elles sont perçues par hasard lors d’un examen de routine. Dans presque tous les cas, elles sont bénignes mais il est conseillé de suivre leur évolution.

On estime que 50 % des cas de cancer du sein sont associés à des calcifications mammaires. Cela ne signifie pas que 50 % des calcifications mammaires représentent un signal de cancer. Car, dans la plupart des cas elles n’ont pas de lien avec cette maladie.

Cependant, si les calcifications mammaires annoncent éventuellement la présence d’un cancer, il est très important de faire régulièrement une mammographie afin de les détecter, les évaluer et les surveiller.

A quoi correspondent les calcifications mammaires ?

Schéma de calcifications mammaires bénignes ou malignes.

Les calcifications mammaires sont des petits dépôts de calcium qui se forment dans un ou les deux seins. Il s’agit de l’une des découvertes radiologiques les plus fréquentes. Lors de la mammographie, nous pouvons les percevoir sous la forme de petites taches blanches ou de points blancs. En général, elles sont détectées chez les femmes de plus de 50 ans.

Par ailleurs, les calcifications mammaires font l’objet de différentes classifications. En fonction de leur répartition dans le tissu mammaire, elles se divisent de la façon suivante :

  • Diffuses. Elles se répartissent dans tout le sein, de façon aléatoire.
  • Régionales. Elles se trouvent dans une zone ne dépassant pas 2 cm.
  • Regroupées. Lorsqu’il y en a plus de 5 dans une zone ne dépassant pas 1 cm.
  • Linéaires. Elles sont alignées, et suivent généralement le tracé d’un conduit.
  • Segmentaires. Lorsque les dépôts se trouvent dans un conduit ou dans ses ramifications. Dans ce cas, elles sont très évocatrices d’un cancer.

Selon le niveau de risque qu’elles présentent, les calcifications mammaires se classent comme suit : typiquement bénignes, indéterminées et hautement suspectes de malignité. Pour déterminer à quel groupe elles appartiennent, on examine leur nombre, leur répartition ainsi que les anomalies associées.

Symptômes

Comme nous l’avons déjà souligné, les calcifications mammaires ne produisent aucun symptôme. Elles ne sont même pas palpables au toucher. Il est donc nécessaire d’effectuer une mammographie pour détecter leur présence. Pendant l’examen, il est possible de déterminer l’existence de deux types de calcifications mammaires :

  • Macrocalcifications. Elles sont visibles sous forme de grandes taches ou lignes blanches lors de la mammographie. Elles correspondent rarement à un état précancéreux ou cancéreux. Généralement, elles ne font l’objet que d’un suivi minimal.
  • Microcalcifications. Elles apparaissent comme des particules blanches, très fines, similaires à un grain de sel. Habituellement, elles ne sont pas cancéreuses, mais présentent des caractéristiques spécifiques qu’il faut examiner plus attentivement.

Souvent, si les calcifications mammaires sont suspectes, une deuxième mammographie plus agrandie est réalisée afin d’écarter ou de confirmer les soupçons. Dans ce dernier cas, une biopsie est le plus souvent ordonnée. Mais, dans tous les cas, la mammographie est un examen qui doit se répéter périodiquement.

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Causes des calcifications mammaires

Une femme qui fait une mammographie.

La première chose à préciser, c’est que les calcifications mammaires ne sont pas la conséquence d’une consommation de calcium. Elles sont dues aux différents changements qui surviennent lors du passage d’un stade évolutif à un autre dans les glandes mammaires. C’est pourquoi, leur composition change à différents âges.

Dans la plupart des cas, ces calcifications sont la conséquence de troubles non cancérigènes, tels que des kystes mammaires, sécrétions ou résidus cellulaires, une chirurgie mammaire préalable, une lésion, ou une calcification de la peau ou des vaisseaux sanguins.

Ce n’est que dans une minorité de cas qu’il existe des problèmes graves tels que le cancer du sein, le carcinome canalaire in situ ou le fibroadénome.

D’autre part, il est essentiel de préciser que pour obtenir des résultats fiables lors d’une mammographie, il est conseillé d’éviter l’usage de crèmes, de déodorants ou de talc pour la peau le jour de l’examen. Ces substances peuvent effectivement être trompeuses.

Traitements

Les calcifications mammaires ne sont pas une maladie ni un trouble en soi. Elles ne nécessitent donc pas de traitement en tant que tel. Les mesures à prendre dépendent du degré de suspicion du cancer. Si elles sont considérées comme modérément suspectes, un contrôle sera effectué tous les 6 mois.

Si la suspicion est plus forte, une biopsie sera nécessaire. Il faut savoir que 80 % des biopsies réalisées pour des microcalcifications donnent un résultat négatif. Seulement dans 20% des cas, elles indiquent la présence d’un cancer. Dans ce cas, il y a rarement une invasion des tissus.

Enfin, les calcifications mammaires sont plus suspectes lorsqu’elles sont plus petites. Ou qu’elles ont des formes dissemblables, qu’elles sont groupées, réparties en segments et varient dans le temps.


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  • Hernández, P. L. A., Estrada, T. T., Pizarro, A. L., Cisternas, M. L. D., & Tapia, C. S. (2016).
  • Calcificaciones mamarias: descripción y clasificación según la 5. a edición BI-RADS. Revista chilena de radiología, 22(2), 80-91.

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