Colique néphrétique : symptômes, causes et traitement

La colique néphrétique est une douleur très intense qui apparaît et disparaît successivement dans la région lombaire. Elle est due à une obstruction des voies urinaires. Nous allons ici vous parler de ses causes les plus fréquentes et de son traitement.
Colique néphrétique : symptômes, causes et traitement
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

La colique néphrétique est l’une des douleurs les plus intenses que l’on puisse connaître. Ceux qui l’ont déjà subie comprennent ce que nous voulons dire par là. Elle se localise dans la zone lombaire, au niveau des reins ou un peu plus en-dessous, où l’on retrouve la voie urinaire.

La caractéristique de n’importe quelle douleur portant le nom de « colique » se situe dans son comportement spasmodique. Cette douleur apparaît et disparaît en rythme, provoquant des pics de souffrance intenses avec de petites périodes de relâchement.

Dans le cas de la colique néphrétique, la douleur vient du système urinaire, à cause d’une obstruction dans le trajet que l’urine doit effectuer pour atteindre la vessie. À cause d’une obstruction dans le système, les voies urinaires essayent de trouver une autre solution en contractant leurs conduits. Et c’est cette contraction qui s’exprime sous forme de colique.

La douleur de la colique néphrétique se localise dans la région lombaire et irradie vers la zone inguinale de la personne qui en souffre, formant une demie-ceinture. On la retrouvera du côté gauche ou du côté droit, en fonction de la localisation de l’obstruction.

Causes de la colique néphrétique

La cause de la douleur est une obstruction des voies urinaires. Cette obstruction ne laisse pas circuler l’urine formée dans les reins, qui doit parvenir à la vessie. S’il est vrai que les calculs rénaux sont la cause la plus fréquente d’obstruction, et c’est pour cela que nous allons leur consacrer une partie spécifique, d’autres causes sont possibles.

Parmi les causes malignes d’obstruction, nous retrouvons les tumeurs cancérigènes du système rénal, que ce soit du rein, de l’urètre ou celles de la vessie qui se développent vers le haut. Une tumeur maligne d’un organe adjacent peut aussi serrer la voie urinaire, comme c’est le cas des cancers intestinaux.

Parmi les causes bénignes, nous avons l’anévrisme de l’aorteune dilatation de l’artère aortique lors de son passage à travers l’abdomen, qui peut exercer une pression sur l’urètre. L’obstruction peut aussi être due à une fibrose rétropéritonéale, une formation de tissu fibreux dans la partie postérieure de l’abdomen.

Les calculs rénaux

Comme nous l’avons dit, la cause la plus fréquente de colique néphrétique est le calcul rénal. Il s’agit de pierres de différentes tailles qui se trouvent dans les reins ou dans l’urètre. En essayant de descendre pour sortir, ils provoquent l’obstruction et la douleur qui en découle.

Les calculs sont, dans 80 % des cas, des calculs de calcium. Certaines situations du corps humains supposent une plus grande probabilité d’en souffrir. Ainsi, leur formation est plus probable en cas d’hypoparathyroïdie, de sédentarisme, de grande léthargie ou de consommation excessive de calcium externe.

Les personnes qui souffrent d’infections urinaires à répétition ont aussi plus de possibilités de développer des calculs rénaux. Cela est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Les patients qui portent une sonde urinaire ou un cathéter sont également plus exposés aux infections et donc aux calculs.

Moins de 10 % des calculs rénaux sont des calculs d’acide urique. Ils sont habituels chez les patients atteints de goutte. Parfois, les régimes excessivement riches en protéines – régimes de sportifs et de musculation – qui augmentent l’acide urique dans le sang finissent par provoquer des calculs.

Enfin, moins de 1 % des calculs sont liés à une maladie génétique appelée cystinurie. Elle est peu fréquente et se transmet des parents aux enfants, en guise d’héritage.

Des calculs rénaux.

Les calculs rénaux sont la cause la plus fréquente de colique néphrétique.

Pour en savoir plus : Comment éviter la formation de calculs rénaux ?

Symptômes de la colique néphrétique

Le symptôme prédominant de la colique néphrétique est la douleur que nous avons déjà décrite. Elle apparaît de façon soudaine et est extrêmement intense. Elle commence dans la zone lombaire et irradie vers l’aine, comme une demie-ceinture. Cette douleur s’accompagne généralement de :

  • Fièvre : elle n’est pas toujours présente. Elle peut être due à la douleur ou à une infection urinaire concomitante.
  • Dysurie : il s’agit de la difficulté à expulser l’urine, qui est liée à l’obstruction.
  • Pollakiurie : c’est l’augmentation de la fréquence des mictions. Le patient urine plus souvent, mais en plus petites quantités.
  • Hématurie : dans certains cas, les calculs peuvent endommager l’urètre et laisser apparaître un peu de sang dans l’urine.
La douleur d'une colique néphrétique

Diagnostic et traitement

En général, le médecin diagnostique rapidement la colique néphrétique une fois que les symptômes se sont installés. La douleur est très caractéristique et aucune autre pathologie, ou presque, ne la présente de cette façon. Des analyses d’urine et des radiographies peuvent aussi être réalisées pour compléter le diagnostic.

Néanmoins, le diagnostic définitif se fait avec une écographie rénale et vésicale sur laquelle, dans la majorité des cas, on parvient à identifier la présence de l’obstruction et, dans le cas des calculs, la taille de ces derniers. Seuls des cadres cliniques très douteux requièrent une tomographie.

Une fois diagnostiqué, le traitement se base sur de l’analgésie. Calmer la douleur du patient est une priorité. Pour cela, on utilise des anti-inflammatoires et des analgésiques. On peut les prendre par voie orale ou par voie intramusculaire. L’intraveineuse est utilisée quand la douleur est trop intense ou quand le patient vomit.

Une fois la douleur résolue, l’étape suivante consiste à programmer la résolution de l’obstruction. S’il s’agit d’une pathologie qui requiert une opération, on la programmera en avance. S’il s’agit de calculs rénaux, les options thérapeutiques sont variées :

  • Hydratation : pour les petits calculs, il est préférable d’attendre l’expulsion spontanée en aidant le processus avec beaucoup de liquides.
  • Lithotritie par ondes de choc : il s’agit d’un procédé qui utilise des ondes depuis l’extérieur du corps pour fragmenter les calculs et pouvoir les expulser à travers l’urine.
  • Urétroscopie : c’est l’extraction chirurgicale de calculs plus grands à travers l’insertion endoscopique d’un appareil à travers la voie urinaire, jusqu’à atteindre les calculs pour les retirer.

 

 


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