Comment interpréter les résultats d'un spermogramme
L’interprétation des résultats d’un spermogramme reste la tâche du médecin qui a demandé le test à la personne. Cependant, il peut être important de savoir, en termes généraux, à quelles informations vous êtes confrontés.
Les spermogrammes, également appelés séminogrammes, sont des analyses de sperme. Un échantillon se trouve prélevé sur un homme pour que le laborantin analyse la qualité du sperme et la composition du liquide séminal.
Ce que révèlent les résultats de ce test concerne la fertilité masculine. La demande de cet examen est basée sur des consultations concernant la suspicion d’infertilité due à l’absence de concrétisation d’une grossesse. A partir de là, les facteurs féminins comme masculins sont analysés indépendamment.
Les résultats d’un spermogramme isolé ne doivent jamais être interprétés seuls. Cette analyse s’inscrit dans un contexte plus large impliquant les hormones et la génétique, sur lesquels il existe des méthodes complémentaires spécifiques.
Macroscopie dans les résultats d’un spermogramme
La macroscopie dans les résultats du spermogramme se détermine par l’aspect visuel du sperme. Cela implique la quantité totale d’éjaculation, la couleur et sa viscosité.
En moyenne, lorsqu’un homme éjacule, il doit dépasser un millilitre et demi pour que la quantité ait le volume qui lui permette d’atteindre la fécondation. Après 20 minutes, l’échantillon doit pouvoir devenir liquide naturellement, sans l’intervention du biochimiste.
Quant à la couleur, les transparences ne sont pas de bons signes, car elles révéleraient la présence de globules blancs. Une coloration normale va du gris au jaune.
Un autre paramètre qui apparaît dans les résultats d’un spermogramme est la viscosité. Celle-ci mesure la résistance des brins de sperme artificiellement formés dans l’échantillon. Lorsqu’il y a beaucoup de viscosité, c’est qu’un problème se situe généralement au niveau de la prostate.
Découvrez aussi : Que détecte une analyse d’urine ?
Microscopie du seminogramme
Tout comme il y a le côté macroscopique du spermogramme, nous avons aussi le microscopique. Dans ce cas, l’interprétation est plus compliquée car ce sont les paramètres biochimiques qui sont mesurés. A savoir :
- Mobilité : l’analyse mesure combien de spermatozoïdes se déplacent sur le total et s’ils ont suffisamment de vitesse pour atteindre la zone de fécondation. Au moins 40% de l’échantillon doit pouvoir se déplacer pour qu’il y ait une possibilité de grossesse
- Concentration : c’est la quantité de spermatozoïdes dans le sperme. De nombreux laboratoires rapportent cet indice en nombre de cellules par millilitre de sperme, et la normale est fixée à un minimum de 15 millions
- Forme : le sperme doit respecter une morphologie habituelle pour qu’on le considère comme normal. Cela s’applique à n’importe quelle cellule du corps, et les spermatozoïdes ne font pas exception. Le résultat du spermogramme établit quel pourcentage de l’échantillon total correspond aux cellules de forme normale
- Vitalité : la mesure de ce paramètre est différente dans chaque laboratoire qui effectue le test. Quelle que soit la méthode utilisée, ce paramètre précise finalement combien de spermatozoïdes sont vivants et combien sont morts. Plus de la moitié de l’échantillon doit être vitale pour établir que tout est normal
Cet article pourrait vous intéresser : Comment savoir si vous êtes en train d’ovuler ?
Résultats anormaux sur un spermogramme
En arrivant à la fin de la lecture des résultats d’un spermogramme, vous trouverez la conclusion du laboratoire concernant l’échantillon. Des mots techniques spécifiques s’emploient ici pour décrire l’état du sperme reçu et analysé.
On ne peut pas dire que ce soit la partie la plus importante du séminogramme, mais elle constitue un pilier de l’interprétation que fera votre médecin. C’est la chose la plus proche du diagnostic que vous recherchez.
Si le spermogramme vous informe d’une azoospermie, c’est qu’il n’y avait pas de sperme dans l’échantillon. La situation est grave car elle révèle que l’homme ne produit pas ces cellules, ce qui rend la fécondation impossible.
D’autre part, le rapport peut mentionner une oligospermie, qui se traduit par un nombre de spermatozoïdes inférieur à celui normalement mesuré. Même avec un nombre suffisant, ces cellules peuvent être immobiles, ce qui entraîne une asthénozoospermie.
La nécrospermie est une autre situation grave et qui nécessite de nouvelles investigations. C’est la situation dans laquelle le biochimiste a trouvé de nombreux spermatozoïdes morts, sans vitalité ni mobilité.
Le séminogramme seul n’est pas déterminant
L’interprétation des résultats d’un spermogramme reste une tâche professionnelle. D’autres méthodes complémentaires doivent se combiner pour aboutir à un diagnostic. C’est un sujet très délicat et une bonne manipulation est essentielle pour éviter toute confusion.
Si nous avons un résultat de séminogramme, vous pouvez le lire sur la base des paramètres habituellement rencontrés. Cependant, vous devez toujours le montrer à un médecin. Dans le cadre de chaque cas, le professionnel saura agir en conséquence.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Tamayo Hussein, Sergio, and Walter Cardona Maya. “Evaluación del factor masculino mediante espermograma más práctico y económico.” Revista Cubana de Obstetricia y Ginecología 45.1 (2019): 164-168.
- Yanet, Jordan Pita, et al. “Relacion entre factores de riesgo y alteraciones en el espermograma de pacientes infertiles.” Cuba Salud 2018. 2018.
- Schempf, John, J. Bruce Redmon, and Joshua Bodie. “CLINICAL CHARACTERISTICS OF MEN WITH AZOOSPERMIA.” Endocrine Practice 25 (2019): 265-266.
- Dumont, A., et al. “Necrozoospermia: From etiologic diagnosis to therapeutic management.” Gynecologie, obstetrique, fertilite & senologie 45.4 (2017): 238-248.
- Montoya, Ana Isabel Toro. “Espermograma.” Medicina & laboratorio 15.03-04 (2009): 145-169.