Comment le lupus affecte-t-il les reins ?
Le lupus est une maladie auto-immune chronique assez complexe. Le système immunitaire attaque les tissus du propre corps, provoquant ainsi un processus inflammatoire. Cette maladie peut toucher toute zone, comme la peau, les articulations et les reins.
Malheureusement, l’incidence du lupus a augmenté ces dernières années. On estime qu’elle touche 9 habitants sur 10 000 en Espagne. Le problème est que cette maladie peut se manifester de différentes manières, son diagnostic est donc parfois complexe.
Nombreuses sont les personnes qui l’ignorent, mais les reins sont l’un des organes les plus endommagés par cette pathologie. Nous vous expliquons ici comment le lupus affecte les reins et quelles sont ses conséquences.
Qu’est-ce que le lupus ?
Le lupus est une maladie auto-immune chronique. Le système immunitaire attaque les tissus du propre corps. Malgré les recherches, la cause est actuellement inconnue.
Ce que l’on sait, c’est qu’il existe une certaine prédisposition génétique à en souffrir. De plus, un certain nombre de facteurs ont été identifiés qui peuvent le déclencher, comme la lumière du soleil, les infections ou certains médicaments.
C’est une pathologie qui se présente sous forme de poussées. Autrement dit, il y a des épisodes au cours desquels les symptômes s’aggravent, puis ces derniers disparaissent ensuite pendant un certain temps. Comme la maladie peut toucher différents tissus, les symptômes et les signes possibles sont très variés.
Le signe le plus connu est l’éruption cutanée sur la peau du visage, en forme d’ailes de papillon. Cependant, il est important de savoir que tout le monde ne présente pas ce symptôme. Parmi les autres symptômes courants, figurent la fièvre, la fatigue et les douleurs articulaires.
Comment le lupus affecte-t-il les reins ?
Comme nous l’avons souligné au début, le rein est l’un des organes les plus touchés par le lupus. Cette condition est appelée néphrite lupique. On estime qu’elle touche près de 50 % des personnes atteintes de cette pathologie. C’est la principale cause de mortalité chez ces patients.
Le lupus provoque l’inflammation des structures du rein qui permettent au sang de filtrer, appelées néphrons. Lorsque cela se produit, les reins ne peuvent pas correctement éliminer et purifier le sang, ni contrôler l’équilibre des fluides corporels.
L’atteinte rénale survient le plus souvent au cours des cinq premières années de la maladie. Le problème est qu’au début, les symptômes sont très légers et non spécifiques. Cela retarde le diagnostic et complique alors le traitement.
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Quels sont les symptômes ?
Lorsque les reins ne peuvent pas fonctionner correctement, il y a rétention d’eau. Au début, les symptômes les plus fréquents sont l’œdème des jambes ou des pieds, et même des paupières.
De plus, il est courant que du sang apparaisse dans l’urine ou que cette dernière ait un aspect mousseux. On observe également une augmentation de la tension artérielle et la nycturie apparaît, qui est le fait de se lever la nuit pour uriner.
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Quelles sont les conséquences ?
Si elle n’est pas détectée à temps, la néphrite lupique progresse et provoque des dommages irréversibles aux reins. Cette situation provoque une insuffisance rénale chronique qui peut nécessiter une greffe de rein.
Cependant, il existe de plus en plus de traitements efficaces pour gérer ce problème. Par exemple, les corticoïdes et les immunosuppresseurs peuvent être utilisés pour ralentir la maladie. Mais dans tous les cas, le diagnostic précoce est toujours très important.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le lupus est une maladie très hétérogène et que le rein est l’un des organes les plus touchés. Pour cette raison, il est essentiel qu’en cas de symptômes, vous vous rendiez rapidement chez le médecin.
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