Deep work : l'art de surmonter les distractions au travail

Le deep work met l'accent sur la concentration au travail. Il s'agit d'éviter de réaliser plusieurs tâches simultanément.
Deep work : l'art de surmonter les distractions au travail
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Le deep work propose de recentrer et de redéfinir l’idée de productivité. C’est un anti-paradigme pour ce qui se passe dans les temps modernes.

Arriver à la fin du mois et sentir que vous n’avez rien accompli de ce que vous aviez prévu ou vivre chaque journée de travail comme une lutte contre les interruptions, sont des appels à l’attention sur le fait que nous perdons le sens de ce qui est important.

Qu’est-ce que le deep work ?

Le concept de deep work a été développée par Cal Newport, professeur d’informatique à l’Université de Georgetown. Cela fait référence à la possibilité de se connecter et de se concentrer profondément de manière consciente et ciblée sur l’activité que nous faisons. Quelque chose qui ressemble aujourd’hui à un exploit.

Nous sommes exposés à des stimuli et des interruptions partout. Notamment les personnes qui travaillent à domicile.

Le deep work vient soulever le besoin de se concentrer et de se consacrer à une tâche particulière. L’établissement des priorités est un point de départ.

Ce concept implique l’acceptation du temps limité. Autrement dit, nous ne pouvons pas nous attendre à travailler plus d’un certain nombre d’heures. Par conséquent, nous devons déterminer ce à quoi nous pouvons faire face aujourd’hui.

Newport souligne que le deep work nous permet de mieux développer nos capacités et d’obtenir des résultats de qualité. Cela nous amène également à bien comprendre une situation et à trouver des solutions innovantes et créatives. Il s’agit d’arrêter de travailler avec des milliers d’onglets et de fenêtres ouvertes, qui favorisent le burn out.

Femme en proie au burn out.
Être trop occupé n’est pas sain et peut entraîner du stress, de l’anxiété ou encore la dépression.

Les principales caractéristiques du deep work

  • Il s’agit de déterminer des périodes de temps pour effectuer un travail ciblé.
  • Le deep work implique un entraînement. Le travail en profondeur demande de la volonté et de la persévérance.
  • Le superficiel est éliminé.
  • Le deep work redéfinit ce que nous entendons par productivité. Avoir une série de projets en cours, vérifier les nouvelles, répondre au téléphone et penser à la liste de courses en même temps n’est pas productif.
  • Ce concept est guidé par le but. Il s’agit de retrouver le sens de ce que l’on fait, au lieu de “faire pour faire”.



Des clés pour appliquer le deep work

Ne pas savoir comment e déconnecter de tant d’activités n’est pas un problème mineur. Il n’est pas nécessaire de se retirer pendant des mois ou de prendre une année sabbatique. Il peut s’agir de solutions temporaires.

Il s’agit de changer notre façon de concevoir au jour le jour, d’orienter les efforts cognitifs dans une seule direction. Découvrez ci-dessous quelques recommandations pour éviter les distractions.

1. Faites attention à vos états internes

Nous ne pouvons pas espérer avoir une journée productive si nous n’avons pas bien dormi la nuit précédente ou si nous sommes restés plusieurs heures sans manger. Parfois, les distractions sont également liées à la façon dont nous nous sentons.

2. Organisez votre travail en sous-tâches

L’un des moyens d’éviter d’être distrait est d’organiser vos activités en unités plus petites. Déterminer un début et une fin pour chacune d’entre elles, avec des intervalles de repos.

Vous éviterez ainsi de tomber dans le sentiment de frustration. Votre estime de soi et votre bien-être seront renforcés par le sentiment d’accomplissement.

3. Essayez de travailler dans un environnement libre

Retirez de votre bureau les éléments inutiles. Évitez les nuisances visuelles et sonores. Vous éliminerez ainsi les sources de distraction.

4. Fixez des heures et établissez une routine

Essayez de créer des habitudes, en respectant les horaires et les comportements. Vous aiderez ainsi le corps et l’esprit à s’adapter. Votre cerveau comprendra petit à petit que c’est ce qu’il doit faire et cela sera de moins en moins difficile.

5. Dites “non” aux réseaux sociaux

Pendant votre activité, désactivez les notifications et maintenez les réseaux sociaux hors de portée. La plupart des contenus qui y circulent sont généralement addictifs.

Les algorithmes nous font sauter d’un intérêt à un autre. C’est pourquoi il nous est si difficile d’arrêter.

6. Établissez des normes et simplifiez

Pensez synthétiquement. Cette réunion aurait-elle pu n’être qu’un e-mail ? Trouvez des méthodes et des stratégies simples pour gérer son temps.



Toutes les pauses ne sont pas identiques

Tout au long d’une journée de travail, il est nécessaire de faire des pauses. Ce n’est qu’ainsi que nous donnons au cerveau suffisamment de repos pour refaire le plein d’énergie.

Il ne s’agit pas d’un temps mort. C’est un moment où nous générons un autre type de productivité et qui nous permet de nous enrichir de plus d’expériences et de sensations pour continuer avec lucidité.

Le plaisir n’est pas une mince affaire lorsque l’on essaie de mener une activité de manière soutenue. Il en est ainsi parce que la motivation nous émeut (en fait, son étymologie vient du mot « mouvement »).

Une activité a ses hauts et ses bas. Certaines activités nous plaisent plus que d’autres. Ressentir du plaisir et s’intéresser à nos projets devrait être la règle et non l’exception. Dans le cas contraire, il est difficile de demander à notre corps et à notre esprit de se connecter à quelque chose qui ne les intéresse pas.


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  • Álvarez Gallego, E., & Fernández Ríos, L. (1991). El Síndrome de” Burnout” o el desgaste profesional. Revista de la Asociación Española de Neuropsiquiatría.11(39), 257-265.
  • Rodriguez, R., León, G., Molina, A. P., & Tapia, N. (2020). El Deep Work y su incidencia en la productividad de las empresas. 593 Digital Publisher CEIT5(6), 446-458.

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