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L'entorse du genou est une pathologie souvent associée au sport, mais elle ne concerne pas que les athlètes. Elle peut survenir suite à un faux mouvement des membres inférieurs ou à un accident domestique.
L’entorse du genou est en réalité un nom générique pour désigner d’autres pathologies plus spécifiques en lien avec cette articulation. Elle n’existe pas en tant que telle, car son traitement dépend du ligament lésé. Nous avons affaire à une région complexe du corps, surtout en ce qui concerne ses tissus mous.
On parle d’entorse lorsque les ligaments s’étirent au-delà de ce qu’ils devraient. Ils dépassent leur limite et se blessent, ce qui conduit à la perte de leur élasticité caractéristique. Dans le cas du genou, les tissus concernés sont les ligaments croisés (ceux qui sont dans l’articulation), les latéraux (à l’extérieur) ou les internes.
L’entorse du genou peut avoir de multiples causes, surtout si on tient compte du fait que chaque ligament peut se blesser selon un mécanisme qui lui est propre. Ce dernier ne va pas être le même pour les ligaments croisés que pour les latéraux par exemple.
Les sportifs sont les plus exposés à cette blessure. Dans chaque discipline, il y a un risque majeur ou mineur de distendre l’un ou l’autre tissu. Mais comme nous le savons bien, il est possible de souffrir de ce trouble à la maison, suite à un accident du quotidien.
On peut par exemple se coincer le pied dans un pavé mal placé et entraîner une torsion du membre inférieur sur lui-même. Par ailleurs, des sports comme le football, comportent un risque élevé de lésion des ligaments croisés.
Les accidents de voiture frontaux en sont une autre cause fréquente, car ils peuvent impliquer une compression des membres. Dans le cas des ligaments latéraux, c’est un sport comme le rugby qui peut occasionner une entorse, à cause des coups latéraux entre joueurs.
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L’entorse du genou se classe en plusieurs degrés, selon sa gravité. Cette classification est habituelle dans les distensions ligamentaires et détermine les traitements adéquats.
L’entorse du genou de premier degré est la forme la plus légère. En général, la personne qui entre dans ce cadre clinique présente des symptômes persistants de douleur légère et une mobilité un peu réduite. Ce type d’entorse survient suite à un étirement de certaines fibres des ligaments, mais pas toutes. Il n’y a pas non plus de rupture, il est donc peu probable de voir un bleu apparaître dans cette zone.
Selon la classification traumatologique, ce degré d’entorse du genou implique une rupture de plus de la moitié du ligament concerné. La fonctionnalité du genou est modérée et l’activité en cours doit être interrompue. La douleur est handicapante, au point d’être obligé de se reposer.
La forme la plus grave est la rupture des ligaments. Le plus souvent, il peut s’agir d’une rupture totale de l’un des ligaments croisés, ou latéraux. La situation est grave et nécessite une intervention chirurgicale pour réparer les dommages.
Le genou reste alors immobilisé le temps nécessaire pour que la blessure se repose et cicatrise. Il est possible que des hématomes apparaissent, indiquant la rupture des tissus.
On peut dire que la douleur est le signe caractéristique de ces entorses, peu importe le ligament touché. Ce qui peut varier est la localisation de la douleur et son apparition en fonction de tel ou tel mouvement. Les ligaments croisés sont sensibles au déplacement en avant et en arrière, alors que les autres n’aiment pas les déplacement de côté.
Le handicap sera à la hauteur du degré de gravité. Dans les cas légers, on peut continuer de marcher, mais pas de courir. A partir du second degré, le repos et quasi obligatoire.
Le genou et ses tissus mous peuvent subir une inflammation. Son évolution dépendra de la position que prendra la personne accidentée. En effet, si le membre inférieur est allongé et relevé, les liquides peuvent se redistribuer et désenflammer la zone grâce à la gravité, ce qui soulage aussi la douleur. Au contraire, si on ne se repose pas, l’inflammation va augmenter et faire pression sur les nerfs et les artères.
L’hématome varie d’un cas à l’autre. Les ligaments n’étant pas vascularisés, leur rupture n’entraîne pas de flux sanguin sous-cutané. Les tissus environnants quant à eux, sont vascularisés et peuvent entraîner un saignement interne s’ils sont touchés. Pour le second et troisième degré de gravité, il est donc habituel d’observer un changement de couleur de la peau à cause de cette extravasation sanguine.
Bien que le traitement de l’entorse du genou dépende du ligament concerné et du degré de gravité, on retrouve à peu près les mêmes moyens dans tous les cas :
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Le processus de récupération d’une entorse du genou se déroule en différentes étapes. La première est le repos, quasi obligatoire dans tous les cas. Les patients doivent respecter cela pour assurer une bonne évolution et retrouver leur qualité de vie initiale.
Dans tous les cas, il faut prendre en considération la lenteur de la cicatrisation. La durée habituelle est d’un mois, mais si on est passé par la chirurgie, cette période peut passer du simple au double. D’autant plus si on envisage de reprendre une activité sportive poussée, ce qui implique alors un plan de réhabilitation qui peut prendre 3 à 6 mois.
Quant à la phisiothérapie, ce sera au kinésithérapeute d’en définir la meilleure approche. Il peut réaliser des manœuvres mécaniques et manuelles ou intégrer des ultrasons et du magnétisme. Comptez un minimum de 10 séances.
Dans le milieu sportif, la prévention des blessures associées à la pratique est un sujet qui alimente beaucoup de littérature. Ce qui est sûr, c’est que vous pouvez prévenir l’entorse du genou si vous faites attention pendant pendant l’exercice et que vous prenez soin d’échauffer vos muscles et de ne pas les épuiser.
Dans tous les cas, il y a des accidents qui, comme leur nom l’indique, sont inévitables. Avoir des chaussures adaptées peut réduire le risque de trébucher, mais cela ne vous protégera pas d’une collision frontale, par exemple.
Votre état physique peut aussi contribuer à prévenir cette blessure. Les personnes dont les muscles des membres inférieurs sont toniques ont moins de risque de se faire une entorse car ces tissus font office de stabilisateurs de l’articulation.
Devant une douleur ou une inflammation du genou, il est recommandé de consulter un médecin. Il se peut qu’on ne remarque pas l’entorse de premier degré au moment où elle se produit, et qu’elle continue à progresser lentement. La consultation permet à ce moment-là de prévenir son évolution pour éviter d’endommager le ligament plus qu’il ne l’est déjà.