Friedrich Nietzsche : histoire et contributions à la philosophie

Friedrich Nietzsche était un philosophe. Il a abordé diverse thématiques et a fortement critiqué la religion. Découvrez ici ses contributions.
Friedrich Nietzsche : histoire et contributions à la philosophie

Écrit par Equipo Editorial

Dernière mise à jour : 19 mars, 2024

Friedrich Nietzsche était un philosophe, poète, musicien et philologue allemand, et est considéré comme l’un des penseurs les plus importants de la philosophie occidentale. Son œuvre a exercé une profonde influence sur la pensée contemporaine.

Il a abordé divers sujets et fait une critique virulente de la culture, de la religion et de la philosophie de l’Occident. Ses réflexions subversives ont eu un impact sur la pensée du XXe siècle de Michel Foucault, Martin Heidegger, Jacques Derrida ou Deleuze.

Une brève biographie de Friedrich Nietzsche

Friedrich Nietzsche est né le 15 octobre 1844 à Röcken (Allemagne). Ses parents étaient Carl Ludwig Nietzsche, un pasteur luthérien, et Franziska Oehler. Il était l’aîné de trois frères et sœurs, Thérèse Elisabeth Alexandra (née en 1846) et Ludwig Joseph (né en 1848).

Après la mort de son père en 1849 et de son jeune frère en 1850, la famille s’est installée à Naumburg. Nietzsche a vécu avec sa grand-mère maternelle et les sœurs célibataires de son père, sous la protection de Bemhard Dächsel, un magistrat local.

Jeunesse

Dès l’enfance, Friedrich Nietzsche était très studieux et doté d’un sens artistique profond. Cela lui a permis d’être admis à la célèbre Schulpforta, où il a poursuivi ses études de 1858 à 1864. Dans ladite institution, il a reçu une importante formation littéraire, spécialisée dans les textes classiques grecs et romains.

Après avoir obtenu son diplôme en 1864, Nietzsche a commencé ses études en théologie à l’Université de Bonn. Cependant, il a abandonné après un semestre et a commencé la philologie avec le professeur Friedrich Wilhelm Ritschl.

En 1865, il s’est familiarisé avec l’œuvre d’Arthur Schopenhauer (sa plus grande influence et qu’il considérait comme un enseignant), ce qui l’a incité à se plonger dans la philosophie. En 1869, il est nommé professeur de philologie grecque à l’Université de Bâle sans même avoir obtenu son diplôme, étant ainsi le plus jeune professeur de l’institution.

En déménageant à Bâle, Nietzsche a renoncé à sa nationalité allemande et est resté apatride jusqu’à la fin de ses jours. Cependant, en août 1870, il a obtenu l’autorisation de servir du côté prussien pendant la guerre franco-prussienne, mais uniquement comme médecin brancardier, la Suisse neutre l’empêchant d’être recruté comme combattant.

Bien qu’il n’ait servi qu’un mois dans l’armée, ce fut assez longtemps pour subir les effets traumatisants de la guerre et tomber malade de la diphtérie et de la dysenterie. Des maux qui ont ruiné sa santé.

Ville de Bâle.
Friedrich Nietzsche a développé une grande partie de son travail d’enseignant à Bâle.

Démence et mort

Comme séquelles de ses maladies, il souffrait de graves déficiences visuelles, de migraines et de douleurs à l’estomac. Ces problèmes de santé l’ont obligé à abandonner sa carrière d’enseignant et à rechercher des climats plus bénins. Ces maux ne l’ont toutefois pas empêcher de continuer à écrire.

En 1889, il a eu une dépression nerveuse, après quoi il a commencé à montrer des signes de démence. Cet état a progressé et il a passé un peu plus d’un an dans un hôpital psychiatrique, d’où il est sorti pour être soigné à domicile.

Le 25 août 1900, Nietzsche meurt d’une pneumonie à Weimar.

Ses œuvres les plus remarquables

Friedrich Nietzsche a écrit de nombreux textes tout au long de sa vie. Parmi les plus influents, figurent les suivants :

  • Ainsi parlait Zarathoustra
  • Par delà le Bien et le Mal
  • Sur la généalogie de la morale
  • Le crépuscule des dieux
  • La volonté de puissance
  • L’Antéchrist
  • Ecce homo



Les contributions de Friedrich Nietzsche à la philosophie

La principale contribution de Friedrich Nietzsche a été la déconstruction de la culture, de la religion et de la philosophie occidentale, dans une tentative d’en changer le cours, car il considérait qu’elles avaient tort. Regardons de plus près ses réflexions.

Critique des valeurs traditionnelles

Nietzsche a fait valoir que les valeurs traditionnelles de la culture occidentale représentaient une “morale d’esclave”, puisqu’elle avait été créée par des personnes faibles et rancunières qui encourageaient des comportements tels que la soumission et le conformisme. Selon le philosophe, l’erreur de cette morale résidait dans son anormalité, puisqu’elle imposait des lois et des impératifs qui allaient à l’encontre des instincts primordiaux de la vie et de l’homme.

De plus, l’objectif de la morale traditionnelle est de “rendre l’homme bon”, méprisant les valeurs de soi et instituant l’altruisme comme le bien suprême. Pour Nietzsche, l’altruisme n’est rien d’autre qu’une justification de la décadence personnelle, dans laquelle l’homme renonce à sa propre vie pour vivre pour les autres.

Pour Nietzsche, l’homme est naturellement égoïste et c’est bien de l’être. Pour cette raison, la morale traditionnelle doit être détruite et une nouvelle doit être construite, basée sur la détermination individuelle, l’autonomie et la fierté de soi.

Voulez-vous que l’homme bon soit modeste, appliqué, bien intentionné et modéré ? Il me semble être l’esclave idéal.

~ La volonté de puissance ~

Critique de la religion

Nietzsche a également critiqué la religion, en particulier le christianisme. Il a défendu que les dogmes moraux de ce courant religieux (pacifisme, tolérance, amour fraternel) ne sont que des postulats faux et manipulateurs qui ralentissent et affaiblissent l’homme. De même, Nietzsche affirme que la religion naît de la peur et de l’horreur que l’homme a de lui-même et d’assumer son propre destin.

C’est-à-dire que l’homme a un penchant naturel pour le pouvoir. Cependant, il craint d’être submergé par celui-ci. Ainsi, en tant que mécanisme de défense pathologique, il attribue un pouvoir supérieur à un autre être (Dieu). La religion l’aliène, promouvant des valeurs mesquines comme l’obéissance, le sacrifice ou l’humilité.

Tous les concepts de l’église sont reconnus pour ce qu’ils sont, comme la fraude la plus diabolique qui existe, réalisée dans le but de dévaloriser la nature, les valeurs naturelles.[/atomik- quote]

~ The antéchrist ~
Philosophes grecques.
Nietzsche considérait que les fondateurs de la philosophie grecque occidentale promouvaient une vision déformée du monde.

Le surhomme

Selon Nietzsche, l’homme d’aujourd’hui, avec sa morale décadente et faible, doit être surmonté et devenir un surhomme : un être doté d’une morale nouvelle et puissante.

Le surhomme déterminera ses propres valeurs et vivra selon la réalité de sa nature, il possédera donc des vertus telles que la force, la détermination, la passion et la cruauté. Il ne rapportera pas ses actions à qui que ce soit ou à quoi que ce soit, car il sera un leader aux maîtres de sa vie.

Nietzsche a proposé un nouveau départ

Friedrich Nietzsche était un philosophe qui s’opposait à la morale, à la religion et à la philosophie occidentales, qui selon lui asservissaient l’homme à travers des valeurs qui vont contre sa nature.

Pour le penseur allemand, il faut détruire ce qui a été établi jusqu’ici et construire de nouvelles valeurs. Ce n’est qu’ainsi que l’homme évoluera et sera libre.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Anderson L. Friedrich Nietzsche [Internet]. California: Stanford Encyclopedia of Philosophy; 2022 [consultado el 13 de agosto de 2022]. Disponible en: https://plato.stanford.edu/entries/nietzsche/
  • Wick R. Nietzsche’s Life and Works [Internet]. California: Stanford Encyclopedia of Philosophy; 2021 [consultado el 13 de agosto de 2022]. Disponible en: https://plato.stanford.edu/entries/nietzsche-life-works/
  • Villamor A. Nietzsche y Así habló Zaratustra. Análisis. Revista Colombiana de Humanidades. 2019; 51(95): 465-488.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.