Hypoxie cérébrale : types et causes

L'hypoxie cérébrale se produit lorsque l'oxygène qui doit arriver au cerveau est insuffisant. Comme il s'agit d'un organe vital, le manque d'oxygène est extrêmement dangereux. Voici les causes les plus courantes.
Hypoxie cérébrale : types et causes
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 26 juillet, 2022

On parle d’hypoxie cérébrale lorsque l’apport d’oxygène dans le cerveau est inférieur à la normalité. Un flux normal d’oxygène est celui qui permet au cerveau de fonctionner correctement, selon les besoins de l’organisme.

Nous devons comprendre que le cerveau est un organe dont les fonctions ne peuvent cesser. Parfois, certaines parties sont activées et parfois d’autres. Mais le reste des composants du corps humain dépendent de son bon fonctionnement.

Grâce à son travail permanent, le cerveau est un grand consommateur d’oxygène. Cet oxygène lui parvient à travers les artères qui distribuent le sang depuis le cou vers le haut. Si le flux de sang diminue, il y aura alors également moins d’oxygène.

Le cerveau est fortement affecté par le manque d’oxygène. En effet, les cellules qui le composent commencent leur processus de mort, connu sous le nom d’infarctus cérébral, au-delà de 5 minutes sans oxygène. Cela montre à quel point un épisode d’hypoxie cérébrale peut être important.

Les causes de l’hypoxie cérébrale

Les causes de l’hypoxie cérébrale sont diverses. Parfois, l’apport en oxygène est réduit uniquement dans la région du crâne, et d’autres fois, on note en plus une diminution du flux sanguin. Avec tout ce que cela implique.

Parmi les causes, nous pouvons citer :

  • Altitude : le fait de se trouver à des altitudes élevées par rapport au niveau de la mer entraîne une diminution de l’oxygène dont le cerveau dispose pour fonctionner. Il s’agit du “mal de l’altitude”. Nous l’associons à des pratiques sportives telles que l’alpinisme ou l’andinisme
  • Intoxication avec des gaz : le monoxyde de carbone est le principal élément de cette cause. Lorsqu’il y a une intoxication par ce gaz, l’oxygène perd sa place dans le sang et est remplacé par le monoxyde de carbone. Par conséquent, toutes les cellules du corps reçoivent un gaz qu’elles ne peuvent utiliser pour leur métabolisme
  • Maladies neurologiques du bulbe rachidien : certaines pathologies, comme la sclérose latérale amyotrophique par exemple, attaquent le centre de la respiration de l’encéphale, paralysant ainsi les muscles respiratoires. Lorsque la mécanique respiratoire est défaillante, il y a moins d’oxygène qui arrive et un processus similaire à l’asphyxie a lieu
  • Asphyxie : l’asphyxie intentionnelle lors de motifs criminels, comme celle qui peut être liée à des accidents, sont des causes de l’hypoxie cérébrale. Le fait de serrer le cou, de se noyer dans des liquides ou de respirer les fumées d’un incendie sont diverses formes de l’asphyxie

D’autres causes…

  • Hypotension artérielle : lorsque la pression sanguine est trop faible, elle devient insuffisante pour irriguer tous les tissus. Surtout ceux qui sont les plus éloignés du coeur. Parmi les tissus les plus affectés, on trouve donc le cerveau
  • Problèmes cardiaques : toute maladie du coeur qui limite sa capacité de pompage correct et rythmé peut générer une hypoxie cérébrale. Il peut s’agir d’un événement aigu, comme un infarctus du myocarde. Ou d’une situation chronique telle que les arythmies
  • Accidents vasculaires cérébraux. : ils peuvent être à l’origine d’une hypoxie cérébrale dans certaines zones. Soit, parce qu’une artère cérébrale se bouche avec un caillot, soit parce qu’une partie des vaisseaux du cerveau se rompt, entraînant une hémorragie
Un cas d'hypoxie cérébrale

Types de présentation

En fonction de la région cérébrale affectée par l’hypoxie cérébrale, nous pouvons la classer différemment. Certains épisodes d’hypoxie n’endommagent les cellules qu’à un point précis du cerveau. Alors que, parfois, le flux général s’arrête.

Ainsi, nous pouvons décrire les types suivants d’hypoxie cérébrale :

  • Focale : l’hypoxie cérébrale, dans ce cas, est ponctuelle. L’exemple classique est l’accident vasculaire cérébral qui prend naissance dans un caillot qui obstrue une artère cérébrale
  • Diffuse : c’est le nom donné à la diminution du flux d’oxygène cérébral qui se produit uniformément dans tout le cerveau, sans atteindre la gravité. Les fonctions des cellules cérébrales réduisent, mais l’infarctus survient rarement
  • Globale : ici, le ralentissement concerne tout le cerveau. Le manque d’oxygène est donc tellement notoire que les cellules meurent. Cela se traduit par différents symptômes en fonction de la région du cerveau affectée
  • Massive : c’est l’expression maximale de l’hypoxie cérébrale. De grandes zones du cerveau sont engorgées en même temps, mettant en danger la vie et la récupération postérieure
La représentation schématique de l'hypoxie cérébrale

Comment détecter une hypoxie cérébrale ?

Bien que les symptômes de l’hypoxie cérébrale dépendent de la durée du manque d’oxygène, il existe des signes distinctifs. Rappelez-vous qu’une hypoxie de quelques secondes peut ne pas laisser de séquelles. En revanche, si elle s’étend à 5 minutes, il y aura probablement un infarctus cérébral.

En cas d’hypoxie cérébrale momentanée, il peut se présenter un manque d’attention, une perte de mémoire, des sensations rares dans les membres du corps, des difficultés pour parler, etc. Les mouvements peuvent également être limités, comme lors d’une paralysie.

Plus le manque d’oxygène est long, plus les cas de convulsions, d’évanouissements avec perte de connaissance et même de coma apparaissent. A ce stade, les soins deviennent une urgence qui requiert des mesures immédiates de maintien des fonctions vitales de la part de professionnels de la santé.

Au-delà de 5 minutes d’hypoxie cérébrale, il y a un infarctus des cellules. Un léger infarctus peut mener à un rétablissement postérieur avec une réhabilitation. Toutefois, un infarctus massif est capable de causer la mort du cerveau entier.

Par conséquent, face à un quelconque symptôme neurologique, il est préférable de consulter un spécialiste. D’autre part, si une personne s’évanouit et ne réagit pas immédiatement, ou fait des convulsions, le mieux à faire est d’appeler un service des urgences qui pourra venir en aide rapidement.

 


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