Idées reçues et informations insolites sur l'alcool et l'ivresse
Du traditionnel “j’arrête de boire” aux remèdes maison pour soigner la gueule de bois, tout ce qui est en relation avec l’alcool peut être réel ou bien faire partie de l’imaginaire populaire sans trop de fondements.
Si vous voulez savoir ce qu’il y a de vrai dans chacun des mythes et chacune des anecdotes sur l’alcool et l’ivresse, n’hésitez pas à lire cet article.
Les questions sur la consommation de l’alcool et l’ivresse
Est-il bon de manger immédiatement quelque chose quand on se réveille d’une soirée arrosée ? Est-il vrai que le fromage et l’huile réduisent les effets de l’alcool ? Faut-il être abstème ou faut-il habituer son corps à boire ? Boire de l’alcool fait-il perdre des neurones ? Que signifie “savoir boire” ?
Il y a beaucoup d’interrogations sur l’alcool et nous avons souvent du mal à trouver une réponse véritable et définitive sur le sujet. Le seul moyen de savoir si un remède fonctionne est de le tester, car nous sommes tous différents et ce qui marche chez l’un ne fonctionne pas forcément chez l’autre.
Idées reçues et vérités sur l’alcool et l’ivresse
Vous n’avez pas besoin de boire pour être ivre
Parfois, le corps n’a besoin que de se sentir ivre pour se comporter de cette manière, c’est-à-dire le plus souvent de manière désinhibée. Plusieurs études ont prouvé que certaines personnes qui buvaient de la bière sans alcool, sans le savoir, se pensaient ivres. Et agissaient comme si elles l’étaient vraiment.
C’est ce qui s’appelle l’effet placebo, et cela est bien plus fort que ce que vous pouvez penser. Il permet de faire croire au cerveau des choses totalement fausses.
Boire ne combat pas le froid
Vous connaissez certainement l’histoire des chiens Saint-Bernard en Suisse qui, pendant le moment où ils sortiront une victime d’avalanche dans les Alpes, transportent un petit baril d’alcool afin de les réchauffer. Cependant, si l’alcool nous donne une sensation de chaleur, il ne nous donne pas à proprement parler de chaleur supplémentaire.
Cet effet est dû à la vasodilatation de la peau qui nous fait tous rougir légèrement lorsque nous avons bu. L’image des habitants de Sibérie buvant de la vodka sans aucun vêtement dans l’hiver rigoureux n’est donc qu’un mythe.
La majeure partie de l’alcool se métabolise dans le foie
Ceci est certain, les personnes qui boivent trop ont souvent des problèmes hépatiques. Ce qui est faut c’est l’idée reçue selon laquelle le fait de sortir pour courir permet d’éliminer l’éthanol ingéré par le processus de sudation.
Peu importe la puissance et la durée de l’effort, vous ne pourrez éliminer que 10% de l’alcool de l’organisme à travers les pores. Le reste devra obligatoirement passer par le foie. C’est également pour cela que les remèdes maison pour éviter d’être ivre, comme manger du yaourt ou boire de l’huile, sont inutiles.
Tout comme le petit-déjeuner à la bière ou au jus de tomate pour éliminer la gueule de bois. Laissez le foie faire tranquillement son travail et évitez les excès pour ne pas le surcharger.
Boire ne permet pas d’oublier
Il est certain que vous avez déjà essayé de vous saouler pour oublier un amour, pour ne plus penser à des problèmes d’argent ou à un quelconque autre souci. Cependant, l’effet des boissons alcoolisées est exactement contraire au résultat recherché.
Elles stimulent certaines zones du cerveau qui sont en charge des souvenirs et de l’apprentissage. Il est possible que vous ayez terminé votre soirée à pleurer sur le bar cette personne qui vous avait quitté. Exactement l’inverse de ce que vous recherchiez au départ.
L’alcool ne nous fait pas perdre de neurones
En réalité, ce sont les synapses qui sont affectées par la consommation d’alcool, mais uniquement si celle-ci est excessive et sur une période prolongée. Le lendemain d’une soirée un peu arrosée, votre esprit reviendra à la normale et la quantité de neurones qu’il contient sera intacte. Cela ne doit donc pas vous inquiéter.
Boire deux verres de vin par jour, c’est trop
Peut-être que votre médecin vous a dit que boire un verre de vin au déjeuner, et un autre au dîner, est idéal pour maintenir une bonne santé cardiaque et une excellente circulation du sang. Mais cette quantité est déjà trop élevée pour votre corps.
Des études ont montré que la quantité idéale par jour est un demi-verre de vin ou une pinte, si vous préférez la bière.
L’alcorexie touche plus les femmes
Cette pathologie également connue sous le nom d’ébriorexie est une combinaison de l’alcoolisme, de la boulimie et de l’anorexie. C’est-à-dire que la personne qui en souffre ne mange pas d’aliments solides et ne boit que de l’alcool.
Cela touche principalement les femmes de moins de 30 ans et provoque des troubles psychologiques comme l’anxiété, mais également de la dénutrition et des troubles dans le cycle menstruel.
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Boire seulement le week-end est pire que de boire du lundi au vendredi
L’idée reçue selon laquelle si on s’abstient de consommer des boissons alcoolisées dans la semaine, on peut se saouler le week-end sans avoir de problèmes est totalement fausse. Même si cela n’a pas été prouvé, il semblerait qu’abuser de l’alcool durant le week-end double le risque de souffrir d’une crise cardiaque, par rapport à une consommation modérée tout au long de la semaine.
Le continent américain consomme le plus d’alcool
Les statistiques indiquent que le continent américain est celui où il se boit le plus d’alcool. La moyenne par habitant des 35 pays qui le composent est de 8,5 litres d’alcool par an.
Les boissons alcoolisées sont responsables, entre autres facteurs, des hospitalisations, de l’absentéisme au travail. Des violences domestiques, des suicides, des accidents de la route, des rixes sur la voie publique, etc.
La couleur de la boisson est importante
Si vous voulez boire quelques verres sans devenir complètement ivre, il est important de ne pas mélanger les boissons et de rester toujours fidèle à la même durant la soirée. La couleur de ce que vous allez boire durant la soirée influencera fortement l’état dans lequel vous serez le lendemain.
Il se dit que plus votre boisson est obscure, plus vous serez mal le lendemain. Cela est dû aux congénères, un composant qui se trouve dans beaucoup de boissons alcoolisées. Voici le classement, dans l’ordre décroissant, des boissons qui donnent la gueule de bois : cognac, vin, rhum, whisky, gin et vodka.
Le terme médical pour la gueule de bois est “veisalgie”
Selon les pays, elle peut être appelée “resaca”, “guayabo”, “hangover” ou “futsu-ka-yoi”. Mais, le terme utilisé en médecine provient du norvégien “kveis”. Qui veut dire inquiétude et du grec “algia” qui signifie douleur.
Les enquêteurs du célèbre Imperial College de Londres travaillent actuellement sur une boisson alcoolisée qui ne génère pas de gueule de bois, mais qui garantit une ivresse certaine. Enfin un antidote pour ne plus souffrir des lendemains de fête !
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