Ils confirment que la troisième personne au monde est guérie du VIH

Une patiente new-yorkaise est parvenue à combattre le VIH grâce à un traitement avec des cellules mères. Découvrez son histoire !

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Écrit par Equipo Editorial

Dernière mise à jour : 13 mars, 2024

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est l’un des agents les plus meurtriers. On estime qu’il est présent chez environ 39 millions de personnes dans le monde. Cette maladie attaque les cellules du système immunitaire (lymphocytes T CD4). En conséquence, le corps est exposé à de multiples infections graves et à certains types de cancer.

Cette condition est contractée par le sang, le précum, le sperme, les sécrétions vaginales ou le lait maternel. Pour cette raison, elle est généralement due à des rapports sexuels non protégés.

En l’espace de 10 ans, sans traitement, il peut provoquer le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). C’est la phase la plus grave de la maladie, car le corps est très vulnérable.

Il est essentiel que les personnes malades prennent une série de médicaments, dits antirétroviraux. Ceux-ci contribuent à améliorer la qualité de vie.

Il n’y a malheureusement pas de remède pour mettre un terme à cette maladie. Mais la communauté scientifique a découvert des procédures qui ont permis de soigner 3 patients séropositifs. Nous vous invitons ici à découvrir les détails de la récupération de la troisième personne.

L’histoire de la troisième personne guérie du VIH dans le monde

Une femme qui souhaite que son identité reste anonyme et qu’on appellera une « patiente de New York » est tombée malade du VIH en 2013. Une fois le diagnostic posé, elle a commencé un traitement antirétroviral.

Malheureusement, 4 ans plus tard, on lui diagnostique une leucémie myéloïde, un cancer agressif du sang. En raison de cette situation, l’équipe de scientifiques de Weill Cornell Medicine à New York a pris la décision de le traiter avec des cellules souches.

Au cours du mois de février de cette année-là, l’équipe scientifique a rapporté que cette méthode permettait au patient de guérir du VIH. C’est ainsi qu’elle est devenue la première femme à se remettre de cette maladie et la troisième personne à s’en remettre dans l’histoire.

En quoi a consisté le traitement ?

La patiente de New-York a subi une greffe de cellules souches, cellules données par un de ses proches, et d’un cordon ombilical, qui se trouvait dans une banque de sang.

Toutes les cellules sélectionnées présentaient une mutation qui les rendait résistantes au VIH. Elles ont pénétré dans le corps de la femme, ont remplacé les cellules affectées et ont empêché les dommages de progresser davantage.

Après cela, l’Américaine est restée sous surveillance médicale. Aucun effet secondaire n’est apparu. Au bout de 17 jours, elle a pu quitter la clinique où elle séjournait.

Depuis, elle n’a suivi aucun des traitements antirétroviraux et, après examen de son sang, aucun signe de VIH n’a été trouvé. Les experts ont donc pu conclure que la maladie avait totalement disparu.

Les éclaircissements des médecins après le résultat

Après avoir analysé les progrès chez cette troisième personne, les scientifiques ont affirmé que cette méthode est moins agressive que celle pratiquée sur les deux premières personnes guéries du VIH.

En n’ayant pas à impliquer la moelle osseuse dans la greffe, les patients ne sont pas exposés à la réaction du greffon contre l’hôte. D’autre part, les scientifiques ont déclaré que le sang de cordon ombilical n’a pas besoin d’avoir la même compatibilité que celle requise lorsque seules des cellules adultes sont utilisées.

Ils ont également précisé qu’être de race mixte est un facteur qui facilite la procédur. En effet, ils ont découvert que la mutation génétique résistante au VIH est beaucoup plus présente chez les blancs.

Enfin, ils ont expliqué que cette méthode ne peut être appliquée que chez des patients qui, en plus d’avoir le VIH, développent un type de cancer. Ainsi, bien qu’ils reconnaissent que ce traitement représente une percée, il reste encore un long chemin à parcourir.