Journée mondiale contre le harcèlement scolaire : 3 mythes sur le bullying
La journée du 2 mai a été déclarée Journée mondiale contre le harcèlement scolaire ou bullying sur la base d’une proposition de l’organisation à but non lucratif International Bullying Without Borders. C’est une date officiellement reconnue par des institutions de renommée mondiale telles que l’UNICEF.
De nombreux pays ont également fait écho à la Journée mondiale contre le harcèlement scolaire pour mettre en place des actions dans la société et dans les écoles le 2 mai.
Le terme anglais bullying fait référence, dans le contexte actuel, à la violence et à l’intimidation qui ont lieu dans les milieux éducatifs. C’est une pratique violente entre pairs, qui peut être physique, verbale ou psychologique.
Bien que cette violence ne soit pas exclusive à l’école – elle peut apparaître lors de la pratique d’un sport ou dans des espaces publics comme les places -, c’est là où elle trouve son axe. Les enfants et les adolescents passent de nombreuses heures en classe, et cet espace devient une petite société avec ses groupes de pouvoir.
La Journée mondiale contre le harcèlement scolaire est l’occasion de mettre en lumière les problèmes considérés comme des mythes sur le harcèlement.
Le problème avec les mythes, c’est qu’en se répandant, ils retardent l’identification de nombreuses situations de violence qui peuvent être évitées. Découvrez ci-dessous 3 de ces mythes sur le harcèlement scolaire et comment ils peuvent être bannis.
1. Le harcèlement scolaire n’est que physique, un des mythes sur le harcèlement
La définition même de l’intimidation qui est promue lors de la Journée mondiale contre l’ intimidation se rend compte que la violence n’est pas seulement physique. Elle peut aussi être verbale ou psychologique.
La variante psychologique est peut-être la plus difficile à identifier. Mais pensons aux stratégies d’isolement social que certains groupes d’enfants exercent sur d’autres. Ne pas inviter à plusieurs reprises quelqu’un à jouer est une méthode de ségrégation, par exemple.
En revanche, la violence physique est la plus notable. Certaines études suggèrent qu’il existe un lien entre cette violence à l’école et celle qui vient des foyers, générant un cercle vicieux dont il est difficile de sortir.
Bien que plus évident, le physique n’est pas toujours détecté, car il est courant que les enfants et les adolescents battus cachent leur état aux parents et aux enseignants. C’est pourquoi il faut beaucoup d’attention de la part des adultes.
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2. La violence est un jeu d’enfant, un autre mythe sur le harcèlement
Ce mythe est l’un des plus dangereux et des plus répandus. Pour de nombreux adultes, les bagarres entre enfants sont normales, tout comme le recours à la violence physique pour les résoudre.
Si un enfant raconte à la maison qu’il a été battu et reçoit même une réprimande de ses parents, l’obligeant à se défendre et à retourner la violence, l’intimidation est cachée. Bref, ce mythe enterre encore plus la possibilité de s’attaquer au problème, puisqu’il l’alimente.
La Journée mondiale contre le harcèlement vise à stimuler un dialogue constructif entre les enfants et les adultes pour évoluer vers des moyens moins punitifs de traiter ces problèmes. C’est-à-dire discuter entre toutes les modalités pour que le fait que deux enfants se battent n’est pas normal.
3. Les problèmes des enfants se résolvent mutuellement
Les mythes entourant l’intimidation ne font que retarder l’action pour arrêter le problème.
Une autre erreur très courante est que la normalisation du harcèlement s’accompagne d’une étrange proposition pour les enfants de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes. Rien de plus éloigné de la réalité. Les adultes ont plus d’outils pour aborder le problème de la violence, et ainsi aider à résoudre la situation.
Lorsque les adultes agissent en simples spectateurs, ils ne sont pas différents des autres enfants et adolescents qui regardent également la violence sans intervenir. Les sujets passifs nourrissent le harcèlement, et c’est pire dans le cas des adultes, qui auraient l’obligation d’agir en fonction de leur âge.
Les établissements d’enseignement doivent avoir un protocole d’action contre l’intimidation. Plus un processus d’intimidation est arrêté tôt, meilleurs sont les résultats et les boules de neige qui grandissent avec le problème sont évitées.
Les responsabilités évoquées lors de la Journée mondiale contre le harcèlement scolaire
La Journée mondiale contre le harcèlement scolaire peut être un coup de pouce pour établir des communautés de soutien et de traitement dans les établissements d’enseignement. Il existe une opportunité pour les adultes de faire face au problème en fournissant des outils que les enfants et les adolescents n’ont pas. Ce n’est pas un problème pour eux, mais pour l’ensemble des communautés.
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