La participation des enfants à des recherches sanitaires est-elle possible ?
Jusqu’à il y a peu, le simple fait de penser à la participation des enfants à des recherches sanitaires nous inquiétait et nous rendait même nerveux. Néanmoins, aujourd’hui, les choses semblent changer et nous voyons que les enfants peuvent participer à ce type de recherches.
Les chercheurs indiquent que ce type de pratique devient nécessaire car, dans le cas contraire, il ne serait pas possible d’améliorer la façon dont on les soigne ainsi que les programmes qui les aident à avoir un style de vie sain. Que devons-nous savoir à ce sujet ?
Participation des enfants à des recherches sanitaires
Il est important de souligner que l’organisme des enfants n’est pas le même que celui des adultes et, par conséquent, les enfants ont des besoins spéciaux quand il s’agit de recevoir un médicament. Ainsi, quand les médicaments ne sont pas testés sur des enfants, nous faisons face au dénommé « orphelinat thérapeutique ».
Ce concept, même s’il peut sembler curieux, n’est rien de plus que l’expression du fait que, dans ce domaine, les enfants sont orphelins. Le but n’est pas de nous faire peur mais de nous pousser à réfléchir à l’importance, dans certains cas, de la réalisation d’études sur des petites filles, des petits garçons et des adolescents.
Tout cela doit se faire en suivant des mesures de sécurité éthiques, en appliquant la protection correspondante, et en ayant l’autorisation des parents ou des tuteurs responsables dans le cas des mineurs.
L’organisme des enfants n’est pas le même que celui d’un adulte. Il est donc nécessaire de les faire participer aux recherches sanitaires.
Tests de produits pharmaceutiques
Dans ce cas, l’idée de « les enfants d’abord » ne fonctionne pas. Contrairement à d’autres cas où les enfants constituent définitivement la priorité, en termes de recherche, les tests de produits pharmaceutiques se réalisent dans l’ordre suivant :
- D’abord les animaux, pas des adultes.
- Puis sur des animaux plus petits.
- Après cela, chez des humains adultes.
- Enfin, chez des enfants, en cas de besoin, et si le médicament en question les concerne.
Aujourd’hui, on s’interroge à nouveau sur l’utilisation des animaux et on recherche des méthodes alternatives ; néanmoins, pendant ce temps, et si cela est nécessaire, toutes les recherches doivent se faire en respectant strictement les principes éthiques.
Découvrez aussi : Quels sont les types d’effets indésirables des médicaments ?
Parlons du placebo
Dans certaines recherches, il est nécessaire de comparer le produit étudié avec une autre substance qui ne génère aucun bénéfice et aucun dommage, c’est-à-dire ce que l’on connaît sous le nom de placebo.
Pour qu’une recherche puisse être effectuée avec un placebo, il est essentiel de s’assurer qu’il n’existe aucun autre produit, même de qualité inférieure, à comparer. Dans ces cas, l’utilisation du placebo est absolument contre-indiquée et il existe des lois et des réglementations qui le stipulent.
Les Comités d’Ethique de la Recherche
Dans les institutions de Santé, il existe les dénommés Comités d’Ethique de la Recherche qui, entre autres, ont pour objectif de veiller à l’intégrité des participants dans des recherches sanitaires. Quand celles-ci se font avec des enfants, les normes de sécurité sont et doivent toujours être plus importantes.
Ceci peut vous intéresser : Patient zéro : la recherche pendant la pandémie
Rien n’est laissé au hasard
Réaliser une étude sanitaire sur des enfants est possible, mais ce n’est pas un jeu ou quelque chose qui dépend du hasard. Cela requiert une très grande rigueur de la part des professionnels. Les informations données aux parents et à l’enfant, selon ses possibilités de compréhension, sont d’une importance capitale.
Quand les enfants sont impliqués dans une recherche sanitaire, les professionnels doivent être plus rigoureux.
Quand il s’agit d’altruisme et de solidarité
Si la participation des enfants à des recherches sanitaires a pour but, en général, de trouver un médicament pour guérir ou soulager une certaine maladie infantile, il est essentiel de reconnaître que, selon les différentes phases ou étapes de la recherche, le bénéfice ne sera pas seulement pour l’enfant participant mais aussi pour des tiers.
Ceci peut fonctionner dans le meilleur des cas car la recherche ne débouche pas toujours sur des résultats satisfaisants. C’est là qu’intervient la notion d’altruisme. La question sous-jacente est : à quel point pouvons-nous exposer un enfant au bénéfice de tiers ? Cette réponse dépend-elle du fait qu’un enfant soit en bonne santé ou soit atteint d’une certaine maladie ?
Heureusement, et étant donnée l’importance de la périodicité des contrôles pendant l’enfance, les enfants ont généralement une bonne santé. Néanmoins, il existe des cas où ils ont besoin de traitements testés sur eux.
Le projet de recherche à portée internationale qui porte le nom d’Ethical Research Involving Children cherche à améliorer la pratique de recherches avec des enfants à travers différentes disciplines, points de vue théoriques et méthodologiques et contextes internationaux.
L’UNICEF a déjà parcouru un long chemin dans ce sens, ainsi que dans la protection des enfants participant à des recherches sanitaires.
La participation des enfants à des recherches sanitaires est-elle possible ?
Oui. Néanmoins, il est essentiel de strictement respecter toutes les règles éthiques. Les professionnels qui interviennent doivent fournir suffisamment d’informations aux parents ou tuteurs du mineur. Par ailleurs, les études doivent être plus rigoureuses.
Cela pourrait vous intéresser ...