Les fausses rumeurs sur l'alimentation et le coronavirus

Il existe plusieurs fausses rumeurs sur l'alimentation et le coronavirus qui déconcertent la population. Il est important de savoir ce qui est vrai afin de pouvoir intervenir en temps utile en termes de mesures préventives.
Les fausses rumeurs sur l'alimentation et le coronavirus
Saúl Sánchez Arias

Rédigé et vérifié par le nutritionniste Saúl Sánchez Arias.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Un grand nombre de fausses rumeurs liées à l’alimentation et au coronavirus ont été signalées. La plupart d’entre elles défendent la capacité de certains aliments ou pratiques à prévenir la propagation ou le développement de cette maladie. En réalité, nous savons peu de choses sur l’influence de l’alimentation sur le développement de cette pathologie aujourd’hui.

On commence à publier des articles scientifiques qui défendent les bienfaits de la vitamine C et D. Certains experts recommandent également la consommation d’aliments à caractère anti-inflammatoire pour prévenir les complications pulmonaires. Et ce tout en renforçant le système immunitaire. Malheureusement, il y a peu de preuves de cela à l’heure actuelle.

Quels sont les fausses rumeurs les plus courantes concernant les aliments et le coronavirus ? Dans cet article, nous allons détailler les plus populaires. Nous vous expliquerons également pourquoi vous ne devez pas penser qu’elles fonctionnent.

Alimentation et coronavirus : boire de l’eau chaude prévient-il l’infection ?

Boire de l'eau chaude pour lutter contre le coronavirus ?

Une publication du National Center for Biotechnology Information suggère que le coronavirus est sensible aux rayons ultraviolets et à la chaleur. Certains experts ont plusieurs fois commenté cette même déclaration. En conséquence, l’une des principales fausses rumeurs sur l’alimentation et le coronavirus s’est répandue : manger des aliments ou des boissons chaudes peut arrêter la propagation.

Faux ! Bien que l’on puisse lire que le virus aux températures élevées, il n’est pas vrai que des aliments ou des boissons chaudes peuvent arrêter la propagation du virus. Il n’est pas non plus possible que le fait de faire une séance de sauna quotidienne puisse empêcher le développement de la maladie. Il n’existe aucun article scientifique pour étayer ces théories.

En réalité, le virus se répand dans le monde entier, tant dans les pays au climat froid que dans ceux où les températures sont plus élevées. A l’heure actuelle, les experts ne sont pas en mesure de prédire comment le virus se comportera à l’arrivée de la saison estivale. Pour ces raisons, il est logique de penser qu’il est inutile de consommer de l’eau chaude contre le microorganisme.

Cet article peut vous intéresser : Mythes sur le coronavirus

L’alcool tue le coronavirus

Un autre courant qui circule sur les réseaux est que la consommation de boissons alcoolisées permet d’éviter de contracter la maladie. Le principe sur lequel se base cette théorie est que l’alcool peut empêcher la réplication des virus de type ARN. Toutefois, cette affirmation ne repose sur aucune base scientifique solide.

Ce qui est sûr, c’est que l’alcool, en plus de favoriser les processus inflammatoires, réduit l’efficacité de la réponse immunitaire. De fait, la littérature scientifique défend que la consommation d’alcool inactive la réponse immunitaire innée, en diminuant la réponse aux micro-organismes externes nuisibles.

Faire des gargarismes avec du sel et du vinaigre

Certains pensent que faire des gargarismes avec du sel et du vinaigre peut tuer le coronavirus

Les propriétés antiseptiques du sel et du vinaigre sont bien connues, comme en témoigne la littérature scientifique. Elles peuvent empêcher la prolifération des bactéries et des champignons. Au niveau de la bouche, faire des bains de bouche avec ces produits permet d’atténuer la prolifération bactérienne et de prévenir la mauvaise haleine.

Cependant, il n’existe aucune preuve que ces produits ont un rôle protecteur contre l’infection par le coronavirus. Pour cette raison, nous ne bénéficierons pas de leur consommation en termes de prévention ou de traitement de cette maladie.

D’autres tendances affirment que la consommation d’ail ou son ajout à cette recette de bain de bouche peut renforcer les effets protecteur du bain de bouche. Il n’y a pas non plus d’études qui soutiennent cette théorie.

L’ail peut améliorer les symptômes de certaines infections pulmonaires. Or, il n’existe pas d’études spécifiques le reliant à la pathologie causée par la coronavirus. Il n’est donc pas possible de faire une déclaration ferme à ce sujet.

Alimentation et coronavirus : que faut-il clarifier ?

Le manque de connaissances qui existe encore sur la prolifération et le fonctionnement de ce virus limite considérablement le champ d’action des experts. Par conséquent, il n’est pas encore possible d’établir des preuves de type diététique sur la consommation de produits et le risque de contracter la maladie.

Malgré cela, et avec les connaissances actuelles sur le système immunitaire, nous pouvons souligner qu’une alimentation équilibrée et variée permet de mettre à l’épreuve les mécanismes physiologiques de l’organisme. Un apport adéquat en vitamines et en minéraux améliore les mécanismes de l’immunité innée, réduisant ainsi le risque de maladie.

D’autre part, il est essentiel d’éviter les habitudes toxiques telles que la consommation d’alcool. Cette substance, en plus d’augmenter l’inflammation systémique, entrave le bon fonctionnement de la réponse immunitaire. Ainsi, l’organisme devient moins efficace pour rejeter les micro-organismes pathogènes externes.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Coleman LG Jr., Crews FT., Innate immune signaling and alcohol use disorders. Handb Exp Pharmacol, 2018. 248: 369-396.
  • Yagnik D., Serafin V., J Shah A., Antimicrobial activity of apple cider vinegar against escherichia coli, staphylococcus aureus and candida albicans; downregulating cytokine and microbial protein expression. Sci Rep, 2018. 8 (1): 1732.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.