
L’ostéosarcome est un type de cancer des os qui se développe à partir des cellules se chargeant de former et…
La revue Nature a publié les avancées de l'étude génomique Pan-Cancer. Les chercheurs affirment qu'il est possible de détecter les mutations génétiques à l'origine d'un cancer avant qu'elles ne se produisent. Nous vous en disons plus sur le sujet dans cet article.
La prévalence du cancer dans le monde est élevée. Environ un tiers de la population souffrira d’un cancer à un moment donné de sa vie. C’est une cause de mortalité considérable. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’étude génomique Pan-Cancer.
Les facteurs associés à l’apparition d’un cancer chez l’être humain sont variés. Nous reviendrons là-dessus plus tard, mais il est intéressant de constater que la complexité de la nature humaine est, d’une certaine façon, une cause qui explique les mutations cellulaires.
Pour certains philosophes et scientifiques, la mutation génétique qui mène au cancer est liée à la puissance même de l’ADN (acide désoxyribonucléique). Notre fonctionnement est si complexe qu’une erreur dans la programmation de notre vie n’est pas étonnante.
C’est pourquoi la communauté scientifique étudie depuis longtemps les causes génétiques à l’origine du cancer. Parmi les différentes études, figure l’étude génomique Pan-Cancer dont la revue Nature se fait l’écho.
Nature avait déjà publié auparavant des informations au sujet des avancées de cette recherche. Cette revue vient maintenant de publier une vingtaine d’articles sur le sujet en même temps. La revue nous informe que le groupe d’étude a analysé plus de 2500 personnes souffrant de près de 40 tumeurs différentes.
L’étude génomique Pan-Cancer qui s’inscrit dans le projet génome humain réunit des scientifiques de différents pays. Au total, 1300 professionnels ont travaillé dessus avec trois superordinateurs pour traiter les informations.
Nous savons que le cancer est multifactoriel. Cela veut dire que, sauf quelques rares exceptions, il n’est pas possible d’attribuer la formation d’une tumeur à un seul facteur. L’étude génomique Pan-Cancer, sur cette prémisse, a cherché à séquencer les gênes pouvant être impliqués dans la formation de tumeurs.
Les scientifiques prétendaient trouver comment changer l’ADN afin de mettre un point final à ce processus de croissance et de multiplication cellulaire anormale incontrôlable qu’est le cancer. Ces mutations génétiques peuvent être attribuées à près de cent différents types de facteurs.
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L’étude génomique Pan-Cancer s’inscrit dans le projet génome humain, un projet qui a démarré en 1990. C’est la communauté scientifique internationale qui a lancé cette initiative afin de percer les mystères de l’ADN humain.
Les chercheurs pensait terminer le projet au courant de l’année 2005, mais le projet a été achevé deux ans plus tôt. C’est, en effet, en 2003 que la communauté scientifique révèle au monde que l’information génétique complète de l’espèce humaine a été codifiée.
Grâce à ce séquençage, il a été possible d’avancer dans l’étude génomique Pan-Cancer. Maintenant que les scientifiques savaient tout de l’ADN humain, il leur était possible d’identifier les zones qui subissaient des altérations pour chaque maladie dont les tumeurs.
Les deux projets sont financés par différentes entités et différents pays. Néanmoins, ils n’échappent pas aux problèmes économiques. Nombreuses sont les recherches plus petites qui découlent des plus grandes qui ne disposent pas de fonds pour continuer.
Même ces dernières publications ont rencontré des difficultés financières. Les chercheurs eux-mêmes ont déclaré qu’ils ont fait des heures supplémentaires non payées et qu’ils ne savent pas d’où viendra l’argent pour pouvoir continuer.
Au-delà de ces difficultés, le projet génome humain a supposé un pas en avant pour :
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Les scientifiques impliqués savent que cette avancée est importante, mais ils savent aussi que le traitement du cancer ne changera pas pour autant du jour au lendemain. Les bienfaits de l’étude génomique Pan-Cancer seront perceptibles à long terme.
Les informations génétiques permettront de proposer un traitement plus approprié à chaque patient. Nous entrons dans l’ère des traitements individualisés avec des médicaments sur mesure.
Il sera également possible de détecter le cancer de manière précoce, sans doute via une biopsie liquide.
Bien entendu, il ne faut pas oublier les questions légales, tout comme les questions éthiques. Un organisme d’assurance maladie pourra-t-il refuser l’adhésion d’une personne porteuse d’une mutation cancérigène ?
Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais les scientifiques ont fait un pas de géant. Nous sommes sans doute plus proches du jour où on saura combattre le cancer d’égal à égal. Qui sait, peut-même de le combattre avant qu’il ne se manifeste réellement.