Pendant combien de temps puis-je prendre des pilules contraceptives ?

On entend dire qu'il faut interrompre la prise de la pilule à intervalles réguliers, mais c'est un mythe, et nous vous l'expliquons ici.
Pendant combien de temps puis-je prendre des pilules contraceptives ?
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

Les pilules contraceptives sont une méthode de contraception répandue. Elles sont utilisées dans le monde entier et par des femmes de différents âges, même à l’approche de la ménopause.

Cette méthode est très sûre et on pourrait dire qu’il n’est même plus nécessaire de se souvenir de la prise des comprimés grâce aux agendas électroniques, par exemple. Cependant, de nombreuses femmes préfèrent opter pour une autre méthode de contraception par peur des oublis.

De nombreux mythes circulent autour des pilules contraceptives. La plupart ne sont pas fondés, mais ils ont été lentement diffusés au sein de la population au point de paraître vrais.

Les agences de santé mènent souvent des campagnes pour clarifier ces fausses croyances. Le problème est que de fausses informations continuent de circuler sur les réseaux sociaux et les forums.

Nombreuses sont les femmes qui se demandent pendant combien de temps les pilules contraceptives peuvent être prises et s’il faut faire des pauses. Ces doutes sont liés à la peur des effets indésirables causés par une prétendue surcharge hormonale. Comme nous le verrons, cette surcharge n’est qu’un mythe.

Que sont les pilules contraceptives ?

Les pilules contraceptives sont une méthode de contraception hormonale. C’est-à-dire qu’elles sont basées sur l’utilisation d’hormones artificielles pour réguler le cycle menstruel d’une femme et prévenir l’ovulation.

Lorsque l’on stoppe l’ovulation qui se produit chaque mois, il n’y a aucune possibilité de grossesse. En effet, sans ovulation, il n’y a pas d’ovule circulant et, par conséquent, pendant les rapports sexuels, le sperme n’a rien à féconder.

Pour atteindre son objectif, cette méthode émule les changements hormonaux des cycles normaux, par l’incorporation d’une ou deux substances sous forme de pilule. Certaines pilules ont deux composants – un œstrogène et un progestatif – et d’autres n’en n’ont qu’un seul – la drospirénone, par exemple.

Le nombre de comprimés est également variable. Il existe des plaquettes de 21 comprimés, d’autres de 24 et encore d’autres de 28. Parmi celles qui en contiennent 28, il peut y avoir 21 pilules d’une couleur et 7 d’une autre, ou 24 d’une couleur et 4 d’une autre.

Les différences sont basées sur les doses hormonales. Dans tous les cas, il s’agit de suivre les fluctuations d’un cycle menstruel moyen, qui dure généralement 28 jours au total, entre les menstruations.

Une pause des pilules.
Les pilules contraceptives contiennent des hormones qui imitent le cycle menstruel normal.

Dois-je stopper la prise des pilules contraceptives de temps en temps ?

Le mythe selon lequel il faudrait faire des pauses de temps à autre dans l’utilisation des pilules contraceptives est apparu sur la base des doses hormonales utilisées. Au début de la fabrication de cette méthode, les médicaments présentaient de fortes concentrations d’œstrogènes et de progestatifs.

Actuellement, ces doses sont presque 10 fois plus faibles. Aussi, de nombreuses autres études scientifiques ont évalué l’innocuité des pilules et leurs effets à long terme.

Grâce aux connaissances acquises, il est possible d’affirmer qu’il n’est pas utile de faire des pauses. Autrement dit, il n’est pas nécessaire de suspendre la prise de temps à autres.

Ce mythe répandu est en effet dénué de sens. Les pilules contraceptives empêchent l’ovulation à chaque cycle, mais n’affecte pas la disponibilité des œufs. Cela signifie que, si une femme stoppe dans le but de parvenir à une grossesse, elle aura les mêmes possibilités qu’une femme qui n’a jamais pris de pilules. Cette méthode contraceptive ne provoque pas d’infertilité.

Les effets des pilules.
L’idée selon laquelle il faut interrompre la prise de pilules contraceptives est un mythe.

D’autres mythes

Les mythes sur les effets indésirables des pilules contraceptives ne se limitent pas au besoin supposé de pause, et ne sont pas répandus que chez les adolescents. Malheureusement, leur diffusion a un impact négatif sur les programmes de planification familiale.

La croyance selon laquelle les pilules contraceptives sont dangereuses est fausse. Avec une utilisation appropriée, leur efficacité est de 99%, un taux très élevé. En ce qui concerne la diminution du désir sexuel que certaines femmes craignent, la vérité est que les informations prêtent à confusion.

Il en est de même avec le gain de poids qui leur est attribué. Les gynécologues conviennent qu’il s’agit d’effets pouvant apparaître au début de la prise, mais qui disparaissent plus ou moins après le troisième cycle de prise. De plus, ces effets n’apparaissent pas toujours.

Idéalement, il est préférable de bénéficier d’une approche personnalisée. Chaque femme devrait consulter un gynécologue pour choisir la combinaison d’hormones la plus appropriée à son mode de vie, à sa constitution corporelle, à son âge et à ses comorbidités possibles.

Il est inutile de stopper les pilules contraceptives

La réponse à la question qui nous intéresse ici est la suivante : il n’y a pas de limite. La science a déjà confirmé qu’aucune pause n’est nécessaire et que les doses hormonales des présentations actuelles sont minimes, de sorte qu’il n’y a pas d’accumulation ou d’altération de la fertilité.

Ainsi, la suspension n’est pas recommandée. À moins que la femme souhaite tomber enceinte ou entre dans la phase de la ménopause.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Brito Pérez, Cintia, and Ángela Suárez Porta. “Intervenciones eficaces en la adherencia a la medicación contraceptiva: Revisión sistemática.” (2019).
  • Villanueva Egan, Luis Alberto, and Mauricio Pichardo Cuevas. “Adelantos en anticoncepción hormonal.” Ginecologia y Obstetricia de Mexico 75.1 (2007).
  • Amado, J. A., and J. Flórez. “Hormonas sexuales: estrógenos, gestágenos, andrógenos y anticonceptivos hormonales.” Farmacología humana. 4ª Ed. Barcelona: Masson (2003): p887-912.
  • Soubies, M. E., et al. “Adolescentes de hoy…¿ Mitos de ayer?.” Rev Hosp Niños BAires Diciembre 52.239 (2010): 535.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.