Pourquoi sommes-nous plus malades en hiver ? Une étude révèle de nouveaux détails

Un groupe de scientifiques a découvert pourquoi nous tombons plus souvent malades en hiver. La réponse semble se trouver dans le nez.
Pourquoi sommes-nous plus malades en hiver ? Une étude révèle de nouveaux détails
Leonardo Biolatto

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 23 mars, 2023

C’est un fait que les personnes tombent plus malades en hiver que pendant les autres saisons. Et une étude récente révèle des détails sans précédent à ce sujet.

On a toujours cru que lorsque les températures chutent, les virus comme la grippe ont un plus grand impact parce que nous nous rassemblons à l’intérieur. Cela signifie que, si quelqu’un a déjà contracté la maladie, celle-ci sera plus facilement transmise aux autres.

Cependant, ce que suggèrent les chercheurs de l’équipe du Massachusetts Eye and Ear Hospital et de la Northeastern University, c’est qu’il y a des raisons biologiques derrière le phénomène. Poursuivez donc votre lecture pour en savoir plus !

Malades en hiver : les saisons froides affectent la réponse immunitaire du nez

Les résultats de l’ étude que nous avons citée suggèrent que nous tombons plus malades en hiver, car les basses températures affectent de manière significative la réponse immunitaire du nez. Lorsqu’il y a un virus, comme la grippe, dans l’environnement, ses particules peuvent pénétrer par cet organe de deux manières différentes :

  1. Par inhalation
  2. Par contact direct

Le nez est l’un des premiers points de contact entre le monde extérieur et l’intérieur du corps.

~ Dr Benjamin Bleier, co-auteur de l'étude publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology ~

En 2018, le Dr Bleier lui-même et une équipe de scientifiques avaient découvert que lorsque les cellules à l’avant du nez détectent des bactéries, elles libèrent des milliards de minuscules sacs remplis de liquide. Connues sous le nom de vésicules extracellulaires (EV), ceux-ci se déplacent rapidement dans le mucus pour entourer et attaquer les bactéries avant que ces dernières n’aient la possibilité d’infecter le corps.

Fondamentalement, leur travail consiste à tuer les bactéries avant qu’elles ne puissent nous infecter et nous rendre malade. C’est cette découverte qui a conduit le groupe de scientifiques à approfondir ses recherches.

Cela a conduit notre équipe à examiner si cette même réponse se produit avec certains des virus qui causent des infections courantes des voies respiratoires supérieures, comme le rhume.

~ Dr. Bleier ~
Le nez est l'organe olfactif et fait également partie du système respiratoire.
Selon l’étude, nous tombons plus malades en hiver parce que le froid affecte la réponse immunitaire du nez.



La qualité EV diminue avec le froid

Faisant l’hypothèse selon laquelle la réponse immunitaire nasale est compromise par le froid, Bleier et son équipe ont entamé de nouvelles recherches.

Pour tester leur affirmation, ils ont exposé les tissus nasaux à des températures de 39,9 degrés Fahrenheit (4,4 degrés Celsius). Ils ont découvert que cela entraînait une baisse d’environ 9 degrés Fahrenheit (5 degrés Celsius) de la température des tissus, affectant le système immunitaire. La goutte a considérablement réduit leur réponse immunitaire innée.

Le nombre de véhicules électriques a diminué de plus de 40 %, et leur qualité en a souffert. Cette réduction a rendu le virus plus apte à adhérer aux cellules nasales.

Malades en hiver : il s’agit de la première étude à envisager une explication biologique

Pendant de nombreuses années, il a été considéré comme un fait que nous tombons plus malades pendant l’hiver. Cependant, cette étude est la première à aborder les facteurs biologiques de ce constat.

Bleier et son équipe considèrent leurs découvertes comme très importantes. À leur connaissance, cette étude est la première à proposer une explication biologique du phénomène et sert de base pour comprendre et prévenir les infections des voies respiratoires supérieures, comme le rhume, la grippe et le COVID-19.

Il est important de noter que les cellules nasales utilisées ont été données par des volontaires et cultivées en laboratoire.

Autrement dit, les personnes n’ont pas eu besoin d’être directement exposées aux virus. Les conditions naturelles à l’intérieur du nez ont été simulées. De plus, des variations de température ont été créées, afin de mieux observer les changements de la réponse immunitaire.

Pour le moment, des avancées sont attendues dans l’expérimentation sur des volontaires pour confirmer plus fortement l’hypothèse proposée. Cependant, c’est déjà une grande avancée dans le contrôle des maladies respiratoires hivernales courantes.

Une étude confirme pourquoi nous tombons plus malades en hiver.
L’étude confirme la raison biologique pour laquelle nous tombons plus malades en hiver. Et la réponse semble être dans la température.



Malgré les avancées, les mesures préventives contre la grippe sont toujours en vigueur

La grippe ou influenza est une infection des voies respiratoires supérieures qui affecte le nez, la bouche, la gorge et les poumons. Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais certains sont récurrents :

  • Fièvre
  • Éternuement
  • Larmoiement
  • Écoulement nasal
  • Maux de tête
  • Douleur corporelle
  • Fatigue et épuisement
  • Toux et mal de gorge
  • Frissons et transpiration.
  • Nausées et perte d’appétit
Il n’existe pas de remède spécifique contre la grippe, mais un certain nombre de médicaments sont disponibles pour soulager les symptômes.

Il existe un vaccin administré à titre préventif contre la grippe, qui se présente sous forme d’injection ou de vaporisateur nasal. Sa méthode consiste à exposer le corps au virus atténué afin que le corps développe des anticorps.

En plus d’appliquer le vaccin et de suivre le schéma médical proposé, il est indispensable de se laver fréquemment les mains en prévention. Il est également important de manger sainement, de faire de l’exercice et de s’hydrater correctement.


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  • Benjamin S. Bleier; Di Huang; Maie S. Taha; Ángela L. Nocera; Anan D. Workman; Mansoor M. Amiji. Cold exposure impairs extracellular vesicle swarm–mediated nasal antiviral immunity. The Journal of Allergy and Clinical Immunology. 2022.  DOI:https://doi.org/10.1016/j.jaci.2022.09.037

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