Problèmes de liquide amniotique : ce que vous devez savoir
Les problèmes de liquide amniotique sont au nombre de trois :
- Trop de liquide
- Très peu de liquide
- Infection du liquide amniotique
Dans certains cas, les problèmes affectent la mère, d’autres fois le fœtus ou les deux. Ils peuvent se présenter à différents moments de la grossesse et sont généralement détectés par une évaluation clinique ou par échographie.
1. Trop de liquide amniotique
L’excès de liquide amniotique est appelé hydramnios ou polyhydramnios. On estime que cela concerne 1 grossesse sur 100. Dans la plupart des cas, ce problème est bénin et apparaît dans la seconde moitié de la gestation.
Dans plus de la moitié des cas, il n’est pas possible de déterminer la cause Dans d’autres cas, la raison peut être une ou plusieurs des raisons suivantes :
- Grossesse multiple
- Diabète gestationnel
- Anémie chez le fœtus
- Anomalies congénitales
- Infections chez le fœtus
Les symptômes
Dans certains cas, l’augmentation du liquide fœtal ne provoque aucun symptôme. Si le dépassement est important, il pourrait générer les symptômes suivants :
- Croissance rapide de l’utérus
- Contractions anticipées
- Maux de ventre chez la mère
- Essoufflement ou difficulté à respirer chez la mère
Les complications
Bien que la plupart des cas d’excès de liquide amniotique puissent être traités sans problème, des complications de différents niveaux de gravité surviennent parfois :
- Accouchement prématuré
- Rupture prématurée des membranes
- Problèmes respiratoires graves chez la mère
- Saignements vaginaux abondants après l’accouchement
- Atonie utérine
- L’utérus est étiré et ne peut pas reprendre sa forme d’origine.
- Décollement placentaire
- Ce problème ne survient qu’après une rupture prématurée des membranes.
- Prolapsus du cordon ombilical
- Ce problème survient lorsque le cordon ombilical sort du vagin avant le bébé.
2. Trop peu de liquide amniotique
Le manque de liquide amniotique est connu sous le nom d’oligohydramnios. On estime que cette anomalie touche moins de 10 % des femmes enceintes, mais seulement 5 % du total des cas sont détectés.
Ce trouble est le plus fréquent au cours du troisième trimestre, bien qu’il puisse également apparaître à tout moment. S’il se produit au début de la grossesse, il entraîne généralement des conséquences plus graves.
Il n’est pas toujours possible d’établir la cause du manque de liquide amniotique. Cependant, il est généralement lié à l’un des facteurs suivants :
- Mort du fœtus
- Grossesse multiple
- Altérations du placenta, telles que la rupture prématurée des membranes
- Maladies maternelles (diabète gestationnel, prééclampsie, déshydratation, lupus)
- Anomalies fœtales (malformations congénitales, croissance intra-utérine restreinte, infections)
- Grossesse post-terme (lorsque la grossesse se prolonge au-delà de la date estimée de l’accouchement)
Les symptômes
Un manque de liquide amniotique provoque rarement des symptômes perceptibles. Dans tous les cas, la taille de l’utérus est généralement plus petite que prévu pour le moment de la gestation. Aussi, il est possible que la mère ressente une diminution des mouvements fœtaux.
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Les complications
Un manque de liquide amniotique peut entraîner divers problèmes, tels que :
- Césarienne, car dans certains cas, le fœtus ne tolère pas l’accouchement vaginal
- Stagnation de la croissance, avec possibilité de mort fœtale
- Compression du fœtus, qui provoque des déformations des membres, une récession du menton et un nez aplati.
- Syndrome de Potter, qui survient lorsqu’il y a des malformations et que les poumons du fœtus ne mûrissent pas comme ils le devraient
3. L’infection intra-amniotique
Un autre problème possible avec le liquide amniotique est la chorioamnionite ou l’infection intra-amniotique. Elle peut survenir avec une condition similaire dans le placenta.
La principale cause d’infection intra-amniotique est la présence d’agents pathogènes dans le tractus génital de la mère. Ces micro-organismes peuvent remonter jusqu’à l’utérus. Normalement, le corps évite ce type d’infection, mais certaines conditions favorisent leur présence :
- Examens vaginaux multiples pendant l’accouchement
- Rupture prématurée des membranes
- Liquide amniotique méconial
- Accouchement prolongé
Les symptômes
Il n’y a pas de symptômes caractéristiques d’infection intra-amniotique. Cependant, la fièvre, les douleurs abdominales et les écoulements purulents du vagin sont courants. De plus, le rythme cardiaque de la mère et du fœtus est très accéléré.
Les complications
Ce problème de liquide amniotique peut entraîner des complications, telles que :
- Mort fœtale
- Choc septique
- Atonie utérine
- Accouchement prématuré
- Convulsions chez le fœtus
- Bactériémie chez la mère
- Paralysie cérébrale chez le bébé
- Rupture du placenta
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë chez la mère
Le diagnostic
Les problèmes de liquide amniotique ne provoquent souvent aucun symptôme. Parfois, le seul signe est que l’utérus est trop grand ou trop petit. En cas d’infection intra-amniotique, la mère a de la fièvre.
Il est très fréquent que ces problèmes soient découverts fortuitement lors d’une échographie. Le test permet de déterminer la quantité de liquide amniotique présente.
Habituellement, d’autres tests sont effectués dans un second temps pour déterminer la cause spécifique. Les analyses de sang et l’amniocentèse sont les tests les plus demandés.
Le traitement des problèmes de liquide amniotique
Le traitement des problèmes de liquide amniotique repose sur la réalisation d’échographies périodiques pour suivre l’évolution. De plus, il faut surveiller régulièrement le rythme cardiaque fœtal.
S’il y a trop de liquide amniotique, il faut le contrôler, à moins que l’excès ne soit extrême. Dans ce cas, le liquide est prélevé avec une aiguille à travers l’abdomen de la mère. Lorsqu’il y a peu de liquide, l’accouchement peut être prévu à 36 ou 37 semaines.
En cas d’infection, un traitement antibiotique est généralement administré.
Il est important de prêter attention à certains signes, tels que la taille du ventre, les difficultés respiratoires de la mère et la fréquence des mouvements du bébé. Il est également indispensable de respecter tous les rendez-vous de contrôle pendant la grossesse, ainsi que les échographies prescrites par le médecin.
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