Que sont les pseudo-perceptions et quels effets provoquent-elles ?

Avez-vous déjà observé un visage parmi les taches de peinture sur un mur ? Ou avez-vous reconnu un objet entre les nervures d'une feuille ? Sûrement oui. Ce phénomène de « comme si c'était là » est connu sous le nom de « pseudo-perceptions ».
Que sont les pseudo-perceptions et quels effets provoquent-elles ?
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 18 janvier, 2023

Il est très courant et n’est associé à aucun trouble, mais explique plutôt la complexité du cerveau lorsqu’il reçoit autant d’informations et assiste à autant de stimuli simultanément. Voyons en détail de quoi il s’agit.

Que sont les pseudo-perceptions et quels sont leurs effets ?

Les pseudo-perceptions font référence à des altérations, des erreurs ou des distorsions dans le processus de perception du cerveau. Maintenant, est-ce quelque chose de pathologique ? Non, a priori ce n’est pas obligé. Il s’agit plutôt d’une erreur, presque comme une “conséquence évidente” en raison de la quantité d’informations que l’esprit reçoit, interprète et traite simultanément.

Pour mieux le comprendre, on peut prendre l’exemple d’une personne qui porte des lunettes ; lorsque ceux-ci bougent, glissent vers le bas, la vision devient étrange, double ou étrange, jusqu’à ce qu’ils soient remis à leur place pour se concentrer correctement.

Parfois, la même chose se produit dans le cerveau. En présence d’un stimulus ou dans certaines conditions environnementales, telles que la fatigue, vous pouvez ressentir des sensations ou des expériences qui ne sont pas tout à fait correctes.

Notre monde intérieur est formé, entre autres, par des perceptions qui peuvent être des images, des schémas conceptuels ou des représentations. Pour cette raison, parfois des pseudo-perceptions peuvent également être basées sur ces éléments.

Il est très important de différencier les pseudoperceptions des hallucinations. Ces dernières peuvent apparaître dans des cas de psychose ou de schizophrénie. Elles ne sont pas identiques et ne doivent pas être confondues ; dans les hallucinations, il n’y a pas de correspondance avec un objet ou une personne dans le monde réel.

Que sont les pseudo-perceptions et quels sont leurs effets ?
Les pseudo-perceptions trouvent leur origine dans la grande quantité d’informations que le cerveau reçoit.

Quels pourraient être des exemples de pseudo-perceptions ?

Il existe différents types de pseudo-perceptions. Voici quelques exemples.

Images mnésiques

Elles font référence à des souvenirs qui apparaissent devant nous, mais transformées à la manière dont ils se sont réellement produits. Dans ce type se trouvent les images eidétiques, qui sont la représentation mentale d’une expérience sensorielle que la personne a eue auparavant.

Par exemple, le fait de sentir une surface comme si elle était veloutée ou d’entendre un son comme s’il s’agissait d’un souffle doux.

Images hypnagogiques

Il s’agit d’un autre type de pseudo-perception, qui apparaît dans la période de transition entre le sommeil et l’éveil, au cours de laquelle le niveau de conscience est plus bas. Ils sont souvent présentés avec des images qui apparaissent “comme si elles se produisaient”, donnant l’impression que la perception est réelle. Cependant, en réalité, ils sont intégrés et font partie de ce qui se passe dans le rêve.

C’est comme si les éléments étaient mélangés. Ainsi, dans ces dernières minutes avant le réveil ou alors que nous entrons dans le sommeil, il nous semble que quelqu’un est dans la pièce ou que nous avons vu quelque chose bouger par la fenêtre. Donc, nous prenons ces éléments connus de la réalité et les mélangeons avec quelque chose qui ne se produit pas.

Images séquentielles

Ce type de pseudo-perception se produit après que nous ayons passé un certain temps à regarder ou à prêter attention au même stimulus. Par exemple, si nous assistons à une compétition de course à pied, dans laquelle nous voyons passer une personne après l’autre, il est possible que lorsque nous détournons notre regard vers un autre point, la première image qui nous apparaît soit également celle d’une personne qui court.

Elles sont également connues sous le nom de « post images ». Parfois, ils sont présentés comme “contrastants” ou “négatifs”. C’est-à-dire que si nous regardons une image noire pendant longtemps et que nous positionnons ensuite notre regard à un endroit différent, ce que nous verrons sera l’image blanche.

Images errantes

Ce sont celles qui découlent d’états de fatigue et d’épuisement. Elles apparaissent même lorsque le stimulus qui les a provoqués a disparu et n’est pas présent. Un exemple est lorsque nous travaillons de longues heures, de plus de 10 heures d’affilée dans la même pièce.

Il est possible que la nuit, lorsque nous nous allongeons, une image similaire à celle du bureau nous apparaisse, recréant cette situation. Elles sont généralement intrusives, c’est-à-dire qu’elles apparaissent “de nulle part”. Cependant, elles disparaissent aussi facilement, surtout lorsque la personne les remarque.

Quels pourraient être des exemples de pseudo-perceptions ?
Les pseudo-perceptions sont courantes dans les états de fatigue. Elles peuvent apparaître au début ou dans les dernières phases du sommeil.

Le cerveau, cette “machine” de la complexité

Les pseudo-perceptions sont des phénomènes que tout le monde peut vivre. On essaie de leur faire peur ou de leur donner un caractère pathologique. Au contraire, ceux qui étudient le cerveau et son fonctionnement suggèrent qu’il s’agit, avec l’imagination, des modes de fonctionnement de cet organe créateur.

Ce qui est certain, c’est que — dans certains cas — des pseudo-perceptions peuvent survenir face à un cerveau fatigué et hyperstimulé. Apprendre à prêter attention à ces signes est positif pour se concentrer sur les soins de santé.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Parra, Alejandro (2009). Experiencias Alucinatorias Nocturnas: Relación con la Esquizotipia, Tendencias Disociativas y Propensidad a la Fantasía. Revista Interamericana de Psicología/Interamerican Journal of Psychology, 43(1),134-143.[fecha de Consulta 2 de Septiembre de 2022]. ISSN: 0034-9690. Disponible en: https://www.redalyc.org/articulo.oa?id=28411918015
  • López-Silva, Pablo, & Cavieres-Fernández, Alvaro. (2020). Voces que No lo Son: Los Problemas del Concepto Pseudoalucinación. Revista chilena de neuro-psiquiatría58(1), 29-39. https://dx.doi.org/10.4067/S0717-92272020000100029

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.