Le cerveau choisit les nutriments dont il a besoin

Nos envies alimentaires à chaque moment dépend de certains réseaux neuronaux. Découvrez ici tout à ce sujet.
Le cerveau choisit les nutriments dont il a besoin
Maria Patricia Pinero Corredor

Relu et approuvé par la nutritionniste Maria Patricia Pinero Corredor.

Dernière mise à jour : 23 mars, 2023

Lorsque nous sommes anxieux, nous avons tendance à manger n’importe quoi. Si nous sommes déprimés, nous sommes susceptibles de choisir des sucreries plutôt que des collations saines. Mais saviez-vous que le cerveau choisit les nutriments dont il a besoin ? Et ce mécanisme n’est pas basé sur les émotions !

Le mécanisme du cerveau pour choisir les nutriments

Sans aucun doute, l’esprit est fascinant et nous émerveille chaque jour. Nous nous intéressons ici à un mécanisme par lequel le cerveau nous amène à nous nourrir en fonction de nos besoins nutritionnels.

Selon une étude publiée dans la revue Current Biology, les organismes vivants se nourrissent en fonction de leurs circuits cérébraux. La mouche des fruits bien connue (Drosophila melanogaster) a été utilisée pour l’enquête.

On a découvert que cet insecte choisit de manger entre différents fruits en fonction de ses besoins nutritionnels, de son sexe et de sa maturité sexuelle.



Les molécules qui agissent dans le cerveau de la mouche détectent, par exemple, un manque de protéines et l’amènent donc à choisir certains types d’aliments riches en protéines.

Ce mécanisme très particulier, qui fonctionne comme s’il s’agissait d’un capteur, nous aide à comprendre la prise de décision des autres animaux lors du choix de leur nourriture.

Les chercheurs en charge de cette expérience indiquent qu’ils font maintenant des recherches sur les moustiques qui transmettent le paludisme à l’homme. La théorie indique que ces insectes peuvent “sentir” les protéines et les glucides dans le corps et les extraire par le sang.

Qu’arrive-t-il au cerveau des personnes ?

Qu'arrive-t-il au cerveau des gens

Lorsque nous lisons des études sur des animaux, nous pensons que ce qui se passe chez un moustique ou une souris ne peut être comparé à ce qui se passe chez l’homme.

S’il est vrai que le cerveau d’un insecte peut agir différemment du nôtre sur certaines questions, il y a aussi d’autres points sur lesquels nous sommes d’accord.

La chaîne National Geographic a diffusé il y a quelques années une série intitulée Brain Games. Dans sa troisième saison, un épisode intitulé “Brain Food” était spécifiquement dédié à montrer comment le cerveau choisit ce que nous mangeons.

Pour le démontrer, des jeux ou des expériences sont utilisés. Selon ce programme, “ce que vous mettez dans votre estomac n’a rien à voir avec votre bouche mais avec votre cerveau “.

Au cours de l’épisode, nous pouvons voir, par exemple, comment la publicité nous influence et que souvent nous choisissons un produit à cause de ses couleurs, à cause d’un panneau publicitaire que nous avons vu dans la rue ou à cause de la chanson accrocheuse qui a été utilisée pour le promouvoir.

Le cerveau nous fait aussi manger quand nous n’avons pas d’appétit et nous sommes l’une des espèces animales qui ingèrent beaucoup plus d’aliments dont nous avons besoin au quotidien. Le cerveau humain est continuellement amené à choisir des aliments grâce à diverses stratégies.

1. Petites assiettes

Petits plats

Face à deux assiettes qui diffèrent en taille mais qui contiennent la même quantité de nourriture, l’esprit préférera celle qui semble être plus lourde, à savoir la plus petite. L’astuce des petites assiettes est recommandée aux personnes qui suivent un régime minceur, afin qu’elles aient l’impression de manger beaucoup.

2. Emballage accrocheur

Les couleurs et les dessins des emballages sur le marché sont conçus pour attirer l’attention. Le marketing a bien profité de la psychologie de la couleur, comme cela a été démontré dans certaines recherches.

Les deux tons les plus répandus dans les vitrines sont le rouge et le jaune, qui activent également le signal de la faim dans l’esprit. Le vert est lié aux choses à faible teneur en calories ou aux produits naturels.

Un autre problème que nous devons prendre en compte est l’utilisation de certaines polices :

  • L’écriture manuscrite donnera l’impression que l’aliment est fait maison.
  • Concernant les images, s’il y a un champ, un soleil ou une famille heureuse, on aura tendance à penser que l’aliment est sain et bénéfique.

3. Couleurs

colorants

L’impact visuel est très important lors du choix des aliments. C’est l’une des raisons pour lesquelles les fabricants ajoutent des colorants à leurs produits.

Leur objectif est de les faire apparaître aussi attrayants et réels que possible pour le cerveau du consommateur. Par exemple, les yaourts utilisent une coloration basée sur le fruit dont ils ont le goût.



4. Apparence

Un jeu a été créé dans lequel les personnes se voyaient offrir des brownies en forme d’excréments de chien. Bien sûr, personne ne voulait accepter un tel brownie. En effet, le cerveau évite de consommer ce qu’il considère comme néfaste.

5. Récompense

Récompense

Enfin, nous devons parler de ce que nous ressentons après avoir consommé certains aliments. Par exemple, si nous sommes tristes et que nous mangeons une sucrire, nous ressentons probablement une sensation de bien-être.

L’esprit possède un mécanisme hormonal via la dopamine et la sérotonine, qui s’active en consommant des graisses ou des sucres et qui nous procure autant de plaisir et de jouissance que toute autre activité stimulante.


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