Qu'est-ce que la psychoéducation en thérapie psychologique ?

Après un diagnostic, un défi se cache : l'acceptation de la maladie par le patient, de manière à ce qu'il initie et maintienne des comportements de soins. Comment y parvenir s'il y a des peurs, des croyances personnelles, une stigmatisation sociale et d'autres expériences négatives ? Par la psychoéducation.
Qu'est-ce que la psychoéducation en thérapie psychologique ?
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 12 avril, 2023

La psychoéducation est l’un des outils utilisés en psychothérapie pour s’assurer que le patient comprend le fonctionnement de sa maladie et collabore à ses soins de manière engagée, soutenue et responsable. Voyons un peu plus.

Qu’est-ce que la psychoéducation ?

La psychoéducation est un outil utilisé en thérapie dans le but que le patient soit le véritable protagoniste de son processus d’amélioration et de bien-être. De cette façon, il vise à leur autonomisation et à promouvoir une plus grande autonomie, en fournissant des informations sur la condition dont ils souffrent.

Grâce à la psychoéducation, le patient peut apprendre à identifier les symptômes, les cycles, les changements ou les différentes alertes, qui aident à prévenir les événements. Ainsi, il acquiert des compétences pour faire face à des situations négatives.

Sans aucun doute, c’est un outil de changement.

La psychoéducation est également utilisée avec la famille ou l’environnement du patient, en cherchant à devenir des participants ou des facilitateurs des processus. La famille ou le réseau de soutien peut être un facteur de santé ou de risque dans le rétablissement.

De cette façon, en plus de leur fournir des informations, on leur apprend différentes ressources pour les accompagner, les contenir et pour qu’ils soient préparés dans les différentes circonstances qu’une maladie peut présenter. Tel est le cas des rechutes.

Comprendre la maladie elle-même.
Comprendre la maladie elle-même n’est pas facile. Mais les attitudes de soin qui seront prises en dépendent.

Importance du processus

L’importance de la psychoéducation réside dans le fait qu’elle fait du patient un collaborateur actif dans son processus thérapeutique. Autrement dit, il parvient à faire en sorte que sa responsabilité dépasse le cadre de ce qui se passe au bureau.

D’autre part, il peut aussi être utile d’amener le patient à acquérir un nouveau sens vis-à-vis de sa maladie. En ayant des informations et en étant préparé, vous pouvez mettre vos ressources en jeu et comprendre ce qui vous arrive. De cette façon, il sent qu’il fait quelque chose, que c’est utile et qu’il a du pouvoir sur la condition.

Ceci est valable pour votre environnement, puisqu’il contribue en tant qu’outil à réduire la stigmatisation attachée à certaines maladies. Un aspect sur lequel travaillent les professionnels est de rappeler à la personne qu’une pathologie ne signifie pas moins valoir ou être faible. Cela résout également les problèmes liés à l’estime de soi et améliore l’adhésion au traitement.

En offrant un espace d’information, il aide à bannir les mythes ou les croyances erronées sur un certain diagnostic.

Lorsque la famille fait partie du traitement, elle devient également un informateur plus fiable en cas de rechute. Ces informations sont extrêmement utiles pour les équipes de santé.

Avantages de la psychoéducation

Certains des avantages que nous trouvons dans l’application de la psychoéducation en thérapie psychologique sont les suivants :

  • Le patient apprend à mieux vivre avec la maladie, l’accepte comme faisant partie de sa vie et prend donc un rôle plus actif. Cela améliore également votre attitude et vous permet de gagner en confiance.
  • Améliore la qualité de vie, puisque les directives d’auto-soins sont assumées.
  • Facilite l’interaction entre le patient et sa famille. Lorsque vos proches savent ce qui se passe, ils peuvent vous aider et comprendre. Leurs attentes vis-à-vis du processus santé-maladie sont plus adéquates et réelles.
  • Il y a une meilleure adaptation à la maladie, tant par le patient que par son environnement immédiat.

“Est-ce que je deviens fou, est-ce que je suis sur le point de mourir, est-ce que c’est sérieux ?”. Ce sont quelques-unes des questions (accompagnées d’un corrélat émotionnel) qui se posent lorsque nous n’avons pas suffisamment d’informations sur ce qui nous arrive. En ce sens, la psychoéducation réduit l’anxiété, l’incertitude et la peur.

Anxiété face à une maladie.
L’anxiété bloque les actions de soins personnels et paralyse les bonnes habitudes que nous pourrions prendre.

Dans quels cas est-elle utilisée ?

La psychoéducation est recommandée pour plusieurs cas et est même utilisée par différents professionnels. Pas seulement dans le cadre d’une thérapie psychologique.

Elle est particulièrement utile dans les cas où le trouble ou la maladie présente des caractéristiques chroniques. Surtout, elle s’applique aux patients souffrant de dépression, d’anxiété et de schizophrénie.

La psychoéducation au-delà du bureau : pour la vie

La stratégie promeut une approche globale de la maladie, mettant l’accent sur les aspects biologiques, cognitifs et sociaux. Elle est basée sur l’éducation des patients afin qu’ils aient des informations sur ce qui leur arrive.

L’information est essentielle à tout traitement et constitue un droit du patient qui consulte.

La psychoéducation est aussi un point de rencontre entre le patient et le professionnel, puisqu’il ne s’agit pas de prescrire des ordonnances, mais de trouver des propositions et des solutions communes. Que ce soit le patient lui-même qui puisse découvrir ce qui fonctionne pour lui, ce qui fonctionne pour lui et ce qui ne fonctionne pas.

Ainsi, il ne s’agit pas d’un processus descendant ou unidirectionnel, mais d’un processus actif et participatif. En ce sens, il est important de comprendre que c’est le patient qui applique des stratégies d’autosoins et qui trouve les compétences pour faire face à sa maladie dans le moment présent et pour l’avenir.


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