Rita Simons a subi une hystérectomie et affirme depuis que la santé passe avant tout&quot : quand cette opération est-elle nécessaire ?

La décision d'avoir une hystérectomie radicale n'est pas facile. Rita Simons a opté pour cette chirurgie après des années de traitements médicaux sans résultats favorables.
Rita Simons a subi une hystérectomie et affirme depuis que la santé passe avant tout&quot : quand cette opération est-elle nécessaire ?
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 28 février, 2023

Rita Simons, 45 ans, a opté pour une hystérectomie radicale pour mettre fin à ses problèmes avec son cycle menstruel. L’actrice de l’un des feuilletons les plus anciens de la télévision britannique, EastEnders, a été franche et ouverte sur ses problèmes de santé.

Selon ses déclarations, la répétition de règles douloureuses et abondantes ne lui permettait pas de mener une vie normale. Pas même professionnellement. Elle devait souvent annuler des obligations, des rendez-vous et des entretiens parce qu’elle ne se sentait pas bien.

Bien qu’elle ait essayé des traitements plus conservateurs, basés sur des médicaments hormonaux, tous ont échoué. Par conséquent, elle est son médecin de famille ont déterminé que l’ablation de l’utérus et des ovaires était le seul moyen de résoudre la situation.

L’hystérectomie radicale de Rita Simons a des indications précises et est réservée à certaines patientes. Découvrez quand une telle chirurgie a du sens et pourquoi.

Qu’est-ce qu’une hystérectomie ?

Une hystérectomie est une intervention chirurgicale majeure au cours de laquelle l’utérus est retiré du corps de la femme. C’est une procédure irréversible qui fonctionne comme un traitement définitif pour diverses maladies.

Le chirurgien peut retirer uniquement l’utérus et laisser le col de l’utérus, ou retirer également le col de l’utérus. Il peut également déterminer qu’il faut enlever les trompes de Fallope et les ovaires dans la même intervention.

Rita Simons a choisi l’hystérectomie radicale avec salpingo-ovariectomie. Voici les différentes chirurgies :

  • Supracervicale : l’utérus est retiré, mais pas le col de l’utérus.
  • Totale : l’utérus complet et le col de l’utérus sont retirés.
  • Avec salpingo-ovariectomie: les trompes de Fallope et les ovaires sont ajoutés à l’ablation de l’utérus. Parfois, la chirurgie est unilatérale, si les structures anatomiques d’un côté sont laissées, ou bilatérale si tout est enlevé.
  • Radicale : la forme la plus complète de cette chirurgie est celle dans laquelle l’utérus, le col de l’utérus, les trompes de Fallope, les ovaires, une partie du vagin et les ganglions lymphatiques de la région sont enlevés. L’indication principale est le cancer gynécologique localement avancé, mais elle peut également être pratiquée dans les tableaux cliniques liés au cycle menstruel, tant que la patiente ne souhaite pas tomber enceinte dans le futur.
Femme avec des problèmes d'utérus.
Les différentes chirurgies sont basées sur la structure anatomique du système reproducteur féminin. Et elles sont disponibles pour diverses maladies.

L’hystérectomie dans le cadre de cycles menstruels abondants

Certaines femmes ont des cycles menstruels douloureux avec beaucoup de saignements. Il existe différents tableaux qui les expliquent et la forme de présentation est également variable.

En anglais on parle de heavy menstrual bleeding (HMB), que l’on peut traduire par saignements menstruels abondants. 

Parfois, une cause spécifique est identifiée, comme les kystes ovariens ou l’endométriose, mais il arrive y a aussi des patientes qui n’obtiennent pas de diagnostic précis.

On estime que 27,2 % des femmes européennes présentent des symptômes compatibles avec le HMB. Parmi elles, plus de la moitié souffrent d’anémie liée à la perte abondante de fer, perte due au saignement.

Malgré sa forte prévalence, il s’agit d’un tableau clinique peu traité. Il a tendance à être sous-estimé dans les consultations et les traitements mis en place ne donnent pas de bons résultats. Cela prolonge la souffrance des femmes, qui voient leur qualité de vie quotidienne affectée.



Les traitements disponibles

La Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO) a élaboré une classification des causes de HMB pour mieux organiser les protocoles de traitement. Selon le diagnostic de base, une approche est proposée pour chaque patient.

Chaque cause est traitée comme suit :

  • Polypes utérins : la présence de polypes dans l’utérus nécessite une ablation avec des techniques peu invasives. Une hystérectomie n’est généralement pas nécessaire.
  • Adénomyoses et léiomyomes : selon la taille de ces tumeurs bénignes et les symptômes de la patiente, une hystérectomie peut être une option. La prise de médicaments n’est pas toujours suffisante pour réduire le volume de tissu supplémentaire qui s’est développé dans l’organe.
  • Tumeurs malignes : c’est la principale indication de l’hystérectomie lorsque le cancer a progressé localement, à partir du col de l’utérus, et a envahi d’autres tissus, incluant ou non les ganglions lymphatiques de la région.
  • Coagulopathie : les femmes atteintes de troubles de la coagulation sont traitées par des hématologues qui tentent de résoudre le problème sanguin qui entraîne des saignements abondants.
  • Dysfonctionnement ovulatoire : une altération hormonale est capable de modifier la quantité et le rythme des saignements menstruels. En cas de détection de la substance dans des proportions anormales, le médecin indique une thérapie aux hormones synthétiques.
  • Problèmes avec l’endomètre : pour l’endométriose et d’autres troubles apparentés, la recommandation est d’individualiser le cas. Il y a des femmes qui répondent bien à un plan médicamenteux sans intervention chirurgicale, tandis que d’autres ne trouvent aucune solution tant que l’utérus n’est pas enlevé.
Les cas HMB non diagnostiqués sont les plus compliqués.

Sans résultats hormonaux altérés ni changements dans l’anatomie de l’utérus ou des ovaires, le tableau est complexe. Les femmes peuvent discuter de l’option de l’hystérectomie radicale avec leur médecin si elles répondent à certains critères, comme avoir plus de 40 ans, avoir essayé des approches conservatrices et ne pas vouloir tomber enceinte.



Alors, qui devrait envisager l’option de l’hystérectomie ?

Selon les experts du domaine, l’hystérectomie est proposée aux femmes qui ont des saignements menstruels abondants, sans diagnostic de malignité, et qui ont déjà essayé des traitements conservateurs avec peu de succès. Elles doivent aussi respecter l’exigence de ne pas vouloir de future grossesse.

L’hystérectomie radicale de Rita Simons, à notre connaissance, a été conçue dans ce contexte. À l’âge de 45 ans et une longue série de problèmes dus au HMB, elle était candidate à la chirurgie.

L’opération est assez efficace. Dans l’année qui suit la réalisation, la plupart des femmes observent une amélioration de leur qualité de vie.

Cycles menstruels douloureux.
Les cycles menstruels douloureux nécessitent un diagnostic, car ils sont à l’origine de perturbations routinières.

Quand consulter un médecin ?

Si vous vivez avec des saignements menstruels abondants et douloureux, vous devriez consulter votre médecin. La première chose à faire sera de rechercher la cause des cycles anormaux.

Si un problème est identifié, le professionnel proposera des alternatives de traitement. L’hystérectomie n’est pas la première option ; les médicaments et autres thérapies moins invasives sont préférés au départ.

Cependant, s’il n’y a pas de bons résultats et que vous répondez à certains critères, une chirurgie radicale apparaîtra comme une possibilité. Dans ce contexte, discutez du pour et du contre avec votre médecin pour prendre une décision éclairée.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Chen, Y. J., Li, Y. T., Huang, B. S., Yen, M. S., Sheu, B. C., Chow, S. N., … & Taiwan Association of Gynecology Systematic Review Group. (2015). Medical treatment for heavy menstrual bleeding. Taiwanese Journal of Obstetrics and Gynecology54(5), 483-488.
  • Davies, J., & Kadir, R. A. (2017). Heavy menstrual bleeding: an update on management. Thrombosis research151, S70-S77.
  • Fraser, I. S., Mansour, D., Breymann, C., Hoffman, C., Mezzacasa, A., & Petraglia, F. (2015). Prevalence of heavy menstrual bleeding and experiences of affected women in a European patient survey. International Journal of Gynecology & Obstetrics128(3), 196-200.
  • Mora, E., Gallego, P. A., & Fuentes, J. S. (2018). Histerectomía radical por cáncer de cuello uterino. Revista Repertorio de Medicina y Cirugía27(1), 2-6.
  • Rolla, E. (2019). Endometriosis: advances and controversies in classification, pathogenesis, diagnosis, and treatment. F1000Research8.
  • Selvanathan, S., Acharya, N., & Singhal, S. (2019). Quality of life after hysterectomy and uterus-sparing hysteroscopic management of abnormal uterine bleeding or heavy menstrual bleeding. Journal of Mid-life Health10(2), 63.
  • van der Meij, E., & Emanuel, M. H. (2016). Hysterectomy for heavy menstrual bleeding. Women’s Health12(1), 63-69.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.