Syndrome de Sandifer : causes, symptômes et traitement

Le syndrome de Sandifer n'est pas considéré comme une affection grave et, dans la plupart des cas, il se résout de lui-même. Toutefois, il provoque des symptômes qui affectent l'alimentation et le développement du bébé.
Syndrome de Sandifer : causes, symptômes et traitement

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 09 août, 2022

Le syndrome de Sandifer est un trouble du mouvement. Dans la majorité des cas, il touche les bébés entre 18 et 24 mois. En général, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes avant que l’enfant ait deux ans.

La principale caractéristique du syndrome de Sandifer est la présence d’épisodes au cours desquels le bébé tourne le cou, arque le dos et jette la tête en arrière. Ce mouvement est très similaire à une crise d’épilepsie. Ces épisodes durent entre 1 et 3 minutes et peuvent se présenter jusqu’à 10 fois par jour.

On estime que le syndrome de Sandifer est rare, mais cela n’est pas confirmé car souvent il n’est pas diagnostiqué. Les épisodes surviennent presque toujours pendant ou après les repas. Même si cela peut donner l’impression, ce n’est pas une condition dangereuse pour le bébé.

Quels sont les symptômes du syndrome de Sandifer ?

Un bébé qui pleure dans son lit.

“Le syndrome de Sandifer se distingue par un mouvement involontaire de torsion et de rétorsion.”

Le principal symptôme du syndrome de Sandifer est le mouvement de torsion et de rétorsion, causé par des contractions musculaires involontaires. La plus caractéristique est la cambrure du dos. Le bébé présente également des secousses et des spasmes.

Au cours des épisodes, le bébé peut devenir soudainement immobile, comme s’il entrait dans un autre état mental. Il se raidit, puis se détend et peut répéter ce cycle plusieurs fois. De même, il peut devenir irritable et pleurer.

Les autres symptômes du syndrome de Sandifer sont les suivants :

  • Bruits de gargouillis ou toux pendant les épisodes.
  • Troubles du sommeil.
  • Irritabilité continue.
  • Asphyxie.
  • Tentative de contenir la respiration.
  • Manger lentement.
  • Pneumonie récurrente.
  • Cou tordu ou torticolis.
  • Mouvements involontaires et anormaux des yeux.
  • Anémie.
  • Mouvement limité du cou.
  • Douleur gastrique.
  • Œsophagite ou inflammation de l’oesophage.
  • Vomissements de sang ou hématémèse.
  • Vomissements.
  • Hernie hiatale.
  • Troubles alimentaires et perte de poids.

Causes et facteurs de risque

La science ne connaît pas la cause exacte du syndrome de Sandifer. Toutefois, il est associé à la présence de reflux gastro-oesophagien pendant la digestion. Dans ce cas, les aliments sont partiellement régurgités et passe de l’estomac à l’oesophage.

Ce syndrome est également fréquent chez les enfants qui présentent une hernie hiatale. Dans ce cas, une partie du tractus digestif qui ne se trouve pas dans l’abdomen, mais dans le thorax, fait saillie à travers le diaphragme. On pense que le spasme du bébé peut être un moyen de réduire la douleur causée par le reflux.

Par ailleurs, rien ne prouve que ce syndrome trouve son origine dans le système nerveux, bien que les épisodes ressemblent à des convulsions. Parfois, le syndrome de Sandifer génère des troubles du comportement car l’enfant peut avoir peur de manger en raison de la douleur qui survient après.

Cela conduit également à une mauvaise alimentation et peut entraîner une anémie. Dans ce cas, l’enfant peut être inactif ou apathique. Il peut aussi avoir des problèmes pour s’endormir. Malgré tout, le syndrome de Sandifer n’est pas un trouble du comportement.

Examens de diagnostic

Le diagnostic du syndrome de Sandifer est difficile car les symptômes seuls ne sont pas indicateurs de la maladie. De plus, certains nourrissons présentent des symptômes légers, voire aucun signe de reflux. Il est donc souvent confondu avec d’autres maladies.

L’un des phénomènes qui le distingue des autres affections est le fait que les épisodes surviennent pendant ou après les repas. En cas de suspicion de la maladie, les examens suivants sont généralement effectués :

  • MII ou Multichannel Intraluminal ImpedanceIl permet de mesurer le flux de solides, de liquides et d’air dans l’oesophage. Il aide à diagnostiquer le reflux gastro-oesophagien.
  • Test de pH. L’objectif est le même que l’examen précédent.
  • Scanner. Il révèle des anomalies musculaires.
  • EEG ou électroencéphalogramme. Il s’agit d’observer l’activité électrique du cerveau afin d’exclure d’éventuelles affections neurologiques.

D’autre part, un relevé des horaires de repas peut être demandé. Cela permet de comparer l’heure à laquelle l’enfant mange et de voir si cela coïncide avec la présence des épisodes. Si c’est le cas, un diagnostic de syndrome de Sandifer est probable.

Traitement du syndrome de Sandifer

Un enfant qui croque dans une fraise.

“Le syndrome de Sandifer est généralement associé au reflux gastro-oesophagien.”

Etant associé au reflux-gastro-oesophagien, le traitement du syndrome de Sandifer vise à aborder le problème d’origine. Cela se fait par des changements dans l’alimentation, des médicaments ou une intervention chirurgicale, selon le cas.

Les modifications alimentaires suggérées sont les suivantes :

  • Donner moins de nourriture au bébé, mais plus souvent.
  • Epaissir les aliments avec des céréales.
  • Maintenir le bébé en position verticale après le repas.
  • Faire jouer le bébé sur le ventre, sous étroite surveillance, afin qu’il renforce sa musculature.

Les médicaments utilisés pour traiter le syndrome de Sandifer comprennent des antiacides, les antagonistes H2 de l’histamine ainsi que les inhibiteurs de la pompe à protons, entre autres.

Dans les cas plus graves ou résistants, une intervention chirurgicale appelée fundoplicature de Nissen peut être réalisée afin d’éviter que le contenu de l’estomac remonte dans l’oesophage. En cas d’hernie hiatale, la chirurgie est également recommandée. Les résultats sont généralement positifs.

Le syndrome de Sandifer, une affection passagère

Le plus souvent, les symptômes du syndrome de Sandifer disparaissent d’eux-mêmes autour de 18 mois. Cela se produit parce que les muscles de l’oesophage arrivent à maturité et que le reflux gastro-oesophagien disparaît.

Que ce soit spontanément ou grâce à un traitement, lorsque le reflux disparaît, le syndrome de Sandifer cesse également. Enfin, il faut savoir qu’il ne s’agit pas d’une affection grave, même si elle peut provoquer des gênes, affecter l’alimentation du bébé et donc sa croissance.


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